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Une startup américaine écrit l’histoire du nucléaire : une première qui change la donne
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un vent nouveau souffle sur le désert du Nevada

Il se passe des choses assez incroyables dans le désert du Nevada. Loin des casinos et du bruit, une jeune entreprise américaine, Valar Atomics, vient de réaliser quelque chose d’inédit. Ils ont réussi à atteindre ce qu’on appelle la « criticalité froide » avec leur réacteur. C’est une première absolue pour une startup financée par des fonds privés. Certains parlent déjà de « l’aube d’une nouvelle ère » pour l’énergie nucléaire aux États-Unis. Et franchement, il y a de quoi.

Cette annonce, faite le matin du 17 novembre 2025, a eu lieu sur un site chargé d’histoire : le site de sécurité nationale du Nevada, géré par le célèbre laboratoire de Los Alamos. Un symbole fort, vous ne trouvez pas ?

La criticalité froide, c’est quoi au juste ?

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, la « criticalité froide », ça sonne un peu technique, mais l’idée est assez simple à comprendre. Imaginez que vous démarrez un moteur pour la toute première fois. Vous ne lancez pas la voiture à pleine vitesse tout de suite, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est un peu la même chose ici.

La criticalité, c’est le moment où une réaction nucléaire en chaîne s’entretient toute seule. Dans le réacteur NOVA Core de Valar Atomics, des atomes d’uranium-235 ont été « cassés », libérant des particules qui en ont cassé d’autres, et ainsi de suite. Un véritable effet domino. Mais en mode « froid », ou « zéro puissance », cette réaction ne produit pas assez de chaleur pour générer de l’électricité. C’est une sorte de test grandeur nature, un galop d’essai qui permet aux ingénieurs de vérifier que tout fonctionne comme prévu, sans avoir besoin de systèmes de refroidissement massifs. Isaiah Taylor, le patron de Valar Atomics, a dit que c’était le « premier battement de cœur d’un réacteur ». Une belle image, je trouve.

Valar Atomics : l’équipe derrière l’exploit

Qui sont ces gens qui ont réussi là où tant d’autres n’ont pu que rêver ? Valar Atomics est une société basée en Californie, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne manquent pas d’ambition. Leur PDG, Isaiah Taylor, était visiblement très fier de son équipe.

Il a déclaré : « Je suis incroyablement fier de l’équipe de Valar qui a mené ce projet du plan à la fission de l’atome, réalisant la première criticalité jamais atteinte par une entreprise financée par du capital-risque. » Pour lui, ce moment marque le début d’une nouvelle page de l’ingénierie nucléaire américaine, une page où la vitesse, l’échelle et l’initiative privée joueront un rôle clé, main dans la main avec le gouvernement.

Des partenaires et des financements solides

credit : lanature.ca (image IA)

Bien sûr, un tel projet ne se monte pas tout seul dans un garage. Valar Atomics a bénéficié d’une aide précieuse : l’assistance technique du Laboratoire National de Los Alamos (LANL). Oui, oui, le même laboratoire qui a travaillé sur le projet Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale. Autant dire qu’ils s’y connaissent un peu en matière de nucléaire.

Et puis, il y a l’argent. Le nerf de la guerre, comme on dit. La société a récemment levé 130 millions de dollars auprès de grands noms de la tech américaine. On parle de gens comme Palmer Luckey, le fondateur d’Anduril Industries, et Shyam Sankar, le directeur de la technologie de Palantir. Quand ces personnes investissent, ce n’est généralement pas pour rien.

Une ambition nationale : le « Manhattan Project 2.0 »

credit : lanature.ca (image IA)

Cette réussite s’inscrit en fait dans un cadre beaucoup plus large. Il s’agit du programme pilote de réacteurs du Département de l’Énergie des États-Unis (DOE). C’est une initiative ambitieuse, lancée par un décret du président Donald Trump, qui vise à accélérer le développement de réacteurs nucléaires avancés par des entreprises privées.

Le projet est parfois surnommé le « Manhattan Project 2.0 », ce qui en dit long sur ses ambitions : relancer la filière nucléaire américaine. Le DOE avait fixé un objectif : qu’au moins trois start-ups atteignent la criticalité d’ici le 4 juillet 2026. Valar Atomics est donc la toute première à franchir cette ligne d’arrivée, et avec une belle avance.

Et maintenant, que va-t-il se passer ?

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, que faut-il retenir de cette histoire ? D’abord, que le secteur privé est en train de bousculer un domaine qui était jusqu’ici la chasse gardée des États et des géants industriels. C’est une preuve que l’innovation peut venir de partout. Max Ukropina, le chef de projet chez Valar Atomics, a bien résumé la situation.

Il a rappelé que l’administration Trump avait demandé à l’industrie et aux laboratoires de « rendre sa grandeur au nucléaire ». Son équipe a commencé par les bases de la fission et a obtenu des résultats incroyables en toute sécurité. Mais il a ajouté une phrase qui donne à réfléchir : « L’Amérique devrait être ravie, mais en vouloir plus. » C’est peut-être ça, le plus important : ce n’est qu’un début. Une première étape cruciale, certes, mais la route vers une véritable renaissance du nucléaire est encore longue. Mais aujourd’hui, elle semble un peu plus dégagée.

Selon la source : iflscience.com

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