Stimulation cérébrale : une découverte capitale pour Parkinson et d’autres maladies
Auteur: Mathieu Gagnon
Les résultats peuvent être spectaculaires. Vraiment. Mais il y a toujours eu un grand point d’interrogation : comment ça marche, au juste ? On voit bien que ça aide, mais le mécanisme précis dans le cerveau restait un peu flou. Eh bien, des chercheurs viennent de faire une découverte qui pourrait tout changer.
Le mystère de la stimulation cérébrale profonde
Pourtant, le puzzle n’était pas complet. Des chercheurs du National Institutes of Health aux États-Unis se sont penchés sur la question. Ils voulaient comprendre ce qui se passait vraiment au niveau cellulaire. Et leur travail, mené sur des souris, vient de révéler une surprise de taille.
Une expérience qui éclaire tout
En regardant de très près, ils ont observé deux choses contradictoires en apparence : les fibres nerveuses qui arrivaient dans cette zone étaient bien activées, comme prévu. Mais les neurones du noyau lui-même, eux, étaient… inhibés. Mis en sourdine, en quelque sorte.
Le secret : calmer plutôt qu'exciter
Alors, comment est-ce possible ? C’est une question d’équilibre chimique. Dans notre cerveau, il y a des messagers qui excitent (comme le glutamate) et d’autres qui calment (comme le GABA). Les chercheurs ont découvert que la stimulation électrique à haute fréquence réduisait la libération de ces deux messagers, mais qu’elle réduisait beaucoup plus le glutamate que le GABA.
En gros, c’est comme si on baissait le son d’une musique trop forte tout en montant un peu les basses apaisantes. Le résultat ? L’équilibre penche du côté du calme. L’activité globale des neurones du NST diminue, ce qui permet de corriger le « bazar » moteur causé par la maladie. C’est cette inhibition, ce repos forcé, qui serait la clé de l’effet thérapeutique. Une idée complètement contre-intuitive !
Et si on pouvait obtenir le même effet sans chirurgie ?
Et le résultat a été bluffant. L’inhibition chimique a produit les mêmes effets bénéfiques sur les symptômes des souris que la stimulation électrique. Leurs problèmes moteurs se sont améliorés de façon spectaculaire. En revanche, quand ils ont essayé d’activer ces mêmes neurones, ça n’a eu aucun effet. La preuve était faite.
Conclusion : vers une révolution pour les patients ?
Imaginez un traitement qui pourrait offrir les mêmes bienfaits que la chirurgie, mais de manière moins invasive et probablement plus abordable. Bien sûr, le chemin est encore long avant d’arriver à des essais sur l’homme. Il faut s’assurer que c’est sans danger et efficace. Mais c’est un espoir immense pour des millions de personnes souffrant de Parkinson ou d’autres troubles neurologiques. Une petite révolution est peut-être en marche.
Selon la source : medicalxpress.com