Lune du Castor : La super lune la plus proche de 2025 illumine le ciel cette semaine

Si vous mettez le nez dehors cette semaine, juste après le coucher du soleil, et que vous regardez vers l’est… vous remarquerez peut-être que la lune brille d’un éclat un peu particulier. Plus fort que d’habitude. Non, vos yeux ne vous jouent pas de tours. C’est tout simplement l’une des super lunes les plus proches que nous ayons eu la chance de voir depuis des années.

On l’appelle la Lune du Castor, et c’est la pleine lune qui sera la plus grande et la plus lumineuse de toute l’année 2025. C’est aussi le moment où notre satellite s’approchera le plus de la Terre. Et la bonne nouvelle ? Pas besoin de télescope ou de s’isoler en pleine campagne pour en profiter.

Il faut s’imaginer que l’orbite de la lune n’est pas un cercle parfait. C’est plutôt un ovale, un peu étiré. Cela veut dire qu’il y a des moments où elle est plus proche de nous (on appelle ça le périgée) et d’autres où elle est plus loin (l’apogée).

Quand une pleine lune se produit justement près de ce point le plus proche, le périgée, on obtient ce que les astronomes nomment une super lune. Une pleine lune qui paraît plus grosse, plus éclatante, simplement parce qu’elle est plus près de notre planète. D’après la NASA, une super lune peut sembler jusqu’à 14 % plus grande et 30 % plus brillante que la pleine lune la plus lointaine de l’année. C’est quand même pas rien !

Cette fameuse Lune du Castor passera à un peu moins de 357 000 kilomètres de la Terre (ce qui peut sembler énorme, mais à l’échelle de l’espace, c’est tout près). C’est la distance la plus courte depuis 2019. Elle est la deuxième d’une série de quatre super lunes qui s’étalent de l’automne 2025 jusqu’au début 2026.

Elle succède à la super lune d’octobre, qui était un peu plus petite, et précède celle de décembre, la « Lune Froide », qui sera la deuxième plus grosse de l’année. Après ça, il faudra patienter un peu, jusqu’à la « super lune de Noël » du 24 décembre 2026.

La Lune du Castor atteindra son maximum de plénitude le mercredi 5 novembre à 8h20 (heure de l’Est), mais pour nous en Amérique du Nord, le meilleur moment pour lever les yeux sera sans doute au crépuscule, le jeudi 6 novembre.

Ce matin-là, la lune se lèvera environ 30 minutes après le coucher du soleil, brillant bas sur l’horizon est. C’est souvent à ce moment qu’elle paraît la plus impressionnante. Un petit mot sur les marées : l’astronome Lawrence Wasserman nous rassure, elles pourraient être un peu plus hautes, mais la différence est à peine perceptible. L’attraction combinée du soleil et de la lune est juste un peu plus forte, rien de plus.

Chaque pleine lune porte un nom traditionnel, souvent lié aux saisons. En Amérique du Nord, celle de novembre est appelée la Lune du Castor. Pourquoi ? Eh bien, c’est la période où les castors s’activent pour construire leurs huttes et se préparer pour l’hiver. C’est aussi simple que ça.

On l’a aussi connue sous les noms de Lune du Chasseur ou Lune du Givre, des noms qui racontent la vie des premières communautés nord-américaines et européennes. Bien avant l’électricité ou les calendriers imprimés, les gens se servaient de ces cycles lunaires pour marquer le temps, planifier les récoltes et anticiper les mois froids.

Au final, la plus grande pleine lune de 2025 ne provoquera pas de catastrophes ni de changements spectaculaires. Ce qu’elle nous offre, c’est quelque chose de beaucoup plus simple : une lumière familière qui veille sur la Terre depuis que les humains existent pour la regarder.

Pendant des milliers d’années, nous avons levé les yeux vers cette même lune brillante pour mesurer le temps, organiser nos vies et marquer le passage des générations. C’est un rappel puissant que même à notre époque de technologie et de découvertes, la nature est toujours maîtresse du temps. Un spectacle simple, gratuit, et un lien qui nous unit tous au grand ballet de l’univers.