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Elle organise des « enterrements de vie de mariée » pour les divorcés : quand la rupture devient un nouveau départ
Crédit: lanature.ca (image IA)

La fin n’est pas un échec, c’est une fête

C’est une petite révolution dans la manière d’envisager les fins d’histoires. À Metz, en France, Ophélie Humbert, 29 ans, a choisi de bousculer les conventions conjugales. Après tout, si l’on célèbre avec panache les débuts d’une union, pourquoi devrait-on traverser seul et dans la douleur sa dissolution ?

Lancée en janvier 2025, son agence, Discord Agency, s’est spécialisée dans l’organisation de fêtes de divorce sur mesure. Un concept audacieux qu’elle qualifie d’« enterrement de vie de mariée » inversé. L’objectif est simple : transformer la peine de la séparation en un véritable tremplin vers un nouveau chapitre.

L’autre côté du contrat : des noces au renouveau

Il faut dire qu’Ophélie n’est pas une novice dans l’univers de la fête. Ayant fait ses preuves en tant que wedding planner, elle confie avoir eu besoin d’explorer « l’autre côté » de la médaille matrimoniale. Elle a constaté un vide : nous n’avons aucun rituel positif pour marquer la fin.

« On célèbre les débuts, mais jamais les fins. Pourtant, elles peuvent être un tremplin pour du mieux », expliquait-elle dans la presse régionale. S’inspirant des divorce parties, déjà populaires aux États-Unis, elle a développé une offre entièrement personnalisable, loin des clichés du divorce dans la grisaille.

D’Ibiza à l’évasion : des célébrations sur mesure

credit : lanature.ca (image IA)
La célébration prend toutes les formes imaginables, car elle s’adapte toujours à l’état d’esprit du client. Il peut s’agir d’un simple dîner entre amis pour tourner la page, d’un week-end festif à l’étranger, ou d’une soirée complètement déjantée. L’idée est de purger les derniers vestiges du passé avec panache et, surtout, entouré.

Une anecdote témoigne de cette volonté de symétrie avec les rites prénuptiaux : « Une cliente m’a dit : ‘j’ai fait mon EVJF à Ibiza, je veux retourner là-bas avec mes copines pour ma fête de divorce’ », raconte Ophélie. C’est la preuve que l’on cherche désormais à marquer cette étape avec la même intensité joyeuse que le début.

Plus qu’une fête, un accompagnement vers la reconstruction

credit : lanature.ca (image IA)
Bien sûr, tout le monde n’est pas prêt à faire la fête immédiatement. Dans un pays où près d’un mariage sur deux se solde par une séparation, la douleur est souvent immédiate et écrasante. Ophélie et son agence ont donc veillé à proposer une approche plus douce et thérapeutique.

Pour ceux et celles que la peine empêche de célébrer, Discord Agency propose un soutien concret axé sur la reconstruction personnelle. Cela peut passer par des séances de spa, des dîners intimes, ou encore un accompagnement bien-être complet incluant nutrition, programme sportif, coaching en image de soi et soutien psychologique. Il s’agit alors de célébrer la guérison, pas la rupture.

Entre deuil et liberté : des témoignages contrastés

credit : lanature.ca (image IA)
L’accueil du concept est partagé, et c’est naturel. D’un côté, on trouve des clients qui ont vécu ces événements comme une délivrance. Marianne, 35 ans, se souvient par exemple d’un « moment de rigolade entre copines dans un spa » qui lui a permis de se réconcilier avec son propre passé. Rafael, 38 ans, y voit l’ouverture officielle d’« un nouveau chapitre », enfin marqué par la liberté retrouvée.

Mais l’enthousiasme n’est pas universel. Gaëtan, 35 ans, divorcé et père de deux enfants, avoue trouver le concept « incompréhensible ». Pour lui, le divorce n’est pas une source de joie, c’est avant tout « un deuil ». Ophélie Humbert comprend ces réticences. Elle insiste sur le fait que l’offre bien-être a justement été développée pour ces profils. Le but n’est pas de nier la tristesse, mais de proposer un acte symbolique pour officialiser le passage à l’étape suivante, sans exubérance si l’on préfère.

Vers une évolution des mentalités

credit : lanature.ca (image IA)
En transformant la fin d’un mariage en un acte de renaissance sociale, Ophélie Humbert contribue, mine de rien, à faire évoluer les mentalités. Le divorce n’est plus ce tabou que l’on chuchote, mais une étape de vie que l’on peut choisir d’affronter activement. Que l’on opte pour le défoulement ou pour la sérénité, ces « enterrements de vie de mariée » modernes rappellent une chose essentielle : après une séparation, la vie continue. Et il est plus que jamais permis de la célébrer, même imparfaitement, même si cela ne fait pas plaisir à tout le monde.

Selon la source : ma-grande-taille.com

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