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Mélatonine : ce remède contre l’insomnie, si populaire, cache-t-il un risque pour notre cœur ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’hormone du sommeil sous les projecteurs

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Pour des millions de personnes qui se tournent et se retournent dans leur lit, la mélatonine est devenue une sorte de réflexe, une promesse de sommeil présentée comme « naturelle » et sans danger. Pourtant, une nouvelle étude américaine vient jeter un pavé dans la mare. Ce recours quasi systématique à l’hormone du sommeil pourrait bien avoir une face cachée, et bien plus sombre qu’on ne l’imaginait, notamment pour notre santé cardiovasculaire.

Quand le sommeil devient un combat quotidien

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L’insomnie n’est pas qu’une simple nuit agitée. C’est un mal qui ronge le quotidien. En France, près d’un tiers de la population s’en plaindrait, et pour plus de 20 % d’entre nous, c’est un trouble chronique. Les conséquences sont bien connues : fatigue persistante, bien sûr, mais aussi une irritabilité à fleur de peau, des trous de mémoire et des difficultés à se concentrer. À long terme, la facture s’alourdit avec des risques accrus de diabète, d’obésité, voire de dépression.

La mélatonine, une solution en apparence si naturelle

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Face à ce tableau, la quête d’une solution est primordiale. Si les médecins recommandent d’abord de revoir son hygiène de vie – horaires réguliers, alimentation saine, activité physique –, beaucoup finissent par se voir prescrire de la mélatonine. Il faut dire que l’idée est séduisante : il s’agit d’une hormone que notre corps produit lui-même via la glande pinéale, véritable chef d’orchestre de notre horloge biologique. Elle nous signale qu’il est temps de dormir. Alors, quoi de plus logique que d’en prendre un supplément pour aider la nature ?

L’étude américaine qui sème le doute

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C’est justement cette perception de produit inoffensif qu’une équipe de recherche de la SUNY Downstate/Kings County Primary Care à New York a voulu interroger. Les scientifiques ont plongé dans une vaste base de données médicales, épluchant les dossiers de patients sur une période de cinq ans. Leur méthode était simple : comparer la santé cardiovasculaire des insomniaques chroniques ayant pris de la mélatonine pendant plus d’un an à celle de ceux qui n’en avaient jamais reçu.

Des chiffres qui interpellent fortement

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Les résultats sont pour le moins troublants. Le constat des chercheurs est sans appel : les utilisateurs de mélatonine au long cours avaient près de 90 % de chances en plus de développer une insuffisance cardiaque sur cinq ans, par rapport au groupe témoin. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 4,6 % de cas dans le groupe mélatonine, contre 2,7 % chez les autres.Une seconde analyse enfonce le clou. Les personnes sous mélatonine étaient non seulement 3,5 fois plus susceptibles d’être hospitalisées pour insuffisance cardiaque, mais aussi près de deux fois plus à risque de décéder d’un problème cardiaque. Des statistiques qui font froid dans le dos.

Même les chercheurs ont été surpris

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« Franchement, nous avons été surpris », avoue Ekenedilichukwu Nnadi, l’auteur principal de l’étude. Il souligne à quel point ces compléments sont vus comme « une option sûre et naturelle ». Voir émerger une augmentation aussi « constante et significative des problèmes de santé graves » a été un choc, même en tenant compte d’autres facteurs de risque potentiels.Bien sûr, l’étude a ses limites, comme le reconnaissent les auteurs eux-mêmes : manque de données sur la gravité des cas ou les dosages précis, différences de réglementation d’un pays à l’autre… Autant de pistes qui devront être explorées.

Conclusion : Faut-il jeter sa mélatonine ?

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Alors, que faire ? Il ne s’agit pas de céder à la panique, mais d’adopter une nouvelle prudence. Ces résultats, qui seront présentés officiellement lors d’un grand congrès de cardiologie en 2025, ouvrent une boîte de Pandore. Ils nous rappellent qu’un produit, même qualifié de « naturel », n’est jamais anodin, surtout lorsqu’il est consommé sur le long terme. Le sommeil est essentiel, mais la manière de le retrouver mérite sans doute un peu plus de vigilance.
Selon les sources : science-et-vie.com

news-medical.net

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