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Cette créature mortelle étend son territoire vers le nord, alertent les scientifiques
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une étrange trouvaille sur une plage japonaise

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Imaginez un peu la scène. Sur la plage de Gamo, dans le nord-est du Japon, une masse gélatineuse et bleutée est échouée sur le sable. C’est ce qui a attiré l’œil d’un chercheur, Yoshiki Ochiai. Au premier abord, on dirait les restes d’une méduse. Mais il n’avait jamais rien vu de tel. Sans hésiter, il a ramassé cet enchevêtrement de tentacules dans un sac plastique pour l’analyser au laboratoire de l’université de Tohoku.

Et là, surprise. Il ne s’agissait pas de n’importe quelle créature, mais bien d’une nouvelle espèce de galère portugaise, aussi connue sous le nom scientifique de Physalia.

Plus qu’une méduse : un organisme colonial surprenant

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Physalies ne sont pas de vraies méduses. Ce sont des siphonophores. Qu’est-ce que c’est que ce nom barbare ? En fait, c’est une colonie de tout petits organismes, les zooïdes, qui vivent ensemble pour former un seul et même animal. Chacun a sa propre fonction : flotter, se nourrir, se défendre… un vrai travail d’équipe.

Cette nouvelle espèce a reçu un nom plein d’histoire : Physalia mikazuki. Ce nom signifie « galère au casque en croissant » et fait référence au casque en forme de croissant de lune d’un célèbre samouraï et seigneur de guerre, Date Masamune. Un bel hommage, n’est-ce pas ?

Une découverte qui redessine les cartes

credit : lanature.ca (image IA)

Avant cette trouvaille, on ne connaissait que quatre autres espèces de galères portugaises. Au Japon, on pensait n’en trouver qu’une seule, la Physalia utriculus, qui navigue des côtes d’Okinawa jusqu’à la baie de Saganami. On suppose que la nouvelle venue, P. mikazuki, est restée si longtemps inconnue car elle fréquente les mêmes eaux.

Le plus étonnant, c’est l’endroit de la découverte. La plage où le spécimen a été trouvé est le point le plus au nord où une Physalia ait jamais été observée. Normalement, ces créatures préfèrent les eaux tropicales et se laissent porter par les vents et les courants pour chasser. C’est un vrai changement géographique.

Des caractéristiques uniques pour l’identifier

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Alors, comment les scientifiques ont-ils su que c’était une nouvelle espèce ? D’abord, par son apparence. Le flotteur de P. mikazuki, son « casque », est différent de celui des autres espèces connues. Mais ce n’est pas tout. Elle possède plus d’un tentacule principal et des « gastrozoïdes » (les organismes qui digèrent la nourriture) de couleur jaune et en forme de banane. C’est assez particulier.

Pour en avoir le cœur net, une analyse génétique a été réalisée. Et le résultat est formel : P. mikazuki est bien une espèce distincte. La science ne ment pas.

Le réchauffement des océans, probable coupable

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Cette migration vers le nord soulève une question cruciale : pourquoi ? Les chercheurs pensent que la hausse des températures de l’eau y est pour beaucoup. En gros, les océans plus chauds créent une zone habitable plus large pour ces créatures. Ça ne vous rappelle rien ? C’est un peu ce qui s’est passé avec la méduse de Nomura, qui a envahi les eaux japonaises, menaçant à la fois l’écosystème et l’industrie de la pêche.

Une simulation informatique a même confirmé ce scénario. En partant des données d’observation, le modèle a montré que P. mikazuki avait voyagé vers le nord depuis le centre du Japon jusqu’à la plage où elle a été découverte. C’est un signe qui ne trompe pas.

Conclusion : Un danger pour les baigneurs et un avertissement pour la planète

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Cette nouvelle n’est pas seulement fascinante pour la science, elle a des conséquences bien réelles. La piqûre d’une galère portugaise est extrêmement douloureuse et peut parfois être mortelle pour les baigneurs. Il faudra donc renforcer la sensibilisation et les mesures de sécurité sur les plages japonaises.

Les chercheurs estiment qu’il est essentiel de surveiller les déplacements de ces créatures, non seulement pour notre sécurité, mais aussi pour comprendre leur impact sur les écosystèmes. Comme le dit la chercheuse Ayane Totsu, « ces méduses sont dangereuses et peut-être un peu effrayantes, mais ce sont aussi de belles créatures qui méritent que l’on poursuive les recherches ». Un rappel que la nature est aussi magnifique que redoutable.

Selon la source : popularmechanics.com

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