Les experts tirent la sonnette d’alarme : un type de cancer en forte hausse chez les jeunes femmes

Les chiffres sont alarmants. En 2022, le cancer du poumon a tué 600 000 femmes dans le monde, soit plus que les cancers du sein, des ovaires et du col de l’utérus réunis. Alors que le tabagisme reste, de loin, le plus grand facteur de risque, un fait nouveau interpelle : 20 % des nouveaux diagnostics de cancer du poumon concernent des personnes qui n’ont jamais touché une cigarette. Le Dr Iona Baiu, chirurgienne thoracique, a confirmé à l’émission Today : « Nous observons un changement de tendance maintenant et voyons des patientes plus jeunes et des patientes qui ne sont pas fumeuses, ce que nous ne voyions jamais auparavant ».

Le Dr Narjust Florez, codirectrice du programme sur le cancer du poumon chez les jeunes au Dana-Farber Cancer Institute, est encore plus catégorique. « C’est important. C’est un véritable changement épidémiologique documenté qui se produit depuis au moins 2018, et ce n’est plus anecdotique », a-t-elle déclaré. « Je suis le même médecin, dans la même clinique, mais les patientes rajeunissent ». Elle a partagé des exemples poignants : « Pas plus tard que la semaine dernière, une étudiante en médecine de 22 ans s’est présentée avec un cancer du poumon métastatique si étendu que je pouvais sentir des lésions cutanées lors de l’examen. Elle n’avait jamais consommé de tabac. Avant cela, j’ai vu une jeune fille de 19 ans… mais elle a 19 ans ! ».

Ce qui est particulièrement étrange, c’est que globalement, le nombre de cas de cancer du poumon diminue, principalement grâce à la baisse du tabagisme (la consommation de cigarettes a chuté de 73 % chez les adultes américains depuis 1965). Cependant, cette baisse est plus lente chez les femmes que chez les hommes. Cela signifie qu’une nouvelle dynamique est à l’œuvre, touchant spécifiquement les femmes, et en particulier les plus jeunes, indépendamment du tabac.

Alors, si ce n’est pas la cigarette, qu’est-ce qui pourrait expliquer cette hausse ? Les experts explorent plusieurs pistes. Selon Today, les principales hypothèses sont une augmentation des niveaux de radon dans les maisons, la pollution de l’air et des mutations génétiques. Le radon est un gaz radioactif inodore et incolore qui se forme lorsque des métaux radioactifs se décomposent dans les roches et le sol. Les gens y sont souvent exposés par des fissures dans les fondations de leurs maisons.

Selon la source : usatoday.com