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Les récoltes de riz menacées par des inondations de plus en plus violentes
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un équilibre aquatique de plus en plus précaire

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Le riz, c’est la base de l’alimentation pour plus de la moitié de la planète. On pourrait penser que c’est une plante robuste, mais sa culture est en réalité un art délicat. Elle adore avoir les pieds dans l’eau, juste une fine couche qui la protège des mauvaises herbes et garde le sol à bonne température. C’est un équilibre parfait.

Mais voilà, cet équilibre est fragile. Si l’eau monte trop haut ou reste trop longtemps, ce qui était un avantage devient un vrai cauchemar. Une nouvelle étude mondiale vient de mettre des chiffres sur cette vulnérabilité, et franchement, ça fait un peu peur.

L’impact silencieux mais dévastateur des inondations

Pendant des décennies, les inondations sévères ont grignoté les récoltes en silence. Entre 1980 et 2015, on a perdu environ 4,3 % des rendements chaque année. Ça représente à peu près 18 millions de tonnes de riz. C’est énorme. C’est de la nourriture qui n’est jamais arrivée dans nos assiettes, sur les marchés ou chez les milliards de personnes qui en dépendent chaque jour.

Et le pire, c’est que ça ne s’arrange pas. Le rythme des pertes s’est même accéléré depuis l’an 2000, car les inondations extrêmes sont devenues beaucoup plus fréquentes dans les grandes régions rizicoles. Les chercheurs nous alertent : le changement climatique risque de rendre cette tendance encore plus grave.

La sécheresse n’est pas la seule ennemie

credit : lanature.ca (image IA)

On a toujours beaucoup parlé de la sécheresse, et c’est normal, car on voit bien les dégâts qu’elle cause. L’étude montre d’ailleurs que les sécheresses ont réduit les rendements de riz de 8,1 % par an en moyenne sur 35 ans. C’est considérable.

Mais cette étude met aussi en lumière une autre menace, grandissante et tout aussi redoutable : les inondations. Steven Gorelick, co-auteur de l’étude, le dit lui-même : « Alors que la communauté scientifique s’est concentrée sur les dégâts dus aux sécheresses, les impacts des inondations n’ont pas reçu assez d’attention. » Il est temps de regarder ce problème en face, pour mieux s’y préparer.

Qu’est-ce qui rend une inondation mortelle pour le riz ?

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, à quel moment l’eau passe-t-elle de bienfaitrice à destructrice ? Pour le savoir, les chercheurs ont mélangé plein d’informations : des données sur la croissance du riz, les rendements mondiaux, et même un historique des sécheresses et inondations depuis 1950. Un travail de fourmi.

Leur conclusion est très claire et définit pour la première fois ce qu’est une « inondation tueuse de riz ». Le seuil critique, c’est une semaine complète sous l’eau pendant le cycle de croissance de la plante. « Quand les cultures sont totalement submergées pendant au moins sept jours, la plupart des plants de riz meurent », explique Zhi Li, l’auteur principal de l’étude. Ce chiffre simple permet enfin de quantifier précisément la menace.

Les zones les plus à risque dans le monde

Grâce à cette étude, on sait maintenant où il faut agir en priorité. Les régions les plus à risque incluent le bassin de Sabarmati en Inde, qui connaît les inondations les plus longues et les plus destructrices pour le riz. Mais la liste est longue : la Corée du Nord, l’Indonésie, la Chine, les Philippines et le Népal sont aussi des points chauds où l’impact des inondations s’est aggravé.

Étonnamment, il y a des exceptions. Dans le bassin de Pennar en Inde, par exemple, les inondations semblent parfois… aider les récoltes. L’explication ? Dans ces climats chauds et secs, l’eau stagnante s’évapore rapidement, ce qui peut être bénéfique. Comme quoi, tout dépend vraiment du contexte local.

Pris entre deux extrêmes climatiques

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Ce qui ressort de tout ça, c’est que le riz est vraiment pris en étau. On parle de « coup de fouet climatique » : on passe d’une sécheresse intense à une inondation dévastatrice. Et quand ces deux événements se suivent, les pertes de récoltes sont presque deux fois plus importantes que s’ils se produisaient seuls.

Alors, que faire ? Il n’y a pas de solution miracle, mais plusieurs pistes existent : développer des variétés de riz résistantes aux inondations, améliorer les systèmes d’alerte précoce, et construire des infrastructures capables de drainer ou de retenir l’eau selon les besoins. Les agriculteurs devront aussi adapter leurs calendriers de plantation. Une chose est sûre : l’avenir du riz, et donc de notre sécurité alimentaire, dépendra de notre capacité à nous adapter rapidement à cette eau qui peut passer d’amie à ennemie en quelques jours à peine.

Selon la source : earth.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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