Aller au contenu
Marcher à nouveau avec Parkinson : une nouvelle technologie redonne l’espoir
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand marcher devient un défi quotidien

credit : lanature.ca (image IA)

Pour beaucoup de personnes atteintes de la maladie de Parkinson, un geste aussi simple que marcher peut devenir un véritable combat. Les pas qui traînent, la peur de chuter, ce sentiment de ne plus maîtriser son propre corps… C’est une réalité difficile. Mais une lueur d’espoir vient d’apparaître, grâce à des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF). Ils ont mis au point une technique assez bluffante qui combine une technologie existante, la stimulation cérébrale profonde, avec la puissance de l’intelligence artificielle. Et les résultats sont là : une marche plus fluide, plus stable, sans pour autant aggraver d’autres symptômes. C’est peut-être un tournant majeur.

La stimulation cérébrale profonde, c’est quoi au juste ?

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, la stimulation cérébrale profonde (SCP), ça peut sembler impressionnant, mais l’idée est assez simple à comprendre. Le Dr Doris Wang, la neurochirurgienne qui a dirigé l’étude, la compare à une sorte de pacemaker pour le cerveau. C’est une image qui parle, non ?

Concrètement, l’opération est peu invasive. Le chirurgien perce deux tout petits trous dans le crâne pour y glisser des fils extrêmement fins, de la taille de « spaghettis cheveux d’ange », comme le dit si bien le Dr Wang. Ces électrodes, très souples, descendent sous la peau jusqu’à la poitrine, où elles sont reliées à un petit boîtier, un générateur d’impulsions électriques. C’est ce boîtier qui envoie des signaux électriques ciblés au cerveau pour corriger les schémas défaillants.

Le casse-tête de la marche dans la maladie de Parkinson

credit : lanature.ca (image IA)

Dans la maladie de Parkinson, la destruction de neurones qui produisent de la dopamine chamboule tout, surtout les mouvements. Ça donne ce qu’on appelle la « démarche parkinsonienne ». Les pieds qui traînent, les tout petits pas pour tourner, parfois même un blocage complet où la personne se sent comme gelée sur place. On imagine facilement l’angoisse.

Ces problèmes de marche sont l’une des principales causes de chutes. Et c’est là que le bât blesse : jusqu’à présent, c’était l’un des symptômes les plus difficiles à traiter. Ni les médicaments, ni même la stimulation cérébrale profonde classique ne donnaient de résultats vraiment satisfaisants. Il fallait donc penser différemment, trouver une autre façon de stimuler le cerveau, de façon plus… intelligente.

Une nouvelle méthode pour une marche plus assurée

credit : lanature.ca (image IA)

L’équipe de l’UCSF a donc décidé de s’attaquer au problème sous tous les angles. D’un côté, le clinique : comment mesurer objectivement une « bonne » marche ? Et de l’autre, le neurophysiologique : que se passe-t-il dans le cerveau quand la marche s’améliore ?

Pour y répondre, ils ont équipé les patients de capteurs de mouvement et ont enregistré en continu les données de leur cerveau pendant qu’ils marchaient. Grâce à ça, ils ont créé un « Indice de Performance de la Marche ». C’est un score qui prend en compte quatre éléments clés qui différencient une marche saine d’une marche parkinsonienne : le balancement des bras, la vitesse, la régularité de la longueur des pas et la symétrie entre le côté gauche et le côté droit. Enfin une manière claire de quantifier les progrès.

L’intelligence artificielle, l’alliée inattendue

credit : lanature.ca (image IA)

C’est là que l’intelligence artificielle (IA) entre en jeu. Toutes ces données collectées, c’est une montagne d’informations. L’IA a permis d’analyser tout ça pour trouver les réglages de stimulation parfaits, uniques pour chaque patient. Et la découverte a été fascinante : il n’y a pas de solution miracle universelle. Pour certains, une fréquence très élevée fonctionnait à merveille, tandis que pour d’autres, c’était une fréquence plus basse. C’est la preuve qu’une approche personnalisée est absolument essentielle.

L’IA n’a pas seulement optimisé les réglages, elle a permis de prédire quels paramètres seraient les plus efficaces pour chaque personne. Un vrai travail d’orfèvre, impossible à faire à la main.

Des résultats concrets et un avenir prometteur

credit : lanature.ca (image IA)

Pour les participants à l’étude, les résultats ont été concrets : une marche plus rapide, des pas plus stables, et ce, sans que leurs autres symptômes ne s’aggravent. C’est une victoire énorme.

Mais les chercheurs ne s’arrêtent pas là. L’objectif ultime, c’est de créer un système de stimulation « en boucle fermée », c’est-à-dire adaptatif. Imaginez : le stimulateur passerait automatiquement sur les réglages optimisés pour la marche uniquement quand la personne se met à marcher, et reviendrait aux réglages standards le reste du temps. Ce serait une avancée incroyable pour améliorer la mobilité et, surtout, pour réduire le risque de chutes qui hante tant de patients.

Un pas de géant pour les patients

credit : lanature.ca (image IA)

Finalement, ce que cette recherche nous montre, c’est que l’alliance de la neurochirurgie et de l’intelligence artificielle peut faire des merveilles. Ce n’est pas juste une prouesse technique, c’est une avancée profondément humaine. En proposant des réglages sur mesure, on ne s’attaque pas seulement à un symptôme, on redonne aux gens une partie de leur autonomie, de leur confiance et de leur qualité de vie. C’est un pas de géant qui, espérons-le, en appellera beaucoup d’autres pour les personnes vivant avec la maladie de Parkinson.

Selon la source : medicalxpress.com

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu