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Des patchs intelligents pour des aliments plus sûrs : la fin des intoxications alimentaires ?
Crédit: freepik

Un souci qui nous concerne tous

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On en entend parler tout le temps, et ça fait un peu peur, il faut bien l’avouer. Chaque année, des millions de personnes, 600 millions pour être précis, tombent malades à cause de ce qu’elles mangent. La faute à des bactéries invisibles mais coriaces, comme E. coli ou la salmonelle, qui se cachent parfois dans nos viandes ou nos plats préparés. C’est un vrai problème de santé publique. Mais imaginez qu’une solution simple comme un petit pansement puisse tout changer. C’est peut-être pour bientôt.

Les méthodes actuelles : un coup d’épée dans l’eau ?

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Aujourd’hui, pour lutter contre ces microbes, l’industrie alimentaire utilise beaucoup d’antibiotiques. Le souci, c’est que ça a un effet pervers : plus on en utilise, plus les bactéries deviennent résistantes. On crée des ‘super-bactéries’, un vrai casse-tête pour la médecine. Alors, on a bien essayé d’autres choses, comme des sprays contenant des virus spéciaux, des ‘bactériophages’.

Ces virus sont nos alliés : ils ne s’attaquent qu’aux mauvaises bactéries et sont inoffensifs pour nous. Le problème, c’est que ces sprays ne nettoient qu’en surface. Or, le danger se cache souvent au cœur même des aliments, là où rien ne peut l’atteindre.

L’invention qui change la donne : le patch à micro-aiguilles

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Face à cette impasse, des chercheurs de l’Université McMaster au Canada ont eu une idée assez brillante. Ils ont mis au point des sortes de petits patchs, qui ressemblent à des pansements miniatures. La surface de ces patchs est recouverte d’une multitude de toutes petites aiguilles, si fines qu’on ne les sent même pas. Et surtout, elles sont fabriquées avec des matériaux entièrement comestibles et sans danger.

L’idée est toute simple : on presse brièvement le patch sur un morceau de viande ou un autre aliment. Les micro-aiguilles pénètrent alors légèrement sous la surface, sans abîmer le produit. C’est simple, rapide, et ça ne se voit même pas.

Comment ça fonctionne exactement ?

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Le secret de ces patchs, c’est ce qu’il y a dans les aiguilles. Elles sont remplies de ces fameux ‘bons virus’, les bactériophages. Une fois que les aiguilles ont pénétré dans l’aliment, elles se dissolvent et libèrent leur armée de virus. Ces derniers se mettent alors en chasse. Leur mission : trouver et détruire les bactéries nocives, où qu’elles se cachent. C’est une attaque ciblée, chirurgicale, qui va bien plus loin qu’un simple nettoyage de surface. On traite le problème à la racine, si l’on peut dire.

Des résultats qui parlent d’eux-mêmes

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Bien sûr, une bonne idée doit faire ses preuves. Et c’est là que ça devient vraiment intéressant. Les scientifiques ont testé leurs patchs sur du bœuf cru et du poulet cuit contaminés par la bactérie E. coli. Le résultat est sans appel : 99,9% des bactéries ont été éliminées. C’est énorme, et ça correspond aux normes de sécurité alimentaire les plus strictes.

Ils ont même essayé un ‘cocktail’ de différents virus pour viser à la fois E. coli et la salmonelle. Là encore, le succès était au rendez-vous, avec une réduction de 96,5% et 99,4% des bactéries respectivement. Franchement, c’est plus qu’encourageant.

Conclusion : Vers un futur sans crainte dans nos assiettes ?

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Alors, est-ce qu’on verra ces patchs demain dans nos supermarchés ? Pas tout à fait. Il faut encore faire des tests, notamment pour s’attaquer à plusieurs types de bactéries en même temps, et même à celles qui font simplement pourrir les aliments (ce qui permettrait de les garder plus longtemps). Et puis, comme pour tout ce qui touche à notre alimentation, il faudra obtenir les autorisations nécessaires. C’est normal.

Mais si tout se passe bien, cette technologie pourrait être utilisée directement sur les chaînes de production ou même intégrée dans les emballages. C’est une lueur d’espoir pour manger plus sereinement, en se passant des antibiotiques qui nous posent tant de problèmes. Une petite révolution, discrète mais terriblement efficace, pourrait bien être en marche.

Selon la source : phys.org

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