L’Ozempic, un allié surprise contre le cancer ? Une nouvelle étude sème l’espoir

L’étude, menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego, a examiné les dossiers médicaux de près de 6 000 patients diagnostiqués avec un cancer colorectal. Leur découverte, publiée ce mardi dans la revue Cancer Investigation, est frappante. Ils ont constaté que les patients qui prenaient un médicament de type GLP-1 avaient deux fois moins de risques de mourir sur une période de cinq ans que ceux qui n’en prenaient pas.

En regardant les chiffres de plus près, la différence est encore plus nette. Sur une période de cinq ans, seulement 15,7 % des personnes à qui l’on avait prescrit des GLP-1 sont décédées, contre 37,1 % des personnes n’utilisant pas ces médicaments. Et ce résultat se maintenait même après avoir pris en compte d’autres facteurs comme l’âge, la gravité du cancer ou l’indice de masse corporelle (IMC). C’est une réduction du risque de mortalité très significative.

L’étude a également révélé un détail important : les bénéfices potentiels les plus importants en termes de réduction de la mortalité ont été observés chez les personnes qui souffraient initialement d’obésité sévère, c’est-à-dire avec un IMC supérieur à 35. C’est logique, car le cancer colorectal est l’une des maladies fortement liées à l’obésité. Les personnes obèses ont non seulement plus de risques de le développer, mais aussi plus de risques d’en mourir.

La grande question est : comment ces médicaments agissent-ils ? L’étude étant observationnelle, elle ne peut que montrer une corrélation, pas un lien de cause à effet. Une partie du bénéfice pourrait venir indirectement de la perte de poids ou de l’amélioration du contrôle de la glycémie. Cependant, les chercheurs notent que des études en laboratoire ont aussi suggéré que les GLP-1 pourraient avoir un effet direct, en empêchant la croissance des cellules cancéreuses ou en modifiant l’environnement des tumeurs de manière positive.

Selon la source : sciencedaily.com