Nous vivons au milieu de tunnels invisibles : les trous de ver microscopiques pourraient déformer notre réalité, selon des scientifiques
Auteur: Mathieu Gagnon
Ces chercheurs ont élaboré un cadre mathématique pour combler un vide énorme dans notre compréhension actuelle. Un vide lié à la façon dont la gravité fonctionne à l’échelle immense de l’univers. Le problème, vous voyez, c’est que les cosmologistes n’arrivent pas à expliquer de manière cohérente comment l’expansion de l’univers s’est accélérée récemment – enfin, quand on dit « récemment », on parle d’une échelle de temps cosmique, bien sûr. Toutes les tentatives pour quantifier ce changement se heurtent à nos modèles mathématiques actuels. Et si la solution était minuscule, incroyablement dense, et juste là, sous nos pieds, dans le tissu même de l’espace ?
Le grand mystère des 120 ordres de grandeur d'écart
Pour vous donner une idée, un ordre de grandeur, ce n’est pas juste multiplier par dix. C’est exponentiel. Pensez-y comme si vous calculiez la probabilité d’être frappé par la foudre, et que vos calculs prédisaient que vous devriez être frappé cent fois par jour ! C’est tellement loin de la réalité que ça brise tous les modèles. Quand nous rencontrons une telle incohérence mathématique, cela nous dit forcément qu’il manque quelque chose d’essentiel dans notre équation.
Matière noire, énergie sombre et la proposition grecque
Mais les scientifiques grecs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Physical Review D, suggèrent de ne pas choisir entre les deux. Pourquoi ne pas les combiner ? Et si la gravité était intrinsèquement plus rugueuse, couverte d’« instantons » et de trous de ver, et que ce paysage chaotique expliquait naturellement l’énergie sombre que nous observons ? C’est une pirouette conceptuelle, il faut bien le dire.
La mousse quantique : où la physique se dérègle
Un endroit où l’espace-temps se comporte de manière étrange est ce qu’on appelle la mousse quantique (ou quantum foam). À un niveau extraordinairement minuscule, on croit que même les phénomènes quantiques s’effondrent et créent de minuscules bulles où les principes habituels ne s’appliquent plus. Imaginez que c’est le bordel dans le bordel de la mécanique quantique. Et c’est justement dans cette mousse qu’il pourrait y avoir des trous de ver, des passages ultra-petits qui permettent de réconcilier les idées cosmiques sans enfreindre les règles établies. Il est important de noter que le terme « trou de ver » est peut-être trompeur; ce ne sont pas toujours des tunnels, mais parfois de simples perforations qui traversent des dimensions supérieures.
Le théorème de Gauss-Bonnet et le 'mic drop' en astrophysique
Ce théorème, très technique, permet d’établir que « la variation du terme de Gauss-Bonnet sur une variété présentant des changements de topologie dus à la formation de trous de ver n’est pas nulle ». En astrophysique, croyez-moi, c’est ce qu’on pourrait appeler un « mic drop » (un coup d’éclat décisif). Cela signifie que ces changements de forme au niveau microscopique ont un impact mesurable sur la géométrie globale de l’univers. C’est puissant, ça !
La densité requise : dix quadrillions par seconde
Pour expliquer la constante cosmologique telle que nous l’observons, les scientifiques ont besoin d’une densité bien précise : il faudrait environ 1016 trous de ver microscopiques – soit dix quadrillions, imaginez un peu ! – « par mètre cube par seconde ». Franchement, ça semble beaucoup, voire effrayant. Mais, d’après les estimations des chercheurs, ce chiffre est tout à fait dans le domaine du possible. Ça me laisse pensif, cette idée que le vide n’est pas vide, mais grouillant de tunnels invisibles.
Vers une nouvelle ère de la physique
L’univers est décidément beaucoup plus étrange et fascinant que nous ne l’imaginons. Savoir que notre réalité pourrait être tissée de ces ‘Orbeez’ spatio-temporels, changeant et fluctuant à chaque instant, est un rappel puissant que nous n’avons fait qu’effleurer la surface de la connaissance cosmique. Il reste encore tant à découvrir sur l’expansion, et surtout, sur ce qui se passe juste sous le nez de nos instruments.
Selon la source : popularmechanics.com