Le secret des œufs de dinosaures : colorés et tachetés, tout comme ceux de nos oiseaux
Auteur: Mathieu Gagnon
Une étude menée en 2017 a révélé un détail fascinant qui a bouleversé beaucoup d’idées reçues : la réponse est un grand oui ! Nous avons en effet trouvé des exemples d’œufs de dinosaures colorés datant de 150 millions d’années. C’était vraiment un moment décisif pour les ornithologues (ceux qui étudient les oiseaux), car on pensait jusque-là que les couleurs vives étaient apparues bien plus tard, uniquement chez les oiseaux modernes.
L’hypothèse des œufs blancs remise en question
Visiblement, non. La preuve est venue des œufs bleu-vert d’un oviraptor nommé Heyuannia huangi. Cet animal vivait il y a environ 70 millions d’années, pendant la période du Crétacé. Ses œufs, découverts lors de cette étude, sont venus contredire toute cette belle théorie. Comme quoi, il faut toujours s’attendre à l’inattendu quand on étudie l’histoire de la Terre.
Un énorme coup de théâtre scientifique
Jasmina Wiemann, l’une des auteures de l’étude, a raconté à National Geographic qu’elle était complètement incrédule : « On m’avait toujours enseigné que les couleurs bizarres sur les fossiles, comme cette teinte bleuâtre, étaient dues à des dépôts minéraux. Nous avons passé au crible des tonnes de coquilles, et un jour, on a eu un résultat positif pour ces œufs d’oviraptor. C’était une énorme surprise. Je n’arrivais pas à le croire. »
Des couleurs pour se camoufler
Eh bien, cette coloration servait très probablement d’adaptation protectrice, ni plus ni moins qu’un camouflage. Imaginez : c’était parfait pour rendre la détection d’un repas gratuit par un prédateur de passage beaucoup plus difficile ! Les chercheurs ont expliqué que ce camouflage est typique des oiseaux qui ne couvent pas dans un trou, mais dans des nids ouverts, exposés à la vue de tous. « La coloration cryptique a évolué pour correspondre aux nuances de couleurs prédominantes trouvées dans l’environnement du nid », ont-ils précisé. Une stratégie de survie élégante, finalement.
Une nouvelle façon de dater l’histoire
Cette fois, le laser est utilisé pour retirer une quantité infime de matière à la surface de l’échantillon. Cette matière est ensuite analysée dans un spectromètre de masse. L’idée est la suivante : l’uranium se transforme très lentement en plomb avec le temps. En mesurant le rapport entre les deux (uranium et plomb), on peut déterminer depuis combien de temps l’échantillon se décompose. Et hop ! On obtient l’âge d’enfouissement de la coquille. C’est vraiment ingénieux, je trouve.
Un Kinder Surprise pour les paléontologues
On apprend tout, non seulement sur la coquille elle-même, mais aussi sur l’environnement précis dans lequel elle se trouvait au Crétacé. C’est un peu comme ouvrir un Kinder Surprise de l’ère secondaire ! Grâce à ces avancées, nous comprenons mieux l’évolution des stratégies de nidification et de protection, confirmant que les dinosaures partageaient déjà, il y a des millions d’années, une sophistication que l’on croyait réservée aux oiseaux d’aujourd’hui. C’est une belle histoire, vous ne trouvez pas ?
Selon la source : iflscience.com