La science pourrait-elle un jour réparer nos cœurs brisés par la maladie ?

Auteur: Adam David

2025-11-06 09:23:21

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Crédit: freepik

Face aux maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité mondiale, la médecine se heurte souvent à un mur : un cœur adulte peine à se régénérer. Mais une découverte récente pourrait bien changer la donne. Des chercheurs ont réussi à réveiller un gène de notre vie fœtale pour forcer des cellules cardiaques humaines à se multiplier, ouvrant une voie fascinante vers des thérapies régénératives.

Le constat d'un cœur qui cicatrise mais ne guérit pas

Lorsqu’un infarctus survient, le muscle cardiaque, ou myocarde, ne se répare pas vraiment. Il se contente de panser la plaie en créant un tissu cicatriciel, une sorte de rustine fibreuse qui, si elle colmate la brèche, n’assure plus la fonction de contraction. Cette fibrose altère durablement la capacité du cœur à pomper le sang et contribue lourdement à la mortalité.Jusqu’à présent, les tentatives pour inverser ce processus, notamment via l’injection de cellules souches, ont montré des résultats décevants en essais cliniques. C’était un peu comme essayer de planter de nouvelles graines sur un sol devenu stérile.

La piste fœtale : une mémoire cellulaire endormie

L’équipe de l’École de médecine Icahn du mont Sinaï, à New York, a décidé de regarder ailleurs. Pas vers une solution externe, mais à l’intérieur même de nos cellules, en remontant le temps. Leur idée : réactiver un programme biologique que nous possédons tous à l’état fœtal, mais que nous perdons après la naissance.Leur cible est un gène bien précis, la Cycline A2 (CCNA2). Pendant le développement embryonnaire, il est le chef d’orchestre de la division des cellules cardiaques, permettant au cœur de grandir. Une fois notre cœur formé, ce gène se met en veille. La question était donc : peut-on le réveiller ?

Des cellules humaines se remettent à proliférer en laboratoire

Après des essais concluants sur des animaux, notamment des porcs, les scientifiques ont franchi une étape cruciale : l’expérimentation sur des cellules cardiaques humaines, prélevées sur des adultes de 41 et 55 ans. À l’aide d’un virus désactivé servant de transporteur, ils ont introduit le gène CCNA2 dans ces cellules en culture.Le résultat a dépassé les attentes. Sous l’œil des microscopes, les chercheurs ont observé en temps réel les cellules se diviser. Un phénomène quasi inexistant chez l’adulte. Le cœur se remettait, à l’échelle d’une boîte de Petri, à fabriquer de nouvelles cellules.

Plus qu'une simple multiplication, une régénération fonctionnelle

Mais le plus important n’était pas seulement de voir les cellules se multiplier. Il fallait s’assurer qu’elles restaient de vraies cellules cardiaques, fonctionnelles et stables. Et c’est là que réside le véritable succès de cette étude. Les nouvelles cellules conservaient leur structure, leur capacité à se contracter et à gérer le calcium, un processus vital pour le rythme cardiaque.En d’autres termes, la réactivation du gène CCNA2 ne déclenche pas une prolifération anarchique. Elle semble relancer un programme de développement contrôlé, fidèle à l’identité originelle des cellules. Une régénération propre, sans dérive.

Conclusion : une nouvelle stratégie pour la médecine de demain ?

Bien sûr, le chemin avant d’envisager des essais cliniques sur des patients est encore long et semé d’embûches. Mais cette approche change radicalement de paradigme. Plutôt que d’introduire des éléments étrangers dans le corps, il s’agirait de réveiller un potentiel de guérison qui sommeille en nous.Cette stratégie, qui mise sur la stimulation des capacités innées de notre organisme, pourrait s’avérer plus sûre et plus efficace. Un jour, peut-être, réparer un cœur ne relèvera plus de la science-fiction, mais d’une simple reprogrammation génétique.

Selon la source : trustmyscience.com

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La science pourrait-elle un jour réparer nos cœurs brisés par la maladie ?

Le constat d'un cœur qui cicatrise mais ne guérit pas

La piste fœtale : une mémoire cellulaire endormie

Des cellules humaines se remettent à proliférer en laboratoire

Plus qu'une simple multiplication, une régénération fonctionnelle

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