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Il y a 75 ans, d’étranges flashs dans le ciel évoquaient des OVNIS : des scientifiques proposent deux explications stupéfiantes
Crédit: freepik

Introduction : l’énigme des lumières d’avant Spoutnik

Depuis les années 1950, une énigme persistante hante les archives astronomiques : des flashs de lumière brefs et inexpliqués, ou « transitoires », ont été enregistrés sur de vieilles plaques photographiques bien avant que l’humanité ne lance son premier satellite. Sans satellites ni débris spatiaux pour réfléchir la lumière du soleil, d’où provenaient ces lueurs ? Deux nouvelles études publiées ce mois-ci se sont replongées dans ce mystère. Leurs conclusions, basées sur des données vieilles de 75 ans, sont pour le moins stupéfiantes et proposent deux hypothèses audacieuses pour expliquer ces phénomènes, dont l’une est directement liée aux essais d’armes nucléaires.

Le mystère des transitoires : pourquoi sont-ils si étranges ?

Beatriz Villarroel et al. 2025/CC BY 4.0 (DOI 10.1088/1538-3873/ae0afe))

Aujourd’hui, quand les astronomes voient un flash de lumière court dans le ciel, l’explication est souvent simple. ‘Nous savons que les flashs de lumière courts sont souvent des reflets solaires provenant d’objets plats et très réfléchissants en orbite autour de la Terre, tels que des satellites et des débris spatiaux‘, explique Beatriz Villarroel, co-auteure des deux études. Mais le point crucial est que ces observations datent des années 1950, avant le lancement du premier satellite artificiel, Spoutnik I, en octobre 1957. Bien sûr, il est possible qu’un pays ait secrètement lancé quelque chose dans l’espace, mais comme le note la physicienne Sabine Hossenfelder, cela aurait été très difficile à faire sans être remarqué. L’énigme reste donc entière.

Hypothèse 1 : les essais nucléaires créent-ils des phénomènes atmosphériques ?

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Dans la première étude, publiée dans Scientific Reports, les chercheurs ont analysé plus de 106 000 instances de ces ‘transitoires’. Ils ont découvert une corrélation statistique, faible mais significative, entre ces flashs, les rapports d’observations d’OVNIS (ou UAP, ‘phénomènes aérospatiaux non identifiés’) et les essais d’armes nucléaires en surface menés dans les années 1950. Plus précisément, les flashs avaient tendance à apparaître le jour suivant un essai nucléaire, et le nombre de flashs un jour donné était corrélé au nombre de rapports d’OVNIS. La première hypothèse, la plus ‘rationnelle’, est que les essais nucléaires pourraient déclencher un phénomène atmosphérique inconnu qui apparaîtrait comme un flash, ce qui, à son tour, inciterait les gens à signaler des OVNIS.

Hypothèse 2 : les essais nucléaires attirent-ils les OVNIS ?

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La deuxième hypothèse est bien plus audacieuse et s’appuie sur ce que les chercheurs appellent un « folklore » persistant : l’idée que les essais d’armes nucléaires pourraient attirer les OVNIS. ‘Bien que cette prétendue connexion ait été revendiquée pendant des décennies sur la base de preuves anecdotiques, elle manquait jusqu’à présent de données systématiques à l’appui’, écrivent les chercheurs. Dans cette optique, leurs résultats pourraient indiquer que les ‘transitoires’ sont bien des objets artificiels et réfléchissants, soit en orbite, soit à haute altitude. C’est la première fois qu’une étude scientifique établit une corrélation statistique qui pourrait donner du poids à cette vieille rumeur.

La preuve du mouvement : des objets dans l’ombre de la Terre

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La deuxième étude, publiée dans Publications of the Astronomical Society of the Pacific, renforce l’idée d’objets artificiels. Les chercheurs ont cherché des ‘transitoires’ apparaissant selon un schéma, suggérant un objet plat, réfléchissant et en mouvement. Ils ont trouvé deux occurrences intéressantes. L’une d’elles, fait notable, a eu lieu le 27 juillet 1952, pendant une vague de célèbres observations d’OVNIS au-dessus de Washington, D.C. Mais la preuve la plus forte est ailleurs : ils ont trouvé beaucoup moins de flashs dans l’ombre de la Terre. Cela indique que ces objets reflétaient la lumière du Soleil depuis un point en haute orbite. ‘Vous n’obtenez pas ce genre de reflets solaires d’objets ronds comme des astéroïdes… qui laisseraient des traînées’, explique Beatriz Villarroel, mais seulement si ‘quelque chose est très plat et très réfléchissant’.

Conclusion : le mystère s’épaissit, mais les flashs étaient bien réels

Au final, le mystère n’est pas résolu, mais il s’est considérablement épaissi. Ces deux nouvelles analyses sont capitales car elles ajoutent ‘des preuves croissantes soutenant l’interprétation des transitoires comme des observations réelles, plutôt que comme des défauts d’émulsion‘ sur les plaques photographiques. Qu’il s’agisse d’un phénomène atmosphérique inconnu déclenché par les bombes atomiques ou, hypothèse plus troublante, d’objets artificiels inconnus curieux de notre technologie naissante, une chose est sûre : quelque chose d’étrange se passait dans notre ciel, bien avant que nous n’ayons nous-mêmes commencé à le conquérir. D’autres recherches seront nécessaires pour dire ce qu’était ce ‘quelque chose’.

Selon la source : space.com

 

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