Le blues de l’hiver n’est pas une fatalité : comment retrouver l’énergie quand les jours raccourcissent
Auteur: Adam David
Le principal coupable ? Le manque de lumière naturelle, qui vient perturber notre horloge biologique interne. Notre cerveau produit moins de sérotonine (le régulateur de l’humeur) et continue de sécréter de la mélatonine (l’hormone du sommeil) même en plein jour. Le résultat : une sensation de léthargie quasi constante. Mais plutôt que de subir ces mois plus sombres, il est possible d’agir.
Faire du temps un allié, pas un ennemi
Une autre technique, de plus en plus populaire, est celle du « body doubling » (ou « coprésence »). L’idée est simple : réaliser une tâche en même temps qu’une autre personne, physiquement ou virtuellement. Plier son linge en discutant au téléphone, travailler en silence dans un café côte à côte… Ces routines partagées créent un sentiment de connexion et de responsabilité mutuelle, des éléments d’ailleurs utilisés en thérapie cognitivo-comportementale pour prévenir les rechutes dépressives.
Même par temps gris, le grand air reste un remède
Et si la neige, au lieu d’être perçue comme un obstacle, devenait une invitation au jeu ? Une chasse aux pommes de pin, un peu de photographie, une balade en raquettes… Les possibilités sont nombreuses. Pour ceux dont les symptômes sont plus marqués, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin qui pourra recommander la luminothérapie, l’un des traitements les plus efficaces contre le TAS.
La joie, ça se travaille (et c'est plus simple qu'on ne le pense)
Ces activités, ni trop simples ni trop difficiles, entraînent les circuits de l’émotion positive de notre cerveau. Mais la joie est aussi, et surtout, collective. Un éclat de rire partagé, un repas improvisé, un simple coup de fil… Ces moments brisent l’isolement et nous rappellent que la joie est une ressource renouvelable, qui grandit lorsqu’elle est partagée.
Savoir appuyer sur pause : le pouvoir de l'immobilité
La recherche montre qu’une dizaine de minutes de pause consciente par jour suffit à réduire significativement le stress. Pour en faire une habitude, on peut ancrer ces moments dans nos routines : prendre cinq grandes respirations avant de poser le pied par terre le matin, ou s’accorder un instant de silence dans sa voiture avant de rentrer chez soi. De petites bulles de calme pour éviter l’épuisement émotionnel.
Conclusion : Et si l'hiver était une saison de renouveau ?
Ces stratégies n’effaceront pas la grisaille, mais elles peuvent en atténuer l’impact sur notre bien-être. Le solstice d’hiver nous le rappelle chaque année de façon symbolique : c’est au cœur de l’obscurité que la lumière commence son retour. Une belle métaphore pour voir cette saison non pas comme une fin, mais comme une promesse de renouveau.
Selon la source : theconversation.com