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Et si le secret contre Alzheimer se cachait dans notre horloge interne ? Une étude révolutionnaire ouvre une nouvelle voie
Crédit: freepik

Une lueur d’espoir venue de notre rythme intérieur

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La maladie d’Alzheimer, on en a tous peur, pour nous ou pour nos proches. C’est une maladie qui efface les souvenirs et déroute l’esprit. Mais imaginez un instant qu’une partie de la solution se trouve déjà en nous, dans notre horloge biologique. C’est la piste follement excitante qu’explore une nouvelle étude, parue dans la revue Nature Aging. Des chercheurs pensent avoir trouvé un moyen de ralentir cette terrible maladie en agissant sur une protéine qui régule nos cycles de jour et de nuit. C’est une idée surprenante, n’est-ce pas ?

Le lien insoupçonné entre notre horloge et le cerveau

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Au début d’Alzheimer, des protéines toxiques comme l’amyloïde et la tau s’accumulent dans le cerveau et détruisent petit à petit les neurones. Le cerveau rétrécit. Ce qu’ont découvert le Dr Erik Musiek et son équipe, c’est que plus de la moitié des gènes liés au risque d’Alzheimer sont contrôlés par notre horloge interne, ce fameux rythme circadien. C’est énorme. Ils se sont dit qu’il y avait peut-être quelque chose à creuser de ce côté-là pour développer de nouveaux traitements. Peut-être pas pour guérir, mais au moins pour freiner la maladie.

Une expérience sur des souris pleine de promesses

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Pour vérifier leur théorie, les scientifiques ont mené des expériences sur des souris. Ils ont créé deux groupes. Dans le premier, ils ont complètement supprimé une protéine de leur horloge biologique, appelée REV-ERBα. Pour le second groupe, ils ont été plus ciblés : ils ont enlevé cette même protéine uniquement dans les astrocytes, des cellules qui soutiennent et nourrissent les neurones. C’est un peu comme enlever une pièce précise du mécanisme d’une montre pour voir ce qui se passe.

Les deux découvertes qui changent la donne

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Et là, surprise. Deux choses très importantes se sont produites. Premièrement, en bloquant cette protéine REV-ERBα, le niveau d’une autre substance, le NAD+, a grimpé en flèche. C’est une excellente nouvelle, car on sait que le NAD+ est lié au bon vieillissement du cerveau et pourrait améliorer les fonctions cognitives. Deuxièmement, cette manipulation a aussi protégé les souris contre l’accumulation de la protéine tau, l’une des coupables dans Alzheimer. Ces résultats suggèrent donc qu’un médicament capable de bloquer REV-ERBα pourrait être une piste sérieuse pour un traitement.

Quand le cerveau perd le rythme : un effet domino

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Une autre étude du même chercheur a montré que les symptômes d’Alzheimer, comme les troubles du sommeil (dormir le jour, être éveillé la nuit), sont cycliques. Logique, si l’horloge interne est déréglée. Les chercheurs ont découvert que l’accumulation de la protéine amyloïde ne se contente pas de tuer les neurones, elle perturbe le rythme de centaines d’autres protéines. Par exemple, les gènes qui commandent les cellules « nettoyeuses » du cerveau (les microglies) se mettent à fonctionner de manière désordonnée. Résultat : elles font moins bien leur travail, l’amyloïde s’accumule encore plus… c’est un véritable cercle vicieux.

Pire encore, cette accumulation crée de nouveaux rythmes pour des gènes qui ne devraient pas en avoir, notamment ceux responsables de l’inflammation. Cela peut provoquer une inflammation excessive dans le cerveau, entraînant brouillard mental et pertes de mémoire. C’est un peu comme si un chef d’orchestre devenait fou et demandait aux violons de jouer la partition des tambours.

Conclusion : Beaucoup de questions, mais un vrai espoir

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Alors, faut-il s’emballer ? Oui et non. Ces découvertes sont un pas de géant pour comprendre comment Alzheimer progresse et le rôle central de notre horloge interne. Mais il reste encore beaucoup, beaucoup de choses à apprendre avant de trouver un remède miracle. Comme le dit le Dr Musiek lui-même : « Nous avons encore beaucoup de choses à comprendre ». L’objectif final, dit-il, c’est de trouver un moyen de manipuler cette horloge interne de manière bénéfique. La route est encore longue, mais pour la première fois, une nouvelle porte, pleine de promesses, vient de s’ouvrir.

Selon la source : popularmechanics.com

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