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Crottes de baleines : la surprenante clé pour sauver nos océans

 Auteur: Adam David
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Crottes de baleines : la surprenante clé pour sauver nos océans
Crédit: lanature.ca (image IA)
On pourrait croire à une plaisanterie, et pourtant, le sujet est des plus sérieux. Les excréments de baleine, loin d’être un simple déchet organique, pourraient bien détenir une des clés de la santé de nos océans. C’est la conviction de Joe Roman, un biologiste américain qui, depuis trente ans, consacre sa carrière à étudier ces déjections surprenantes et à en décrypter les secrets.

  Le jour où tout a commencé

Le jour où tout a commencé
Crédit: lanature.ca (image IA)
Tout a basculé il y a trente ans, lors d’une observation au large des côtes canadiennes. Une rencontre inattendue avec des excréments de baleine qui a fait naître une vocation. Devenu biologiste de la conservation à l’Université du Vermont, Joe Roman parcourt depuis les mers du globe, de l’Alaska à Hawaï en passant par l’Islande, à la recherche de cette matière fécale si particulière, qui est bien plus qu’un simple objet de curiosité scientifique.

  À quoi ressemble une défécation de baleine ?

À quoi ressemble une défécation de baleine ?
Crédit: lanature.ca (image IA)
Oubliez tout ce que vous imaginez. Les panaches fécaux des baleines sont spectaculaires. « Ils peuvent être vert fluo ou rouge vif », décrit le chercheur. Parfois, ils semblent même pailletés, scintillant d’écailles argentées sous le soleil. Pour Joe Roman, chaque défécation est unique, une sorte d’œuvre d’art éphémère qui raconte une histoire sur le géant qui l’a produite.

  Une véritable archive biologique

Une véritable archive biologique
Crédit: lanature.ca (image IA)
Chaque échantillon est une mine d’informations. Ces excréments permettent de tout savoir, ou presque, sur l’animal : son régime alimentaire, son état hormonal, sa lignée génétique, et même son niveau de stress. C’est une sorte de carte d’identité flottante. Mais ce n’est pas tout. Ils agissent aussi comme des capteurs environnementaux, révélant la présence de polluants comme le mercure, les microplastiques ou divers parasites dans l’océan.

  La "pompe à baleine", un ascenseur à nutriments

La "pompe à baleine", un ascenseur à nutriments
Crédit: lanature.ca (image IA)
Grâce à cette passion singulière, Joe Roman a mis en lumière ce qu’il nomme la « pompe à baleine ». Habituellement, dans l’océan, les nutriments ont tendance à couler vers les fonds marins, entraînant le carbone avec eux : c’est la « pompe biologique ». Mais les baleines, elles, inversent le processus. En se nourrissant souvent en profondeur pour ensuite déféquer en surface, elles agissent comme un ascenseur, remontant des nutriments essentiels qui vont fertiliser le phytoplancton et nourrir toute la chaîne alimentaire.

  Conclusion : et si l'avenir de l'océan passait par elles ?

Conclusion : et si l'avenir de l'océan passait par elles ?
Crédit: lanature.ca (image IA)
L’enjeu dépasse de loin la simple curiosité scientifique. Pour Joe Roman, restaurer les populations de baleines, c’est aussi restaurer ces circuits de nutriments vitaux qu’elles animent par leurs excréments. Soutenir les cétacés, ce serait donc soutenir la biodiversité marine dans son ensemble. Une idée simple, presque triviale, mais dont les implications pour la préservation des écosystèmes marins sont immenses.

Selon la source : geo.fr

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