Un simple appareil pour réduire de moitié le risque de démence ? Ce que dit la science
Auteur: Mathieu Gagnon
Une nouvelle qui redonne de l’espoir

On entend souvent parler des risques de démence, et ça peut faire un peu peur, c’est bien normal. Mais imaginez qu’un geste simple, comme corriger sa vue avec des lunettes, puisse aussi protéger notre cerveau. Une étude récente vient de mettre en lumière quelque chose de vraiment intéressant : l’utilisation d’appareils auditifs, surtout avant un certain âge, pourrait bien être une de nos meilleures défenses.
Des adultes qui ont participé à une très longue étude communautaire et qui ont porté des prothèses auditives avant 70 ans… eh bien, ils ont vu leur risque de développer une démence chuter de 61 % par rapport à ceux qui n’avaient pas traité leur perte d’audition. C’est énorme, non ?
L’étude qui change la donne : ce que les chiffres nous disent
Alors, d’où viennent ces chiffres ? D’une étude très sérieuse, la « Framingham Heart Study » (FHS). Les chercheurs, menés par Lily Francis de l’Institut Glenn Biggs pour la maladie d’Alzheimer, ont suivi près de 3 000 personnes pendant des décennies. Vraiment des décennies. Ils ont regardé qui développait des troubles de la mémoire et qui n’en développait pas.
Et le lien le plus fort, le plus évident, ils l’ont trouvé chez les personnes testées avant leurs 70 ans. C’est un peu comme si cet âge était une sorte de… de charnière. Ils ont utilisé un test auditif classique, vous savez, celui avec les « bips » à différentes tonalités, puis ils ont suivi les gens jusqu’à 20 ans. Vingt ans ! Et ils ont simplement comparé ceux qui avaient une perte auditive et portaient un appareil à ceux qui n’en portaient pas.
Mais pourquoi l’audition est-elle si liée au cerveau ?

C’est une bonne question, au fond. Pourquoi le fait de bien entendre protègerait notre tête ? C’est assez logique, quand on y pense. Bien entendre, c’est rester connecté. Aux conversations, aux blagues, aux bruits de la vie… tout ça maintient notre cerveau actif. Quand on entend mal, on fait un effort constant pour déchiffrer. Ça fatigue.
On a tendance à s’isoler un peu, à moins participer aux repas de famille… et cet isolement, on sait bien que ce n’est pas bon pour le moral, ni pour la mémoire. Les scientifiques pensent même que la perte d’audition non traitée peut entraîner des changements physiques dans le cerveau, comme une réduction de son volume. Ça fait réfléchir.
L’âge clé : la fameuse barrière des 70 ans

Le détail le plus marquant de cette étude, c’est vraiment cette histoire d’âge. Pour les adultes qui ont commencé à utiliser des appareils auditifs avant 70 ans, le risque de démence a chuté de 61%. C’est spectaculaire. Même ceux qui n’avaient aucune perte auditive avaient un risque plus faible (de 29%) que le groupe qui ne traitait pas sa surdité. Ça montre bien que prendre soin de ses oreilles, c’est de toute façon bénéfique.
Mais, et c’est là que ça devient curieux, pour les personnes de 70 ans et plus au moment du test, les chercheurs n’ont pas trouvé de bénéfice aussi clair. Pourquoi ? On ne sait pas trop. Peut-être qu’il y a une période critique où le cerveau est plus « réparable », plus résilient.
Concrètement, qu’est-ce qu’on fait ?

Bon, tout ça c’est bien beau, mais qu’est-ce que ça change pour nous au quotidien ? D’abord, il ne faut pas avoir peur ou honte. Si vous remarquez que vous avez du mal à suivre une conversation au restaurant, ou quand il y a du bruit, n’attendez pas. Un contrôle auditif, c’est rapide et indolore. Et les appareils d’aujourd’hui… franchement, ça n’a plus rien à voir avec ceux de nos parents. Ils sont minuscules, intelligents, presque invisibles.
Il faut voir ça comme une partie d’un plan plus global pour rester en forme. On sait qu’environ 40% des cas de démence pourraient être évités ou retardés en agissant sur des choses que l’on peut changer : l’alimentation, l’exercice, la tension… et maintenant, on peut vraiment ajouter l’audition à cette liste.
N’attendons pas pour tendre l’oreille

Évidemment, cette étude ne dit pas que les appareils auditifs sont une pilule magique contre la démence. Ce n’est pas si simple, malheureusement. Il y a des limites : c’est une étude d’observation, pas une preuve absolue, et les gens ont juste dit « oui » ou « non » s’ils portaient un appareil, sans plus de détails sur la fréquence ou la qualité du réglage.
Mais le message est quand même incroyablement fort. Il y a une fenêtre, probablement avant 70 ans, où agir sur sa perte d’audition semble avoir le plus grand impact. Alors, le conseil est simple : si l’audition commence à faiblir, il faut s’en occuper sans tarder. C’est peut-être un petit pas pour nos oreilles, mais un pas de géant pour la santé de notre cerveau.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.