C’est une affaire qui a tout d’un bras de fer explosif entre la Californie et l’administration Trump. Pour célébrer le 250e anniversaire des Marines le 9 novembre, le Pentagone a prévu une ‘démonstration de force’ à Camp Pendleton. Mais derrière cette annonce se cache un plan qui a mis le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, en fureur. Selon son bureau, cet exercice impliquerait des tirs à balles explosives réelles depuis des navires de guerre, passant juste au-dessus de l’une des autoroutes les plus fréquentées du pays. Une ‘démonstration’ qui se transforme en une menace directe pour la sécurité de dizaines de milliers de citoyens.
Le projet des Marines : une 'démonstration de capacités amphibies à tir réel'
Tout a commencé par un communiqué nocturne des Marines américains. Ils y annonçaient qu’une force expéditionnaire mènerait une ‘démonstration de capacités amphibies à tir réel à Red Beach, Camp Pendleton’ pour marquer leur 250e anniversaire. L’objectif officiel : montrer que les États-Unis sont prêts à ‘défendre la patrie’. Le communiqué assurait qu’une ‘évaluation détaillée des risques’ avait été menée. Mais la version du gouverneur de Californie est radicalement différente et bien plus alarmante.
La contre-attaque de Newsom : un "événement de vanité" indéfendable
Le bureau de Gavin Newsom a immédiatement sonné l’alarme, affirmant que le plan prévoyait de tirer des munitions explosives réelles depuis des navires, passant au-dessus de l’autoroute I-5 qui voit passer plus de 80 000 navetteurs chaque jour. Ils ont également dénoncé un manque total d’information sur les mesures de sécurité. Un haut responsable des transports de l’État a qualifié le projet d »indéfendable‘, surtout pour un ‘événement de vanité’. Newsom, connu pour ses attaques frontales contre le GOP, a profité de l’occasion pour critiquer plus largement ce qu’il considère comme le mépris de l’administration pour les citoyens et les vétérans.
La Maison-Blanche crie aux 'fake news'
Face à la polémique, la réponse de la Maison-Blanche a été pour le moins déroutante, révélant un fossé de communication total. Alors que le porte-parole du ministère des Transports de Californie, Edward Barrera, confirmait se préparer à fermer des portions de l’autoroute I-5 en raison des ‘scénarios potentiels’ communiqués par le gouvernement fédéral, la Maison-Blanche niait tout en bloc. Le porte-parole du vice-président JD Vance, William Martin, a qualifié les informations de ‘fake news‘ (fausses nouvelles). Qui dit vrai ? Le chaos et la confusion règnent.
Conséquences : un chaos logistique pour des dizaines de milliers de personnes
Au-delà du danger potentiel, la simple fermeture de l’autoroute I-5 serait un cauchemar logistique. C’est un corridor de transport essentiel entre les comtés d’Orange et de San Diego. Le blocage de cet axe paralyserait la région, affectant des dizaines de milliers de travailleurs et le transport de marchandises. C’est cette conséquence concrète qui fait dire aux responsables californiens que le plan, en plus d’être dangereux, est ‘indéfendable’ d’un point de vue pratique.
Un fossé grandissant entre la Californie et Washington
Cet incident est un nouvel exemple du fossé grandissant entre l’État démocrate de Californie et l’administration fédérale républicaine dirigée par Donald Trump. Le manque de coordination, les déclarations contradictoires et la méfiance mutuelle sont les symptômes d’une bataille politique plus large. Ce qui devrait être une simple question de sécurité et de logistique se transforme en une épreuve de force idéologique, où chaque camp semble plus intéressé à marquer des points qu’à protéger les citoyens.
Conclusion : une démonstration de force qui se transforme en bras de fer politique
Au final, ce qui devait être une célébration militaire pour le 250e anniversaire des Marines est devenu un dangereux bras de fer politique. La question reste entière : qui minimise le danger et qui l’exagère à des fins politiques ? Au milieu de cette querelle, les citoyens californiens retiennent leur souffle, espérant que le bon sens l’emportera avant le 9 novembre. Une chose est sûre, la confiance entre la Californie et Washington est plus rompue que jamais.
Selon la source : independent.co.uk