Le mystère des Pléiades s’épaissit : Les ‘Sept Sœurs’ ne seraient que le cœur d’une famille cosmique gigantesque
Auteur: Mathieu Gagnon
Des astronomes de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill viennent de faire une découverte sidérante : cet amas que nous pensions connaître est en réalité la partie visible, le petit noyau, d’une structure céleste colossale. En utilisant les données des télescopes spatiaux TESS de la NASA et Gaia de l’Agence Spatiale Européenne, les chercheurs ont mis au jour des milliers d’étoiles liées, révélant que les Pléiades sont environ vingt fois plus grandes que ce que l’on imaginait. Vingt fois, ce n’est pas rien, n’est-ce pas ? C’est stupéfiant.
Derrière le voile : un complexe stellaire insoupçonné
Les étoiles, y compris notre propre Soleil, naissent généralement en groupes. Avec le temps, ces liens gravitationnels s’étirent et s’affaiblissent. Elles commencent alors à s’éloigner les unes des autres, un peu comme une famille qui s’éparpille aux quatre coins du pays. C’est pour cette raison qu’il est incroyablement difficile de retracer leurs origines communes une fois qu’elles ont dérivé si loin. Mais ces chercheurs, eux, ont trouvé un moyen d’identifier ces membres de la famille perdus de vue, et ce bien au-delà des limites traditionnelles de l’amas.
L'horloge cosmique : comment les étoiles trahissent leur âge
C’est un peu comme une horloge cosmique. En gros, les étoiles jeunes ont tendance à tourner très rapidement sur elles-mêmes. Au fur et à mesure qu’elles vieillissent, leur rotation ralentit. En combinant les données de rotation hyper-précises fournies par TESS avec les mesures de position et de mouvement de Gaia, qui est excellent pour dire où se trouve une étoile et où elle va, les chercheurs ont pu affirmer : « Cette étoile tourne à la même vitesse que celles des Pléiades, elle doit donc avoir le même âge et appartenir à la même couvée. »
Le résultat ? Des milliers de « sœurs perdues » réparties aux quatre coins du ciel, prouvant que les Pléiades ne sont pas un petit îlot, mais le cœur d’une structure stellaire en pleine dispersion.
Une référence culturelle et scientifique bouleversée
Et puis, il y a l’aspect culturel. Cet amas a bercé l’humanité entière, de l’Ancien Testament au Talmud, en passant par la célébration du Matariki en Nouvelle-Zélande ou même le fameux logo Subaru au Japon (Subaru étant le nom japonais des Pléiades). Andrew Mann, co-auteur de l’étude, le dit clairement : « Nous réalisons que beaucoup d’étoiles près du Soleil font partie de familles stellaires étendues massives avec des structures complexes. » C’est fascinant de penser que ces étoiles qui nous semblaient solitaires sont en fait toutes connectées. Cela nous rappelle l’interdépendance de tout dans l’univers, n’est-ce pas ?
Un nouvel outil pour cartographier notre voisinage galactique
Leurs conclusions suggèrent fortement que de nombreux amas stellaires, que nous pensions autrefois isolés ou disparus, pourraient en fait appartenir à de vastes réseaux stellaires interdépendants et bien plus jeunes qu’on ne le croyait. Comme l’explique Andrew Boyle, le chercheur principal : « En mesurant la façon dont les étoiles tournent, nous pouvons identifier des groupes stellaires trop dispersés pour être détectés par les méthodes traditionnelles. »
L’avenir est prometteur. Cette approche pourrait nous permettre de remonter encore plus loin dans le temps et de découvrir si notre propre Soleil est né au sein d’une famille stellaire aussi étendue. Je suppose que c’est le rêve de tout astronome : savoir d’où l’on vient, vraiment.
Le berceau des systèmes solaires
C’est une étape absolument vitale pour comprendre comment les systèmes solaires, y compris le nôtre, se forment et évoluent au fil du temps. La prochaine fois que vous regarderez les Pléiades, souvenez-vous que vous ne voyez qu’un petit éclat d’une structure cosmique cachée et immense, qui a le pouvoir de nous révéler les origines de notre monde.
Selon la source : scitechdaily.com