Ozempic et wegovy contrefaits: la dangereuse illusion des faux médicaments amaigrissants vendus en ligne
Auteur: Adam David
Face à la frénésie mondiale pour les coupe-faims médicamenteux, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a sonné l’alarme ce mercredi 19 novembre. L’agence a intensifié ses mesures de police sanitaire contre le commerce illégal et la contrefaçon des agonistes du GLP-1, ces molécules vedettes comme l’Ozempic, le Wegovy, ou le Mounjaro.
Une dizaine de sites internet proposant ces traitements miracles, souvent sans aucune substance active et opérant en dehors de tout cadre légal, ont été mis sous surveillance, exposant leurs utilisateurs à des risques sanitaires majeurs.
Le marché noir des agonistes du GLP-1
Ces médicaments, initialement développés pour le traitement du diabète, sont devenus des outils phares dans la lutte contre l’obésité. Leur efficacité, largement relayée, a créé une demande mondiale si forte qu’un marché noir florissant est apparu, difficile à contrôler.
L’ANSM vise spécifiquement les contrefaçons d’Ozempic, de Wegovy, mais aussi de Saxenda, Victoza, Trulicity ou Mounjaro. Ces produits illicites, échappant à tout contrôle médical ou pharmaceutique, circulent librement sur la toile, promettant des résultats rapides sans les garanties de sécurité minimales.
Des patchs inactifs, mais potentiellement toxiques
Les analyses menées par les services de l’agence révèlent l’ampleur et l’audace de la fraude. Une dizaine de plateformes marchandes ont été identifiées. Le pire est dans les résultats des tests : certains produits, particulièrement des patchs amaigrissants mis en avant sur Internet, ne contiennent absolument aucun aGLP-1.
Non seulement ces produits ne servent à rien pour la perte de poids, mais l’absence de composé amaigrissant laisse planer un doute sérieux sur la nature réelle des autres substances incorporées. S’ils n’ont pas d’effet bénéfique, ils peuvent contenir des composés potentiellement dangereux ou toxiques, comme l’ANSM le soupçonne.
L'illusion de la légitimité : des faux logos d'autorité
Pour berner le consommateur, les fraudeurs ne reculent devant rien. Afin de donner une apparence de conformité et de fiabilité, certains produits contrefaits arborent carrément des logos imitant ceux de l’ANSM ou même de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Cette technique de supercherie est un piège redoutable. Elle donne une illusion de légitimité qui peut facilement tromper quiconque, poussé par l’espoir d’une solution rapide, ne vérifie pas la provenance des médicaments. L’ANSM rappelle qu’un produit vendu sur un site non autorisé ne peut jamais être considéré comme fiable, quelle que soit la qualité de son emballage.
La riposte judiciaire et les saisies
L’Agence a immédiatement engagé la machine judiciaire pour stopper ces pratiques. Des mesures de police sanitaire ont été prises contre au moins sept sites marchands, en plus d’une saisine du procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Des signalements ont également été réalisés sur le portail PHAROS, luttant contre les contenus illicites en ligne.
Surtout, l’ANSM est parvenue à obtenir le retrait et la suppression d’annonces frauduleuses sur plusieurs plateformes. L’Agence l’a promis : elle « reproduira l’ensemble de ces actions » pour tout nouveau site signalé, cherchant activement à faciliter les saisies douanières et protéger la chaîne d’approvisionnement légale.
Risques pour la santé : la loterie toxique
Le danger pour la santé est loin d’être anodin. Alexandre de la Volpilière, directeur général adjoint de l’ANSM, a été particulièrement insistant sur ce point. L’utilisation de ces faux médicaments expose à des effets indésirables graves.
Nous parlons ici de risques potentiels d’effets cardiovasculaires, hépatiques ou neurologiques. Sans oublier le risque direct de contamination par des germes ou la présence de composés chimiques inconnus. C’est la loterie avec son propre corps, et les conséquences peuvent être irréversibles.
l'unique recommandation de l'ANSM
Face à cette vague de fraude organisée, l’ANSM maintient son message de prudence. Ces médicaments, Ozempic et autres, nécessitent une évaluation médicale et ne peuvent être délivrés que sur ordonnance. Il est absolument crucial de n’acheter ces traitements que dans des pharmacies légalement établies, qu’elles soient physiques ou autorisées à vendre en ligne et reconnues par les autorités de santé.
Toute offre paraissant trop belle pour être vraie sur Internet doit être considérée comme un signal d’alarme. Dans ce domaine, le réflexe est simple : prescription, puis pharmacie légale. C’est la seule façon de garantir l’authenticité et l’innocuité du traitement.
Selon la source : passeportsante.net
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.