Les ouistitis pygmées : à la rencontre des plus petits singes du monde, adorables et bavards
Auteur: Mathieu Gagnon
On ne peut pas y échapper, il faut bien l’admettre : les singes-doigts, comme on les appelle parfois, sont absolument adorables. Ces primates miniatures sont en réalité les plus petits singes de la planète. On les connaît mieux sous le nom de ouistitis pygmées. C’est fou de se dire qu’un animal si petit et si complexe puisse exister, n’est-ce pas ?
Leur maison au cœur de l'Amazonie
Alors, où vivent ces petites merveilles ? Il existe en fait deux espèces : le ouistiti pygmée du nord (Cebuella pygmaea) et celui de l’est (Cebuella niveiventris). Leur terrain de jeu, c’est le bassin amazonien. On les trouve au Brésil, mais aussi en Équateur, en Colombie, en Bolivie et au Pérou.
Ils ne s’aventurent pas n’importe où. Ils ont une préférence pour les forêts situées près des cours d’eau, et ils se déplacent dans la végétation dense des sous-bois. C’est un monde à part. Pour communiquer dans cet environnement touffu, les ouistitis sont très bavards. Ils utilisent toute une gamme de cris pour rester en contact les uns avec les autres.
Minuscules, mais parfaitement équipés
Quand on dit qu’ils sont petits, on ne plaisante pas. Ces singes mesurent entre 12 et 16 centimètres, et leur poids varie de 85 à 140 grammes. Pour vous donner une idée, c’est à peu près le poids d’une plaquette de beurre. Pas grand-chose, hein ?
Leur fourrure est d’un brun orangé avec un motif rayé qu’on appelle « agouti ». Et leur queue… elle est plus longue que leur propre corps ! Elle leur sert de balancier pour garder l’équilibre lorsqu’ils sautent de branche en branche dans la jungle. Un vrai petit acrobate.
Un régime alimentaire très spécialisé
Les ouistitis du genre Cebuella sont des spécialistes. Leur truc, c’est la gomme des arbres. Ils ont des dents adaptées pour ronger l’écorce et faire des trous pour accéder à la sève. C’est leur plat principal, en quelque sorte. Bien sûr, ils ne disent pas non à quelques petits insectes ou à des fruits de temps en temps.
Mais être si petit a un inconvénient majeur : on devient une proie facile. Les aigles, les faucons, les serpents… le danger est partout. Pour se protéger, ils vivent en groupes familiaux pouvant compter jusqu’à neuf membres, avec un seul couple reproducteur. À plusieurs, on est plus forts pour repérer les menaces.
La vie de famille, une affaire de coopération
Chez les ouistitis, la famille, c’est sacré. La gestation dure environ quatre mois et demi, et la femelle donne souvent naissance à des jumeaux. Et c’est là que ça devient intéressant. Les nouveaux-nés ne sont pas seulement l’affaire de la mère. Loin de là. Le père et les frères et sœurs plus âgés s’occupent des petits, les transportant sur leur dos. C’est un véritable travail d’équipe qui assure la survie des plus jeunes.
Un avenir bien fragile pour ces petits primates
Malheureusement, leur petite taille ne les protège pas des grands dangers. Selon l’UICN, les deux espèces sont classées comme Vulnérables à l’extinction. C’est une situation préoccupante. On estime même que la population du ouistiti pygmée du nord a chuté de 30 % au cours des trois dernières générations.
La cause principale ? La destruction de leur habitat. La déforestation pour l’exploitation minière, l’extraction de pétrole et les plantations de palmiers à huile ronge leur territoire. Et comme si ça ne suffisait pas, ils sont aussi capturés pour le commerce illégal d’animaux de compagnie. Leur avenir, finalement, est aussi fragile qu’eux.
Selon la source : iflscience.com
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