Le vaccin contre la grippe de demain ? La technologie ARNm montre une efficacité prometteuse
Auteur: Mathieu Gagnon
La technologie des vaccins COVID arrive pour la grippe

Vous vous souvenez certainement de la technologie ARNm qui nous a donné les vaccins contre la COVID-19. Eh bien, il semblerait qu’elle s’apprête à révolutionner aussi notre bonne vieille piqûre contre la grippe saisonnière. Un nouveau vaccin développé par Pfizer, basé sur cette même technologie, vient de montrer des résultats plutôt impressionnants lors d’un grand essai clinique.
On parle d’une efficacité 34,5 % supérieure à celle des vaccins actuels pour prévenir les maladies causées par la grippe A. C’est un chiffre qui attire l’attention, c’est certain. L’essai a été mené sur plus de 18 000 personnes. Bien sûr, tout n’est pas parfait, il y a eu un peu plus d’effets secondaires, mais rien de bien méchant, les réactions graves sont restées très rares, quel que soit le vaccin reçu.
Un petit rappel sur l’ARNm, c’est quoi au juste ?

L’ARNm, ou ‘Acide Ribonucléique messager’, peut sembler un peu barbare comme nom. Pourtant, c’est quelque chose que notre corps fabrique naturellement à chaque seconde. Imaginez que c’est une sorte de recette de cuisine ou un mode d’emploi. Le vaccin à ARNm donne simplement à nos cellules la recette pour fabriquer une petite partie inoffensive du virus, comme la fameuse protéine ‘Spike’ pour la COVID.
Une fois que nos cellules ont lu la recette, elles la détruisent. L’ARNm ne reste pas longtemps dans le corps. C’est très important de le souligner : il ne peut absolument pas modifier notre ADN, car il n’entre jamais dans le noyau de nos cellules où notre patrimoine génétique est précieusement gardé. C’est une crainte que l’on entend souvent, mais qui, scientifiquement, n’a pas lieu d’être.
Combattre les fausses idées, une priorité pour les scientifiques

Les idées fausses sur les vaccins à ARNm ont la vie dure. C’est un vrai problème. Une étude récente de l’Université de Pennsylvanie a justement cherché le meilleur moyen de lutter contre cette désinformation. Ils ont testé des explications claires, avec des graphiques et des animations, auprès de milliers de personnes.
Le résultat ? Ça marche. Quand les gens comprennent comment fonctionne vraiment le vaccin, ils sont beaucoup moins sensibles aux fausses rumeurs. C’est rassurant de voir que la science s’attaque non seulement à la création de vaccins, mais aussi à la manière de bien les expliquer. C’est peut-être même tout aussi important.
Qu’est-ce que ce nouveau vaccin a de si différent ?

Pour être tout à fait précis, ce nouveau vaccin est un vaccin à ‘modRNA’. C’est une version un peu améliorée de l’ARNm, où certains composants sont modifiés pour le rendre plus stable et plus efficace. C’est une petite astuce de laboratoire pour améliorer ses performances.
Rien à voir avec les vaccins contre la grippe que nous connaissons. Aujourd’hui, on nous injecte principalement des vaccins ‘inactivés’, qui contiennent des morceaux de trois ou quatre souches de virus tuées. C’est une méthode qui a fait ses preuves, mais la technologie ARNm permet d’être potentiellement plus rapide et plus précis dans la conception du vaccin chaque année. C’est un vrai changement de méthode.
Les résultats de l’essai : promesses et quelques bémols
Revenons aux chiffres. Le nouveau vaccin a montré une très bonne protection contre les virus de la grippe A, notamment les fameux H1N1 et H3N2 qui sont souvent responsables des épidémies les plus sévères. C’est là que réside sa principale force.
Cependant, il y a un ‘mais’. Le vaccin a semblé moins performant contre les virus de la grippe B. C’est un point faible noté par les chercheurs. Autre point crucial, et pas des moindres : l’essai clinique n’incluait que des adultes de 18 à 64 ans. Il n’a donc pas été testé sur les personnes de plus de 65 ans, qui sont pourtant parmi les plus vulnérables face à la grippe. C’est une limite importante qu’il faudra combler.
Alors, une révolution est-elle en marche ?

Alors, faut-il s’emballer ? Disons que c’est une avancée très prometteuse. Pour donner une idée, les vaccins classiques de la saison 2022-23 avaient une efficacité d’environ 44 à 54 %. Avec ce nouveau vaccin, on aurait pu atteindre entre 60 et 67 %. Cette différence pourrait sauver de nombreuses vies lors des hivers difficiles.
Ce n’est pas encore la solution miracle, notamment à cause de sa faiblesse contre la grippe B et de l’absence de données sur les seniors. Les scientifiques rêvent toujours d’un vaccin universel contre la grippe, mais en attendant, chaque amélioration est bonne à prendre. Une chose est sûre : la recherche avance, et c’est une excellente nouvelle pour notre santé à tous.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.