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Théia, la planète qui a créé la lune, venait de bien plus près du soleil que la terre
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un carambolage cosmique à l’origine de la Lune

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On a souvent l’impression que notre système solaire a toujours été bien rangé, avec ses huit planètes tournant sagement autour du Soleil. Pourtant, à ses débuts, c’était un véritable chaos. D’après ce que les scientifiques pensent aujourd’hui, la Lune ne serait pas un corps étranger capturé par la Terre, mais bien un morceau d’elle-même. Elle serait née d’une collision monumentale entre notre jeune Terre et une autre planète de la taille de Mars, que l’on a baptisée Théia.

Cet impact colossal aurait arraché des morceaux de la Terre et de Théia, les projetant dans l’espace. Une partie est retombée, mais le reste s’est assemblé pour former notre fidèle satellite. C’est une histoire fascinante, et de nouvelles recherches nous en apprennent un peu plus sur cette planète disparue et sur ses origines. Et visiblement, elle n’est pas venue de si loin que ça.

Les isotopes, de véritables empreintes digitales cosmiques

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Pour remonter la piste de Théia, les chercheurs ont utilisé une technique bien précise : l’analyse des isotopes. Qu’est-ce que c’est ? Eh bien, imaginez que les éléments chimiques, comme l’oxygène ou le fer, sont une famille. Les isotopes sont comme des frères et sœurs : ils appartiennent à la même famille, mais ont une petite différence, un nombre de neutrons qui varie. C’est un peu comme des jumeaux qui ne seraient pas tout à fait identiques.

Ces isotopes sont de formidables outils pour les scientifiques. Certains sont stables, d’autres se désintègrent avec le temps, ce qui permet de dater les roches. Ils servent à la fois de « chronomètres » et d’« empreintes digitales » pour retracer l’origine des matériaux qui composent un corps céleste.

La Terre et la Lune : un mélange de famille

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L’équipe de scientifiques a analysé des échantillons provenant de plusieurs sources : quinze de la Terre, six de la Lune (ramenés par les fameuses missions Apollo) et une vingtaine de météorites dites « non carbonées ». Ces dernières sont des morceaux d’astéroïdes qui nous donnent une idée des matériaux de construction de notre système solaire.

Le résultat est assez parlant. La composition isotopique de la Terre et de la Lune est très, très similaire. Cela confirme bien l’idée que notre planète et son satellite sont le fruit d’un grand mélange entre la Terre primitive et Théia. La question qui restait était : à quoi ressemblaient ces deux planètes avant le grand choc ? C’est là que le travail de détective a vraiment commencé.

L’origine de Théia : plus proche du Soleil qu’on ne le pensait

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En créant différents modèles informatiques et en faisant des calculs savants, les chercheurs ont pu reconstituer le puzzle. Leurs conclusions sont surprenantes : Théia, tout comme la majeure partie de la Terre, se serait formée dans le système solaire interne, c’est-à-dire plus près du Soleil que nous ne le sommes aujourd’hui.

Comment le savent-ils ? Les modèles montrent que Théia devait être légèrement plus riche en certains éléments créés par un processus lent de capture de neutrons. Et une telle composition n’est possible, selon eux, que si la planète s’est développée dans une zone plus proche de notre étoile. Des forces mystérieuses l’auraient ensuite poussée sur une orbite de collision avec la Terre, environ 100 millions d’années après la naissance du système solaire. Un sacré destin, non ?

Sans la Lune, nous ne serions probablement pas là

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Cette histoire de collision n’est pas juste une anecdote pour passionnés d’astronomie. Comprendre la formation de la Lune est fondamental pour comprendre notre propre existence. Comme le dit le Dr Timo Hopp, l’un des auteurs de l’étude : « La Lune, bien que petite vue de notre jardin, a été et reste extrêmement importante pour la formation et l’évolution de la Terre jusqu’à sa version actuelle. »

Il va même plus loin en affirmant que « sans la formation de la Lune, nous, les humains, ne serions peut-être pas ici ». En effet, la Lune stabilise l’axe de rotation de la Terre, ce qui a permis un climat relativement stable sur des millions d’années, une condition sans doute essentielle à l’apparition et au maintien de la vie. C’est un peu vertigineux d’y penser.

Une fenêtre ouverte sur un monde disparu

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Cette nouvelle étude apporte donc une pièce importante au grand puzzle de nos origines. Elle nous offre une fenêtre sur une planète qui n’existe plus, Théia, et suggère qu’elle était une voisine proche avant de fusionner avec nous. Bien sûr, de nombreuses inconnues demeurent. Il faudra sans doute attendre de nouvelles missions et de nouveaux échantillons de roches lunaires pour confirmer définitivement cette théorie.

Mais une chose est sûre : chaque découverte sur la Lune nous en apprend davantage sur la Terre. L’histoire de notre satellite est intimement liée à la nôtre, et ce lien remonte à un impact d’une violence inouïe qui, paradoxalement, a peut-être rendu la vie possible. Un coup de bol incroyable, à l’échelle du cosmos.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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