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Le fromage, cet allié inattendu de notre cerveau contre Alzheimer ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Et si le plaisir cachait un bienfait ?

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Le fromage, souvent placé sur le banc des accusés diététiques, pourrait finalement se révéler bien plus qu’un simple plaisir coupable. Alors que la maladie d’Alzheimer touche un nombre croissant de personnes, des études françaises récentes sèment le trouble et suggèrent qu’une consommation modérée de ce pilier de la gastronomie serait liée à un meilleur vieillissement cérébral. Une piste surprenante qui commence à sérieusement retenir l’attention des scientifiques.

Le retour en grâce d’un aliment longtemps suspecté

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Pendant des années, le discours a été clair : méfiez-vous du fromage. Riche en acides gras saturés, il était souvent limité à une portion par semaine dans les régimes réputés protecteurs pour le cerveau, comme les régimes méditerranéen ou MIND. On le pensait coupable de bien des maux, notamment sur le plan cardiovasculaire.

Pourtant, cette vision un peu manichéenne commence à se fissurer. Plusieurs travaux récents suggèrent que l’équation est plus complexe. Et si la fermentation et la richesse microbienne de certains fromages jouaient en réalité un rôle protecteur ?

Une thèse française qui rebat les cartes

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Le premier pavé dans la mare a été jeté par Hermine Pellay, dans sa thèse d’épidémiologie à l’Université de Bordeaux en 2022. En suivant plus de 1 500 seniors pendant quinze ans, elle a scruté l’impact de leur consommation de produits laitiers sur leurs fonctions cognitives. Ses conclusions sont pour le moins nuancées.

Si le lait n’a montré aucun effet notable, la consommation de fromage, elle, n’était absolument pas associée à un déclin cognitif plus rapide. Mieux encore : les amateurs modérés de fromage affichaient un profil nutritionnel globalement plus sain, avec de bons apports en calcium, protéines et vitamines B, tous essentiels à la santé de nos neurones.

L’axe intestin-cerveau, la clé du mystère ?

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Mais comment expliquer ce phénomène ? Un rapport publié en 2024 par la Fondation Biodiversité Fromagère apporte une lumière nouvelle. Les fromages, surtout ceux au lait cru, sont de véritables concentrés de micro-organismes vivants. Ces « bonnes bactéries » viendraient nourrir notre microbiote intestinal, ce que l’on appelle de plus en plus notre « deuxième cerveau ».

Cet écosystème bien nourri produirait alors des molécules aux effets bénéfiques, notamment des substances anti-inflammatoires. Celles-ci pourraient traverser la barrière intestinale pour aller protéger notre cerveau, et potentiellement freiner les processus inflammatoires impliqués dans des maladies comme Alzheimer. Une hypothèse fascinante.

Le fameux paradoxe français enfin expliqué ?

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Cette piste est renforcée par une analyse d’envergure, mise en avant par le Dr Jean-Michel Lecerf de l’Institut Pasteur de Lille. Comment expliquer que les Français, malgré une alimentation parfois riche en graisses, présentent moins de troubles cardiovasculaires et de démence que certains de leurs voisins ? Le fromage pourrait bien être un élément de réponse.

Une méta-analyse portant sur plus de 336 000 personnes est frappante : une consommation régulière de fromage serait associée à une réduction de 35 % du risque de troubles cognitifs et de près de 40 % de celui de maladies artérielles. Le fromage, loin d’être un problème, ferait donc partie de la solution.

Alors, quels fromages mettre dans son assiette ?

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Attention, tous les fromages ne se valent pas. Les études pointent surtout vers les fromages fermentés, et idéalement au lait cru, pour leur incroyable diversité microbienne. Pensez au Comté, au Roquefort, au Camembert ou encore au Saint-Nectaire. Leurs ferments lactiques sont de précieux alliés pour notre microbiote.

Bien sûr, il ne s’agit pas de dévorer le plateau à chaque repas. Le Plan National Nutrition Santé (PNNS) reste sur une ligne de modération : deux portions de produits laitiers par jour, dont une peut être du fromage. C’est l’équilibre parfait pour bénéficier de ses atouts sans subir les inconvénients d’un excès de graisses.

Conclusion : vers une réconciliation nutritionnelle

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Loin d’être l’ennemi juré de nos artères et de notre cerveau, le fromage pourrait bien être un ami discret de notre mémoire, à condition de le choisir avec soin et de le consommer avec sagesse. Ces nouvelles données scientifiques nous invitent à repenser nos certitudes et à voir ce produit du terroir non plus comme une simple gourmandise, mais comme un aliment fonctionnel complexe. Une réconciliation qui a du goût, et peut-être, du bon sens.

Selon la source : passeportsante.net

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