La sieste, un plaisir innocent ? Ce qu’elle pourrait révéler sur votre cerveau après 60 ans
Auteur: Adam David
Le double visage de la sieste

Le sommeil, ce miroir de notre vieillissement cérébral

Mais parfois, ces changements s’emballent. Quand les réveils nocturnes se multiplient et qu’une somnolence quasi permanente s’installe le jour, il faut peut-être y voir autre chose qu’une simple conséquence du temps qui passe. Les scientifiques y voient de plus en plus un indice d’une altération du fonctionnement du cerveau.
Une étude française qui met les pieds dans le plat

Les résultats sont pour le moins interpellants. Les personnes souffrant de somnolence diurne excessive ont vu leur risque de démence augmenter de 28 %. Plus frappant encore : celles qui se sont mises à faire la sieste tardivement, ou dont les siestes se sont allongées avec le temps, ont vu ce risque grimper de 40 %. Des chiffres qui obligent à regarder notre canapé d’un autre œil.
Alors, faut-il bannir la sieste ? Pas si vite

Quand les siestes deviennent longues (plus d’une heure), fréquentes et incontrôlables, elles doivent mettre la puce à l’oreille. Surtout si elles s’accompagnent d’autres signes : pertes de mémoire, confusion, changements d’humeur. Ce n’est peut-être pas la fatigue qui parle, mais un rythme veille-sommeil que le cerveau n’arrive plus à réguler.
Dans les coulisses du cerveau : une histoire de ‘nettoyage’ nocturne

Si ce mécanisme de nettoyage est défaillant, les déchets s’accumulent et endommagent les neurones. Le cerveau, épuisé par ce processus pathologique, tenterait alors de compenser en réclamant plus de sommeil. Un cercle vicieux où dormir plus ne signifie plus mieux récupérer.
Conclusion : vers une nouvelle surveillance du sommeil ?

Les chercheurs appellent toutefois à la prudence : une somnolence peut aussi être liée à des médicaments, une apnée du sommeil ou une dépression. Mais une chose est sûre : si la sieste s’impose à vous de manière nouvelle et impérieuse, il est sans doute temps d’en parler à son médecin. Juste pour s’assurer que derrière ce besoin de repos ne se cache pas autre chose.