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Biologie Santé Science

Ces colocataires invisibles qui vivent sur et en nous, sans que nous le sachions

 Auteur: Adam David
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Ces colocataires invisibles qui vivent sur et en nous, sans que nous le sachions
Crédit: lanature.ca (image IA)
Ils rampent, s’accrochent, se nourrissent. Bien avant que les microscopes ne révèlent leur existence, des créatures de toutes tailles avaient déjà élu domicile dans le corps humain. Cet écosystème foisonnant, la plupart du temps silencieux, compose une part méconnue de notre biologie. Une cohabitation discrète, parfois dérangeante, mais toujours fascinante.

  Demodex et toxoplasme, les résidents quasi universels

Demodex et toxoplasme, les résidents quasi universels
Crédit: lanature.ca (image IA)
Sur le visage de la quasi-totalité des adultes vit un acarien microscopique : le Demodex folliculorum. Moins d’un demi-millimètre de long, ce ver translucide se gave de cellules mortes et de sébum dans nos cils et sourcils. Généralement inoffensif, sa prolifération peut néanmoins être liée à des affections cutanées comme la rosacée. Encore plus répandu, le Toxoplasma gondii, un parasite unicellulaire, sommeille dans le cerveau ou les muscles d’environ un tiers de l’humanité, souvent contracté via la nourriture ou les excréments de chat. Il reste silencieux chez la plupart des gens, mais peut devenir un vrai danger pour les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes.

  Les vers intestinaux, des squatteurs de longue date

Les vers intestinaux, des squatteurs de longue date
Crédit: lanature.ca (image IA)
Certains de nos hôtes sont bien plus imposants. Le ténia, ou « ver solitaire », peut atteindre jusqu’à 8 mètres en se nourrissant directement des nutriments de notre intestin. On peut vivre avec pendant des années sans le savoir. Plus petit mais non moins gênant, l’oxyure, un ver blanc d’un centimètre, perturbe surtout le sommeil des enfants. La femelle migre la nuit vers l’anus pour y pondre ses œufs, provoquant des démangeaisons intenses. L’Ascaris, lui, est un géant pouvant atteindre 35 cm. Son cycle de vie est spectaculaire : après ingestion, ses larves voyagent jusqu’aux poumons avant d’être dégluties pour retourner finir leur croissance dans l’intestin.

  Quand la peau devient un champ de bataille

Quand la peau devient un champ de bataille
Crédit: lanature.ca (image IA)
Notre surface corporelle n’est pas épargnée. Le pou de tête, contrairement aux idées reçues, se moque de la propreté des cheveux. Il se nourrit de sang et se propage par simple contact, ses lentes solidement accrochées aux cheveux étant le signe le plus tenace de sa présence. Plus insidieux encore, l’acarien de la gale (Sarcoptes scabiei) creuse littéralement des galeries sous la peau pour y pondre. Le résultat ? Des démangeaisons nocturnes insupportables et une contagion rapide par contact cutané prolongé.

  Des envahisseurs dignes d'un film de science-fiction

Des envahisseurs dignes d'un film de science-fiction
Crédit: lanature.ca (image IA)
Certaines cohabitations sont particulièrement spectaculaires. En Afrique équatoriale, le ver Loa loa, transmis par une mouche, peut migrer sous la peau jusqu’à traverser tranquillement le blanc de l’œil, sans douleur immédiate pour son hôte. Un spectacle pour le moins marquant. Plus commun mais tout aussi surprenant, une sangsue peut s’infiltrer par le nez ou la bouche lors d’une baignade en eaux douces tropicales. Elle s’y gorge de sang, pouvant causer des saignements si elle n’est pas retirée.

  plus qu'une simple cohabitation, un impact profond

plus qu'une simple cohabitation, un impact profond
Crédit: lanature.ca (image IA)
Loin d’être de simples anecdotes médicales, ces organismes façonnent notre santé de manière invisible. L’ankylostome, un ver qui pénètre par la peau pour finir dans l’intestin, se nourrit de sang et provoque des anémies sévères qui, selon certaines études, touchent près d’un demi-milliard de personnes. En affaiblissant les organismes, il perpétue des cycles de pauvreté. Cette relation complexe entre l’hôte et son parasite est une histoire vieille comme l’humanité, un équilibre fragile où l’intrus peut autant affaiblir que, paradoxalement, stimuler nos défenses immunitaires. Une cohabitation dont on commence à peine à mesurer toutes les subtilités.

Selon la source : science-et-vie.com

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