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Nos Golden Retrievers ressentent les choses comme nous : la science le prouve
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le langage secret de nos compagnons à quatre pattes

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On le sait tous, les golden retrievers ont leur propre manière de nous parler. Un simple penchement de tête, une hésitation avant d’entrer dans une pièce inconnue, ou ce petit éclair de joie pure en plein milieu d’une partie de jeu… Chacun de ces gestes nous donne un aperçu de leur monde intérieur, un monde façonné par leurs expériences, mais aussi, on le découvre aujourd’hui, par leur biologie. Et les scientifiques commencent à y voir bien plus clair.

Une étude toute récente, menée par la prestigieuse Université de Cambridge, vient de mettre en lumière des schémas génétiques profonds qui guident les émotions de nos amis canins. Et ce n’est pas tout : leur travail révèle que les chiens et nous, les humains, partageons des liens biologiques assez surprenants dans notre façon de ressentir les choses.

Des gènes en commun avec nous, les humains

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Pour en arriver là, les chercheurs ont observé plus de 1 000 golden retrievers qui participaient à un grand projet de santé sur le long terme. Les propriétaires ont dû remplir des questionnaires très détaillés sur le comportement de leur chien : leurs peurs, leur agressivité, leur sensibilité, leurs réactions en société, etc.

Ensuite, les scientifiques ont comparé ces informations avec l’ADN de chaque chien. Et là, surprise ! Ils ont trouvé 12 régions génétiques bien précises qui façonnent les principaux traits de caractère. Neuf autres régions ont aussi montré des signaux intéressants qui mériteront d’être étudiés plus tard.

Ce qui est vraiment fascinant, c’est que beaucoup de ces gènes canins correspondent à des gènes humains liés à l’anxiété, aux sautes d’humeur, aux capacités cognitives ou à la sensibilité. Ça confirme une idée qu’on avait depuis longtemps : les chiens et les humains partagent des mécanismes biologiques qui régulent leurs émotions. Comme le dit le Dr Eleanor Raffan, une des chercheuses : « Les résultats sont vraiment frappants – ils prouvent que les humains et les golden retrievers ont des racines génétiques communes pour leur comportement. »

Comment les gènes façonnent leurs émotions

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L’étude montre quelque chose d’important : les gènes n’influencent pas directement des actions précises, mais plutôt des états émotionnels généraux. Par exemple, un gène associé à la peur d’un chien envers ses congénères correspond chez l’homme à l’irritabilité et à la sensibilité.

Un autre gène, lié à la peur de situations non sociales chez le chien (comme un bruit fort), est en relation avec des traits humains comme les sautes d’humeur, la solitude ou même des schémas observés dans la dépression. Les signaux les plus forts concernaient les chiens sujets à la peur ou à l’agressivité. Il s’avère que ces chiens portaient souvent des variantes de gènes liées à l’inquiétude ou à l’anxiété chez l’homme.

En fait, cela suggère que certains chiens réagissent plus fort que d’autres tout simplement parce que leur système émotionnel est, dès le départ, plus intense. « Si votre golden retriever se cache derrière le canapé à chaque fois que la sonnette retentit, peut-être que vous aurez un peu plus d’empathie en sachant qu’il est génétiquement programmé pour être sensible et anxieux », explique le Dr Anna Morros Nuevo, co-auteure de l’étude.

L’apprentissage, c’est aussi une affaire de sensibilité

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Un autre trait de caractère fortement influencé par la génétique est la capacité à être dressé. Un gène en particulier, appelé ROMO1, a joué un rôle central. Chez les humains, ce même gène est lié à l’intelligence, à la sensibilité émotionnelle et même au risque de dépression. C’est fou, non ?

Cela laisse penser qu’un bon dressage ne dépend pas uniquement du bon timing et des récompenses. L’état intérieur du chien, sa propre sensibilité, façonne sa manière d’apprendre. « Ces résultats montrent que la génétique gouverne le comportement, prédisposant certains chiens à trouver le monde stressant », précise Enoch Alex, un autre co-auteur.

Deux autres gènes liés au dressage, ADGRL2 et ITPR2, sont également connectés à des émotions chez l’homme, comme le sentiment de culpabilité, l’inquiétude et la tension mentale. Ce chevauchement suggère que l’apprentissage et l’émotion fonctionnent main dans la main, chez nous comme chez eux, via des chemins biologiques partagés.

Des liens génétiques plus larges qu’on ne le pensait

Au-delà de gènes isolés, des schémas plus larges sont apparus. De nombreuses régions de l’ADN influençaient plusieurs comportements à la fois. Par exemple, une grande zone liée au niveau d’énergie contenait aussi le gène IGF1, connu pour son rôle dans la taille du corps. Les chiens avec une certaine variante de ce gène étaient plus lourds et avaient moins d’énergie. C’est la preuve qu’un seul système biologique peut influencer à la fois des traits physiques et émotionnels.

Les chercheurs ont aussi remarqué que certains gènes revenaient sans cesse dans différentes études sur le comportement canin. Tout cela renforce l’idée que la peur, l’agressivité ou la sensibilité ne sont pas des systèmes totalement séparés, mais qu’ils proviennent de points de départ émotionnels communs.

Le fait d’avoir étudié une seule race, le golden retriever, a d’ailleurs permis d’être plus précis. Leur structure génétique est assez homogène, ce qui a rendu plus facile la détection de ces schémas importants.

Mieux les comprendre pour mieux en prendre soin

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Finalement, cette recherche nous montre à quel point les gènes influencent la peur, la curiosité, la sensibilité, la conscience sociale et l’apprentissage, et ce, à travers les espèces. Certains comportements que nous, propriétaires, pourrions considérer comme des « problèmes » sont peut-être le reflet d’états émotionnels plus profonds, façonnés par la biologie héritée de leurs ancêtres.

Un chien très craintif pourrait ressembler à un humain qui s’inquiète beaucoup ou qui réagit très fort au stress. Ces parallèles donnent du poids à l’idée que les chiens peuvent nous aider à comprendre notre propre santé émotionnelle.

Concrètement, ce travail pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches. Un chien avec des gènes liés à l’anxiété humaine pourrait bien répondre à des traitements utilisés pour nous calmer. Mieux comprendre leur câblage émotionnel pourrait aider les éducateurs à choisir les bonnes méthodes pour chaque animal. Et les éleveurs pourraient aussi y penser au moment de planifier les portées.

Cette étude ne fait que confirmer une vérité que beaucoup de maîtres sentent déjà au fond d’eux : nos chiens ressentent le monde avec une grande intensité. Leurs émotions sont le fruit de leur vie, bien sûr, mais aussi de racines biologiques profondes qui font écho aux nôtres. Et quand on comprend ça, on ne peut que les regarder avec plus de patience et d’amour.

Selon la source : earth.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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