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Cancer de la prostate : le dépistage, de paria à sauveur ?

 Auteur: Adam David
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Cancer de la prostate : le dépistage, de paria à sauveur ?
Crédit: freepik
Longtemps boudé, voire critiqué pour son manque de fiabilité, le dépistage du cancer de la prostate opère un retour en force. De nouvelles recommandations de l’Association Française d’Urologie (AFU) changent la donne et affirment qu’une détection précoce pourrait réduire la mortalité de près de 40 % chez les hommes de 50 à 69 ans. Une véritable petite révolution, portée par des outils plus précis et des traitements bien plus efficaces.

  Hier encore, la prudence était de mise

Hier encore, la prudence était de mise
Crédit: freepik
Pendant des années, le mot d’ordre était la prudence. Le fameux test sanguin PSA, qui mesure une protéine spécifique à la prostate, était jugé trop sensible. Il déclenchait une cascade d’examens, d’angoisses et parfois de traitements lourds pour des tumeurs qui n’auraient peut-être jamais évolué. On parlait alors de ‘surdiagnostic’ et de ‘surtraitement’. Mais pouvait-on pour autant ignorer le premier cancer masculin, responsable de près de 8 000 décès chaque année en France ?

  L'étude européenne qui a rebattu les cartes

L'étude européenne qui a rebattu les cartes
Crédit: freepik
C’est une étude européenne de longue haleine, baptisée ERSPC, qui a véritablement fait pencher la balance. En suivant plus de 180 000 hommes sur près de deux décennies, les chercheurs ont apporté une preuve solide : oui, le dépistage par dosage du PSA sauve des vies. Les chiffres sont éloquents, avec une baisse de la mortalité spécifique allant de 27 % à 40 % après 21 ans de suivi. Difficile, face à de tels résultats, de continuer à regarder ailleurs.

  Un ennemi silencieux mais identifiable

Un ennemi silencieux mais identifiable
Crédit: freepik
La prostate, cette petite glande de l’appareil reproducteur masculin, peut développer des cellules cancéreuses sans le moindre symptôme pendant longtemps. C’est ce qui rend la maladie si sournoise. Le risque augmente nettement avec l’âge, généralement après 50 ans, et certains facteurs sont bien connus : des antécédents familiaux ou des origines africaines et antillaises exposent à un danger plus précoce. D’où l’importance d’une vigilance ciblée.

  Des traitements plus fins, des résultats plus probants

Des traitements plus fins, des résultats plus probants
Crédit: freepik
Dépister plus tôt n’a de sens que si les traitements suivent. Et sur ce front, les progrès sont spectaculaires. Loin des interventions systématiques d’autrefois, les médecins disposent aujourd’hui d’un arsenal bien plus nuancé. L’association de l’hormonothérapie et de la radiothérapie, par exemple, a prouvé qu’elle pouvait réduire de moitié le risque de rechute pour les cancers localisés. Pour les formes plus avancées, de nouvelles molécules ciblées permettent de gagner de précieuses années de vie.

  Conclusion : vers un dépistage sur mesure

Conclusion : vers un dépistage sur mesure
Crédit: freepik
L’ère du dépistage ‘à l’aveugle’ est donc révolue. La nouvelle stratégie est personnalisée. Avant d’envisager la moindre biopsie, un examen clé fait son entrée : l’IRM. Cet outil d’imagerie permet de repérer avec une bien meilleure précision les zones suspectes, évitant ainsi des gestes invasifs inutiles. L’objectif n’est plus seulement de traquer la maladie, mais de le faire avec intelligence et discernement, pour préserver à la fois la vie et la qualité de vie des patients.

Selon la source : passeportsante.net

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