On a tous entendu des choses sur le fluor dans l’eau du robinet. Des débats, des inquiétudes… ça dure depuis des décennies. Eh bien, une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université du Minnesota vient mettre un peu de clarté dans tout ça. Et franchement, les nouvelles sont plutôt bonnes.
Il semblerait que les enfants qui boivent de l’eau avec la bonne dose de fluor réussissent un peu mieux à l’école. Rien de spectaculaire, mais c’est mesurable. Et pour nous, les seniors, le plus important : aucun signe que cela nuise à nos capacités cognitives vers l’âge de 60 ans. C’est une information qui mérite qu’on s’y attarde, non ?
La peur du fluor : une vieille histoire
Pour comprendre, il faut remonter un peu le temps. Tout a commencé dans les années 40. On s’est rendu compte que dans les régions où l’eau contenait naturellement du fluor, les gens avaient beaucoup moins de caries. Alors, en 1945, la ville de Grand Rapids, dans le Michigan, a été la première au monde à ajouter du fluor à son eau. Une petite révolution pour la santé publique.
Mais voilà, le doute s’est installé chez certains. Des craintes, parfois des théories un peu folles, ont commencé à circuler. La plus tenace ? L’idée que le fluor pourrait baisser le QI des enfants.
Il faut être juste, quelques études anciennes semblaient aller dans ce sens. Sauf qu’elles avaient été menées dans des zones rurales très pauvres en Chine, en Inde ou au Mexique, avec des niveaux de fluor bien plus élevés que chez nous et sans concerner d’enfants américains. D’autres analyses plus sérieuses, limitées aux concentrations habituelles (inférieures à 1,5 mg/litre), n’ont trouvé aucun lien entre le fluor et un QI plus bas. L’étude actuelle vient donc clarifier les choses pour notre contexte.
Une étude américaine enfin sur le sujet
Cette fois, les chercheurs ont utilisé des données solides et purement américaines. Ils se sont basés sur une grande enquête nommée « High School and Beyond 1980 », qui a suivi des milliers de lycéens de 1980 jusqu’en 2021. C’est du lourd.
Pour l’adolescence, ils ont analysé les résultats de près de 58 000 élèves. Pour la cognition vers 60 ans, ils ont pu suivre plus de 13 000 participants de ce même groupe. Ils ont regardé les notes en lecture, en vocabulaire et en mathématiques pour les jeunes, et ont mesuré la mémoire, la fluidité verbale et l’attention pour les plus âgés. Bref, une enquête vraiment complète.
Comment ont-ils fait le lien avec l'eau ?
C’est là que ça devient intéressant. Pour savoir qui avait bu de l’eau fluorée, les scientifiques ont croisé la localisation des lycées avec les registres de fluoration des villes entre 1967 et 1993. Ils ont aussi utilisé des mesures géologiques pour connaître la teneur naturelle en fluor dans les puits.
À partir de là, ils ont créé trois groupes très clairs :
1. Ceux qui vivaient dans des zones sans ajout de fluor et avec un niveau naturel bas.
2. Ceux qui ont toujours eu de l’eau avec la dose recommandée de fluor (naturellement ou par ajout).
3. Un groupe intermédiaire, où la fluoration a été mise en place entre leur naissance et leurs années lycée.
Cette méthode a permis de comparer des situations très différentes et d’isoler l’effet potentiel du fluor.
Les résultats : des gains modestes mais bien réels
Alors, qu’est-ce que ça a donné ? Les élèves qui ont grandi avec une eau fluorée aux niveaux recommandés ont obtenu de meilleurs résultats aux tests de maths, de lecture et de vocabulaire que les autres. Les chercheurs parlent d’un avantage « modeste », environ 7% d’un écart-type, mais c’est un effet positif constant et statistiquement fiable.
Et pour les personnes approchant la soixantaine ? L’analyse n’a montré aucun lien significatif, ni positif ni négatif, avec l’exposition au fluor pendant l’enfance. C’est la confirmation qu’il n’y a pas de preuve de nocivité à long terme pour le cerveau.
Pour être sûrs de leur coup, ils ont même vérifié que ce n’était pas dû au fait que les villes qui fluorent leur eau sont peut-être plus riches ou investissent plus dans leurs écoles. Le résultat reste le même : l’effet semble bien lié à l’ingestion de fluor elle-même.
Alors, que faut-il en penser ?
Au final, cette étude est assez rassurante. Elle vient contredire l’idée que le fluor aux doses recommandées pourrait nuire à la réussite scolaire ou à nos capacités intellectuelles plus tard. En fait, elle suggère même le contraire pour les jeunes, même si l’effet est léger.
La conclusion des auteurs est claire : l’exposition au fluor, telle qu’on la connaît aux États-Unis, est associée à de petits bénéfices cognitifs à l’adolescence et n’est pas nocive pour la cognition à l’âge de 60 ans. Pourquoi le fluor aide un peu les jeunes à l’école ? Ça, l’étude ne le dit pas. C’est peut-être simplement parce qu’avoir moins de douleurs dentaires aide à mieux se concentrer… qui sait ? Quoi qu’il en soit, voilà une peur qui semble, scientifiquement, écartée.
Selon la source : medicalxpress.com
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