Une mère, à qui l’on avait annoncé le suicide de son fils, découvre son corps exposé dans un musée
Auteur: Simon Kabbaj
C’est le genre d’histoire qui vous glace le sang et qui semble tout droit sortie d’un film d’horreur. Imaginez un peu : vous visitez une exposition scientifique célèbre, vous regardez les corps préservés, et soudain, vous avez l’impression de reconnaître un membre de votre propre famille. C’est exactement ce qui est arrivé à Kim Erick. En visitant l’exposition Real Bodies à Las Vegas, cette mère de famille a eu un choc immense. Elle est persuadée que le corps qu’elle avait sous les yeux n’était pas un inconnu, mais bien celui de son fils, mort des années plus tôt. Une accusation terrible qui soulève beaucoup de questions.
La mort mystérieuse de Chris en 2012

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à 2012. Le fils de Kim, Chris Todd Erick, est décédé à l’âge de 23 ans. À l’époque, sa mort avait été classée comme un suicide, mais les circonstances étaient floues. On pensait d’abord à des crises cardiaques dues à une malformation. Mais Kim, sa mère, n’a jamais cru à cette version. Elle a raconté, notamment au journal The Sun, avoir vu des photos de police montrant une chaise avec des sangles. Plus troublant encore, après avoir insisté pour des analyses, un légiste a découvert une dose létale de cyanure dans le sang de Chris. Malgré une enquête pour meurtre ouverte en 2014 dans le comté d’Ellis, aucune preuve n’a permis d’inculper qui que ce soit, et la mort est restée classée comme ‘suicide par moyens indéterminés’.
Des détails troublants sur le corps exposé
Le choc est arrivé quelques années plus tard, en 2018, quand Kim est tombée sur des images de l’exposition Real Bodies. En voyant un spécimen plastiné appelé ‘Le Penseur’, elle dit avoir reconnu son fils immédiatement. ‘Je savais que c’était lui. C’était incroyablement douloureux à regarder’, a-t-elle confié. Selon elle, les détails ne trompent pas. Elle affirme avoir repéré une fracture du crâne spécifique sur la tempe droite, identique à celle qu’avait Chris. Elle allègue aussi qu’une zone où son fils avait un tatouage semblait avoir été rasée ou modifiée pour masquer son identité. Pour elle, c’est comme voir son fils ‘écorché et dépecé’.
La réponse ferme des organisateurs : impossible
Évidemment, face à de telles accusations, les responsables de l’exposition ont réagi. L’entreprise Imagine Exhibitions, Inc., qui possède Real Bodies, a formellement démenti ces allégations. Dans une déclaration faite au site Lead Stories, ils expliquent qu’il n’y a ‘aucune base factuelle’ à ces affirmations. Leur argument principal est une question de dates : selon eux, le spécimen en question est exposé en continu à Las Vegas depuis 2004, soit bien avant la mort de Chris en 2012. Ils précisent aussi que les corps proviennent de Chine et sont ‘éthiquement sourcés et biologiquement non identifiables’.
Des cendres et une crémation qui posent question
Ce qui alimente les doutes de Kim, c’est aussi ce qui s’est passé juste après la mort de son fils. Elle explique que c’est le père de Chris, son ex-mari, qui a géré la crémation très rapidement. Il n’y a pas eu de funérailles. Quelques jours plus tard, elle a reçu un collier contenant une petite quantité de cendres. Mais pour elle, ‘rien ne collait’. Elle pense qu’il y a eu dissimulation. Aujourd’hui, ne pouvant plus tracer le corps qu’elle a vu à l’exposition — elle prétend qu’il a été déplacé ou a disparu depuis ses accusations — elle se demande même si les restes de son fils ne se trouveraient pas parmi des centaines de restes incinérés retrouvés dans le Nevada plus tôt cette année.
Conclusion : Une mère en quête de vérité