Le cratère moderne le plus grand de la Terre découvert en Chine du Sud : une fenêtre sur l’histoire de notre planète
Auteur: Mathieu Gagnon
Une découverte qui bouleverse nos cartes

Situé précisément à Zhaoqing, dans la province de Guangdong, en Chine, ce cratère vient s’ajouter à la courte liste des quelque 200 cratères d’impact identifiés à travers le monde. Et ce qui frappe, c’est sa jeunesse et sa taille. Il est vraiment très jeune en termes géologiques.
Un record géologique impressionnant : 900 mètres de diamètre

C’est quand même trois fois la taille du précédent détenteur du record, le cratère Macha en Russie, qui ne mesure que 300 mètres. Imaginez la différence ! Ming Chen, l’un des auteurs de l’étude, l’a dit clairement : « Cette découverte montre que l’échelle des impacts de petits objets extraterrestres sur Terre durant l’Holocène est bien plus grande que ce que nous pensions. » C’est une information qui nous force, je suppose, à réévaluer un peu les risques.
L’objet responsable : un impacteur ‘petit’ mais puissant

Basé sur l’érosion du sol autour, ils estiment que l’impact a eu lieu au début ou au milieu de l’Holocène. En gros, il y a quelques milliers d’années, ce qui est très récent à l’échelle de l’histoire terrestre.
Un miracle de préservation sous les moussons

Il semblerait qu’il ait été protégé. Le cratère s’est niché sur une colline et est préservé au sein d’une épaisse croûte d’altération granitique. C’est le granite qui agit comme une carapace, je suppose, gardant la structure d’impact intacte malgré les caprices de la météo. C’est un coup de chance géologique, sans aucun doute.
La preuve irréfutable : les signatures du choc cosmique

En examinant les couches de granite protectrices, ils ont trouvé de nombreux morceaux de quartz présentant des caractéristiques de déformation planaires uniques. Pour vous, pour moi, c’est juste une petite ligne dans la roche, mais pour un géologue, c’est une signature indubitable. Ces déformations sont le résultat d’ondes de choc d’une intensité incroyable—on parle de chocs allant de 10 à 35 gigapascals (GPa). C’est une pression tellement énorme qu’elle ne peut pas être produite par un processus géologique terrestre, point final. C’est la preuve absolue qu’un corps céleste l’a frappé de plein fouet, nous dit Ming Chen.
Un nouvel éclairage sur l’histoire des impacts terrestres

En trouvant un cratère aussi récent et aussi bien conservé, cela donne une base d’étude beaucoup plus objective. Cela aide à comprendre comment ces petits corps extraterrestres sont distribués, comment ils affectent l’évolution géologique de la Terre, et si notre vision des impacts récents était un peu trop optimiste. Après tout, s’il y en a un de 900 mètres ici, qui sait combien d’autres ont été simplement effacés par le temps et la pluie ailleurs ?
Un nouveau regard sur notre planète

Grâce aux preuves concrètes trouvées dans le quartz, nous avons une « véritable trace de l’histoire de l’impact terrestre », comme le dit Ming Chen. Cette trouvaille nous donne, en fin de compte, une base plus solide pour comprendre la fréquence et la puissance de ces collisions cosmiques. Et c’est, sans aucun doute, un cadeau précieux pour les géologues et les astronomes du monde entier.