Ces petits ruisseaux qui font les grandes rivières

Le truc, c’est que la plupart des gens ne voient jamais ces ruisseaux de près. Même les scientifiques ont du mal à les étudier. Beaucoup ne sont pas du tout surveillés, et on ne comprend pas encore tout à fait comment l’eau y circule. Chaque printemps, la fonte des neiges envoie une énorme quantité d’eau vers le bas. Mais dès que la chaleur de l’été arrive, la pluie s’évapore ou est absorbée par les plantes. Alors, une question simple se pose : qu’est-ce qui continue d’alimenter ces ruisseaux une fois la neige fondue ?
Le mystère de l’eau cachée sous terre

« On sait que ça vient d’une source cachée, le sous-sol », explique Lijing Wang. « Mais comment cette eau est-elle stockée et libérée ? Qu’est-ce qui est important pour maintenir l’eau en fin de saison dans ces ruisseaux ? ». C’est une question essentielle. Nos communautés dépendent de cette eau de montagne, surtout avec le changement climatique qui modifie les chutes de neige et intensifie les chaleurs d’été. Sans savoir comment fonctionnent ces réserves souterraines, difficile de prévoir la quantité d’eau disponible chaque année.
Une étude au cœur de la montagne

Les chercheurs ont utilisé ces informations dans un modèle informatique pour tester tout un tas de scénarios. Ils ont ajusté leur modèle jusqu’à ce qu’il corresponde parfaitement aux mesures réelles du débit des cours d’eau, des niveaux d’eau souterraine et de l’épaisseur de la neige. « Nous avions des mesures uniques de la profondeur de la neige grâce à des sondes avec de multiples capteurs de température », précise Lijing Wang. La neige est un bon isolant, donc en mesurant la température à différentes profondeurs, ils pouvaient savoir exactement quand elle fondait.
Le rôle secret des forêts de sapins

Mais ce n’est pas tout. Le modèle a montré que ces forêts de conifères agissent un peu comme une éponge. Elles ralentissent la libération de l’eau de la neige fondue. Au lieu que tout dévale d’un coup, l’eau est libérée plus progressivement, ce qui prolonge le débit du ruisseau. Madame Wang a souligné que couper ces forêts pourrait complètement perturber cet équilibre naturel si précieux.
La surprenante « deuxième vague » d’eau

Pour comprendre, l’équipe a testé différentes configurations de roches souterraines dans son modèle. Et ils ont trouvé l’explication. Sur ce versant de montagne, il y a une couche de roche (granodiorite) sur le dessus, et une autre, moins perméable (schiste de Mancos), en dessous. La transition entre les deux crée un blocage. « C’est comme une baignoire en haut de la pente ; la fonte des neiges la remplit. Une fois qu’il y a trop de pression et qu’elle déborde, la transition ne peut plus retenir l’eau. Le deuxième pic, c’est l’eau qui déborde », explique Lijing Wang. Une sorte de trop-plein naturel.
Ce que ces petits ruisseaux nous apprennent pour l’avenir

Ces découvertes sont précieuses. Elles permettent aux spécialistes d’affiner leurs modèles pour mieux prévoir la quantité d’eau dont nous disposerons. L’équipe de Lijing Wang travaille maintenant à améliorer ce modèle pour pouvoir l’utiliser dans des endroits moins étudiés. Elle explore même comment l’intelligence artificielle pourrait aider à faire ces simulations complexes à moindre coût. Car comme elle le dit si bien : « Nous avons tellement de ces petits ruisseaux… il est impossible de tous les surveiller de manière intensive. Nous avons besoin de nouvelles méthodes pour mieux prédire l’avenir de ces sources d’eau essentielles. »
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.