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Le toucher à distance : ce ‘septième sens’ que nous partageons avec les oiseaux
Crédit: lanature.ca (image IA)

Et si notre toucher allait au-delà du contact direct ?

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On a toujours pensé que le toucher, c’était simple : on touche quelque chose, on le sent. Point final. Mais voilà qu’une étude menée par des chercheurs de l’Université Queen Mary de Londres et de l’University College London vient bousculer nos certitudes. Et si nous possédions une sorte de toucher à distance, un peu comme certains animaux ?

Prenez les bécasseaux, ces oiseaux qui picorent sur les plages. Ils sont capables de détecter leurs proies cachées sous le sable sans même les toucher directement. Ils utilisent ce qu’on appelle le ‘toucher à distance’, en sentant les infimes vibrations transmises par le sable. La grande question était donc : les humains en sont-ils capables aussi ? La réponse est assez surprenante.

L’expérience : des mains humaines dans le sable

credit : lanature.ca (image IA)

Pour le savoir, les chercheurs ont mis au point une expérience assez simple en apparence. Des participants devaient passer doucement leurs doigts dans un bac de sable pour y trouver un petit cube qui y était caché, mais avant de le toucher physiquement. C’est un peu comme chercher ses clés dans un sac sans regarder.

Ce qui est incroyable, c’est que ça a marché. Les participants ont réussi à localiser l’objet. Et tout ça, sans avoir le bec spécialisé des oiseaux ! Nos mains, que l’on croit connaître par cœur, nous ont révélé une capacité insoupçonnée.

Une sensibilité bien plus fine qu’on ne le pensait

credit : lanature.ca (image IA)

Comment est-ce possible ? L’étude a montré que nos mains sont en fait remarquablement sensibles. Elles peuvent percevoir les déplacements minuscules du sable autour de l’objet enfoui. Imaginez une petite vague de sable qui se forme lorsque vous approchez de l’objet ; c’est un peu ça que nos doigts détectent.

Cette sensibilité est si fine qu’elle se rapproche de la limite théorique de ce qu’il est physiquement possible de détecter. En gros, nos mains sont des instruments de mesure presque parfaits pour ce genre de tâche, ce qui est assez bluffant quand on y pense.

L’homme face à la machine : qui est le plus précis ?

credit : lanature.ca (image IA)

Pour pimenter un peu les choses, les chercheurs ont comparé les performances humaines à celles d’un capteur robotique, entraîné pour la même tâche. Et là, surprise ! Les humains ont atteint une précision impressionnante de 70,7%.

Le robot, lui, pouvait sentir les objets d’un peu plus loin, c’est vrai. Mais il avait un gros défaut : il se trompait souvent, en détectant des objets qui n’existaient pas. Résultat, sa précision globale n’était que de 40%. C’est une belle victoire pour l’humain, pour une fois ! Cela montre que notre sensibilité ‘naturelle’ a encore des leçons à donner à l’intelligence artificielle.

Pourquoi cette découverte est-elle si importante ?

credit : lanature.ca (image IA)

Au-delà de la curiosité, cette recherche change notre façon de voir le sens du toucher. Comme le dit Elisabetta Versace, l’une des chercheuses, cela ‘change notre conception du monde perceptif’. On découvre une nouvelle corde à notre arc sensoriel.

Mais les applications concrètes sont encore plus fascinantes. Ces connaissances pourraient aider à créer des technologies d’assistance et des robots bien plus performants. On pourrait imaginer des robots capables de localiser des vestiges archéologiques sans les abîmer, d’explorer des sols dangereux, ou même d’analyser le sol de Mars ou les fonds marins. Le toucher à distance ouvre la porte à des explorations plus sûres et plus intelligentes.

Une nouvelle vision du toucher

credit : lanature.ca (image IA)

Finalement, cette étude n’est pas juste une histoire de sable et de cubes cachés. C’est la preuve que nous avons une compétence tactile que nous ignorions totalement. C’est aussi un exemple parfait de ce qui peut arriver lorsque différentes disciplines, comme la psychologie, la robotique et l’intelligence artificielle, travaillent main dans la main.

Comme le souligne Lorenzo Jamone, un autre auteur de l’étude, les expériences humaines ont guidé l’apprentissage du robot, et les performances du robot ont offert de nouvelles pistes pour comprendre les données humaines. C’est cette collaboration qui permet de faire de grandes découvertes et d’innover. On a probablement encore beaucoup à apprendre sur nos propres sens.

Selon la source : techxplore.com

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