Le tournesol : l’ingrédient inattendu qui pourrait révolutionner les substituts de viande végétale
Auteur: Mathieu Gagnon
Franchement, j’ai été surpris d’apprendre ça. L’idée, c’est de prendre la farine restante après l’extraction de l’huile et de la transformer en quelque chose de délicieux et, surtout, de nutritif. Ce nouveau produit, disent-ils, offre des bénéfices impressionnants : il est riche en protéines, contient de bonnes graisses, et est plein de minéraux essentiels. Et puis, il a un avantage non négligeable : son goût est neutre, ce qui facilite grandement son intégration dans nos recettes, un vrai défi pour les alternatives à base de pois ou de soja!
Une alternative durable née d'une coopération internationale
Le processus commence, logiquement, par l’extraction de l’huile des graines. Ce qui reste, c’est la farine. Mais attention, on ne peut pas l’utiliser telle quelle. Les chercheurs ont dû trouver un moyen d’enlever les coques et certains composés (qu’on appelle composés phénoliques). Pourquoi s’embêter avec ça? Simplement parce que ces substances donnent à la farine une couleur sombre et la rendent plus difficile à digérer. Une fois raffinée, la farine devient cet ingrédient polyvalent que l’on peut consommer sans souci.
L'importance du raffinage et des deux versions testées
Ils ont ensuite façonné tout ça en petits «steaks hachés» végétaux, pour les faire cuire. Le verdict est tombé après les tests de texture, de goût et de qualité nutritionnelle. La version texturée? Elle était clairement la meilleure, offrant une meilleure fermeté – indispensable pour imiter la viande – et une plus forte concentration en protéines et en graisses bénéfiques, particulièrement les acides gras mono-insaturés. Ce n’est pas juste une question de texture, mais bien de santé.
Un profil nutritionnel qui donne le tournis
Tiens-toi bien, parce que là, les chiffres sont impressionnants, vraiment. Les chercheurs ont analysé la richesse minérale de leur création, et c’est là que le tournesol fait forte impression. On parle de pourcentages journaliers recommandés (AJR) pour une seule portion de galette :
- 49 % de l’apport journalier en fer.
- 68 % pour le zinc.
- 95 % pour le magnésium.
- Et carrément 89 % pour le manganèse.
C’est énorme! On cherche souvent des aliments enrichis, mais là, le tournesol fait le travail naturellement, ou presque. C’est un atout majeur, surtout si l’on considère la demande croissante pour des sources de protéines végétales qui ne sont pas génétiquement modifiées (non-OGM), ce qui est le cas de cette farine de tournesol. C’est un facteur qui augmente son attrait auprès des consommateurs qui privilégient le naturel.
Le grand atout : un goût neutre et une grande polyvalence
Pour ceux d’entre nous qui ont déjà goûté des substituts de viande ayant un arrière-goût de terre ou de pois trop prononcé, ça, c’est une excellente nouvelle! Un goût neutre veut dire qu’on peut l’assaisonner comme on veut, pour qu’il prenne vraiment le goût de la recette. Elle ajoute que la farine possède en plus une composition favorable en acides aminés essentiels, ce qui la rend pertinente d’un point de vue purement nutritionnel pour remplacer la viande.
Le défi de la texture : imiter la fibre de la viande
Bon, tout n’est pas parfait du premier coup, il faut bien le reconnaître. Si la nutrition et le goût sont au rendez-vous, la texture reste le nerf de la guerre. Les chercheurs le savent. Pour obtenir un produit qui ressemble vraiment à de la viande, qui a cette texture fibreuse qu’on attend, des processus technologiques avancés sont nécessaires.
Comme l’explique Maria Teresa Pacheco, il faut des procédés capables de « construire » des protéines fibreuses, comme l’extrusion. C’est un mot un peu technique, mais imaginez que l’on force la matière à traverser une machine pour lui donner une forme de filament ou de fibre, comme la viande. Ce partage de techniques de travail et d’échanges de savoir-faire avec les partenaires allemands a été fondamental pour avancer dans cette direction, assure la chercheuse. C’est une belle histoire de coopération, finalement, qui pourrait bien changer nos assiettes.
Une avancée essentielle pour l'assiette de demain
Si l’industrie alimentaire réussit à maîtriser le côté fonctionnel, c’est-à-dire à obtenir cette texture parfaitement fibreuse grâce à des techniques comme l’extrusion, nous pourrions avoir là une alternative de choix, capable de rivaliser sérieusement avec le soja ou le pois. C’est une référence très positive, et je crois qu’il est temps de regarder le champ de tournesols d’un œil neuf. L’avenir de nos repas est peut-être plus jaune que ce qu’on imaginait.
Selon la source : scitechdaily.com