Mais la grande question, c’est : comment fait-il pour rester debout ? On pourrait penser qu’une si grande plante serait rigide, mais c’est tout le contraire. Une étude récente vient de nous révéler un secret fascinant : ce géant du désert est en réalité très souple. Il passe son temps à vibrer, à bouger, mais d’une manière si subtile que nos yeux ne peuvent même pas le voir.
Le bal silencieux des cactus
Les chercheurs ont découvert que chaque saguaro a sa propre façon de bouger. C’est un peu comme une signature personnelle, qui dépend de sa taille, de sa rigidité et de sa structure interne. C’est assez incroyable, non ?
Le problème, c’est que jusqu’à très récemment, pour comprendre comment un cactus bougeait, les scientifiques n’avaient pas d’autre choix que de le… couper en morceaux. Ensuite, ils testaient les différentes parties avec des poids. On est d’accord, c’est un peu dommage de détruire une plante qui met parfois plus de 75 ans à faire pousser son premier bras, juste pour l’étudier.
Une nouvelle façon d'écouter les plantes
Il a donc demandé l’autorisation au Tucson Mountain Park pour tenter une petite expérience. Il a choisi 10 saguaros sans bras, qu’on appelle des « lances ». Le plus petit mesurait à peine 60 centimètres, le plus grand presque 8 mètres. Avec un petit appareil, un sismomètre très léger, délicatement attaché autour de chaque cactus, il a enregistré leurs vibrations pendant seulement 15 minutes. Rien de plus.
Ce que les vibrations nous apprennent
Au début, Jeff Moore pensait que c’était la quantité d’eau dans le cactus qui jouait le plus sur sa souplesse, surtout pendant la saison des pluies. Mais les données ont raconté une autre histoire. En fait, ce qui changeait la flexibilité du cactus à court terme, c’était tout simplement… la chaleur de la journée. Quand les températures montaient, les tissus du cactus s’assouplissaient un peu. Et quand le désert se refroidissait la nuit, il redevenait plus raide. Fascinant.
Conçus pour plier, pas pour rompre
Cette peau plissée est à la fois résistante et élastique, protégée par des épines de cinq centimètres de long. À l’intérieur, une sorte de squelette de nervures en bois soutient le tout. Ces nervures sont beaucoup plus solides à la base et plus flexibles en hauteur. Cette nouvelle étude montre comment tous ces éléments s’assemblent pour permettre au saguaro de plier et de se balancer sans jamais se casser. C’est un chef-d’œuvre d’ingénierie naturelle.
Conclusion : Plus qu'une simple plante, un pilier de l'écosystème
La nouvelle méthode de Jeff Moore nous offre une chance d’en apprendre davantage sur ces plantes magnifiques tout en les protégeant. Cette technique pourrait être très utile pour suivre la santé des plantes, comprendre comment elles s’adaptent au changement climatique, et peut-être même nous inspirer pour concevoir des bâtiments plus résistants. Comme quoi, même les organismes les plus silencieux et les plus lents ont des choses à nous apprendre, si on prend le temps de les écouter.
Selon la source : earth.com