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Le site du CDC promeut désormais un lien discrédité entre les vaccins et l’autisme
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Un virage dévastateur pour la santé publique

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C’est un véritable séisme dans le monde de la santé publique américaine. L’une des institutions les plus respectées, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), semble désormais faire écho à la rhétorique du mouvement anti-vaccins. Cette semaine, l’agence a cessé de réfuter l’idée, pourtant maintes fois discréditée par la science, selon laquelle les vaccins causent l’autisme. Ce changement radical, opéré sous l’égide du secrétaire à la Santé Robert F. Kennedy Jr., a provoqué la stupeur et la colère de nombreux experts.

La distorsion des faits sur l’autisme

La modification de la page web du CDC consacrée aux vaccins et à l’autisme est subtile mais lourde de sens. Alors qu’auparavant, le CDC déclarait sans équivoque que les vaccins ne causent pas l’autisme, en se basant sur l’ensemble des preuves scientifiques, la nouvelle version est beaucoup plus ambiguë. On peut désormais y lire : ‘L’affirmation ‘les vaccins ne causent pas l’autisme’ n’est pas une affirmation fondée sur des preuves, car les études n’ont pas exclu la possibilité que les vaccins infantiles causent l’autisme.’ Pour Helen Tager-Flusberg, professeure à l’Université de Boston et membre d’une coalition de scientifiques sur l’autisme, ‘cela représente un tournant nouveau et dévastateur de la part du CDC’.

Des dizaines d’études scientifiques balayées

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Ce revirement ignore des décennies de recherche. David Mandell, un autre membre de la coalition de scientifiques, rappelle que de très nombreuses études n’ont trouvé aucun lien entre l’autisme et les vaccins. ‘15 études utilisant les propres données du CDC montrent que les vaccins ne causent pas l’autisme. Une douzaine d’autres études menées dans d’autres pays montrent la même chose’, a-t-il déclaré. Comme tout scientifique le sait, il est impossible de ‘prouver’ une absence de lien, mais l’accumulation écrasante de preuves pointe dans la même direction : celle de l’absence de lien.

La prise de contrôle de la santé publique par RFK Jr.

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Ce changement n’est que la dernière manifestation de l’influence de Robert F. Kennedy Jr. sur la santé publique américaine. Depuis sa nomination, il a renvoyé des conseillers externes, mis fin à la fluoration de l’eau malgré le manque de preuves de sa nocivité, et tente de lier les fusillades de masse à l’utilisation d’antidépresseurs. Plus tôt en septembre, avec le président Donald Trump, il a tenté de blâmer officiellement l’autisme sur l’utilisation du paracétamol pendant la grossesse, une autre théorie non soutenue par la majorité des experts. Cet été, il a même renvoyé l’ancienne directrice du CDC, Susan Monarez, qui aurait refusé d’approuver des changements liés aux vaccins, entraînant la démission de plusieurs hauts fonctionnaires en signe de protestation.

Conclusion : Une confiance brisée et un avenir incertain

La prise de contrôle du CDC par RFK Jr. semble désormais totale. L’agence, autrefois un pilier de la confiance publique en matière de santé, promeut désormais des idées qui vont à l’encontre du consensus scientifique. Le CDC annonce maintenant qu’une ‘étude complète’ sur les causes de l’autisme sera menée par le ministère de la Santé. Compte tenu du contexte, il y a de moins en moins de raisons de faire confiance à cette institution historique. La science est mise de côté au profit de l’idéologie, et la confiance du public, si difficile à gagner, est en train d’être anéantie.

Selon la source : abcnews.go.com

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