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La vitesse de la lumière : Einstein avait encore raison, prouvé avec une précision inégalée
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une histoire qui commence il y a bien longtemps

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Tout a commencé en 1887. Vous imaginez ? Ça remonte à loin. Deux scientifiques américains, Michelson et Morley, ont tenté une expérience qui, sans le savoir, allait changer le monde. Leur but était simple : mesurer la vitesse de la Terre en comparant la vitesse de la lumière dans le sens de son mouvement et perpendiculairement. Et là, surprise. Ils n’ont rien mesuré du tout. Un résultat nul, un échec… qui s’est avéré être l’un des plus importants de l’histoire de la science.

C’est ce fameux « échec » qui a mis la puce à l’oreille d’un certain Albert Einstein. Il a postulé quelque chose de fou pour l’époque : la vitesse de la lumière est constante, peu importe comment on se déplace. De cette idée est née sa théorie de la relativité restreinte, qui dit que les lois de la physique sont les mêmes pour tout le monde. C’est ce qu’on appelle l’invariance de Lorentz, un pilier de la physique moderne.

Pourquoi douter d’un principe si solide ?

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Alors, on pourrait se dire : si ça marche depuis plus de 100 ans, pourquoi chercher la petite bête ? Eh bien, la science, c’est un peu ça. Le souci, c’est encore Einstein, ou plutôt sa deuxième grande théorie : la relativité générale, celle qui décrit la gravité. Elle fonctionne à merveille, tout comme la physique quantique de son côté. Mais les deux… elles ne s’entendent pas du tout. Elles sont fondamentalement incompatibles.

La plupart des tentatives pour les réconcilier, pour créer une théorie de la « gravité quantique », suggèrent qu’il faudrait peut-être abandonner un petit quelque chose en chemin. Et ce quelque chose pourrait bien être notre fameuse invariance de Lorentz. L’idée serait que la vitesse de la lumière n’est pas parfaitement constante, même si la différence est infime. C’est pour ça que la quête de Michelson et Morley continue encore aujourd’hui.

Les rayons gamma à la rescousse

credit : lanature.ca (image IA)

Comment déceler une variation si minuscule ? En regardant très, très loin. C’est l’astuce utilisée par une équipe de chercheurs, dont Mercè Guerrero et Anna Campoy-Ordaz de l’Université Autonome de Barcelone. Ils ont eu une idée brillante : utiliser les rayons gamma de très haute énergie.

Imaginez que des photons (les particules de lumière) de différentes énergies soient émis en même temps par une source très lointaine, comme une galaxie à des millions d’années-lumière. Si leur vitesse dépendait, même un tout petit peu, de leur énergie, alors après un si long voyage, ils n’arriveraient pas sur Terre en même temps. Les plus rapides arriveraient en premier. C’est cette potentielle différence de temps d’arrivée que les scientifiques ont cherchée.

Une méthode statistique pour y voir plus clair

Pour cette recherche, l’équipe ne s’est pas contentée d’une seule observation. Non, ils ont combiné une multitude de mesures astrophysiques existantes. Ils ont utilisé une nouvelle méthode statistique pour analyser toutes ces données ensemble et tester les paramètres de ce qu’on appelle l’Extension du Modèle Standard (SME), un cadre théorique qui inclut d’éventuelles violations de l’invariance de Lorentz.

C’est un travail de fourmi, qui a impliqué des chercheurs de plusieurs institutions, comme Robertus Potting de l’Université de l’Algarve et Markus Gaug de l’UAB. En croisant les informations de différentes sources de rayons gamma, ils espéraient enfin trouver une faille dans la théorie d’Einstein. Un peu comme des détectives cosmiques à la recherche du moindre indice.

Les résultats sont tombés : Einstein gagne (encore)

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Le verdict ? Eh bien… Einstein avait encore raison. Comme beaucoup avant eux, les chercheurs n’ont trouvé aucune preuve d’une variation de la vitesse de la lumière. Pas le moindre décalage dans les temps d’arrivée des rayons gamma. C’est un peu décevant pour ceux qui rêvent de révolutionner la physique, mais c’est une confirmation spectaculaire pour la relativité.

Mais ce n’est pas un échec, loin de là. Leurs résultats, publiés dans la revue Physical Review D, sont extrêmement précieux. Ils ont établi de nouvelles limites, bien plus strictes qu’auparavant. En fait, ils ont amélioré la précision des contraintes sur la violation de l’invariance de Lorentz d’un facteur dix. C’est énorme. Cela signifie que si la vitesse de la lumière varie, cette variation est encore plus petite qu’on ne le pensait.

La quête n’est pas terminée

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Alors, est-ce la fin de l’histoire ? Probablement pas. La science avance en repoussant sans cesse les limites. Chaque expérience qui confirme une théorie la rend plus solide, mais pousse aussi les chercheurs à chercher des failles avec des outils encore plus puissants. Bref, cette nouvelle étude ne clôt pas le débat, mais elle resserre considérablement l’étau autour des théories alternatives.

Et l’avenir s’annonce passionnant. De nouveaux instruments, comme le Cherenkov Telescope Array Observatory, sont en construction. Ils seront bien plus sensibles et permettront de réaliser des tests encore plus précis. La chasse pour réconcilier la gravité et le monde quantique continue, et chaque nouvelle mesure, même si elle ne fait que confirmer ce qu’on sait déjà, nous rapproche un peu plus de la vérité.

Selon la source : phys.org

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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