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Une étude controversée détecte ce qui pourrait être le signal le plus prometteur de la matière noire
Crédit: lanature.ca / IA

Cela fait près d’un siècle que les astronomes jouent à cache-cache avec l’une des plus grandes énigmes du cosmos : la matière noire. On sait qu’elle est là, cette sorte d’échafaudage invisible qui tient les galaxies ensemble, mais personne n’a jamais réussi à la voir directement. C’est frustrant, n’est-ce pas ? Eh bien, une nouvelle étude vient peut-être de changer la donne. En utilisant des données de la NASA, un chercheur pense avoir enfin capté un signal. Mais attention, ne sortons pas le champagne trop vite, car cette découverte divise déjà la communauté scientifique.

Une lueur inattendue dans le halo galactique

Tout part des travaux de Tomonori Totani, un professeur de l’Université de Tokyo. Il a passé au peigne fin 15 années de données accumulées par le télescope spatial Fermi de la NASA. Ce qu’il a trouvé ? Des émissions de rayons gamma qui semblent provenir de la matière noire. Il a utilisé une méthode nouvelle en se concentrant sur une zone bien précise : le halo de la Voie lactée. C’est cette vaste région sphérique qui entoure notre galaxie, loin du centre galactique trop bruyant. C’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin, mais en choisissant le bon coin de la grange.

Les WIMPs : ces particules qui s’entredétruisent

Carte d’intensité des rayons gamma, excluant les composantes autres que le halo, couvrant environ 100 degrés en direction du centre galactique. La barre grise horizontale dans la région centrale correspond au plan galactique, exclu de l’analyse afin d’éviter les rayonnements astrophysiques intenses. © Tomonori Totani, Université de Tokyo

Mais d’où viendraient ces rayons gamma ? La théorie repose sur les WIMPs (pour ‘Weakly Interacting Massive Particles’). Ce sont des particules hypothétiques qui seraient les candidats idéaux pour composer la matière noire. Selon les physiciens, quand ces particules entrent en collision, elles s’annihilent et émettent de l’énergie. Totani a observé que l’intensité et la fréquence de ces émissions correspondaient étonnamment bien aux prédictions théoriques concernant ces WIMPs. Il affirme même que c’est, à ce jour, le candidat le plus prometteur.

Le scepticisme des experts : gare aux fausses joies

Dépendance de l’intensité des rayons gamma de l’émission du halo à l’énergie des photons (points de données). Les courbes rouge et bleue représentent le spectre d’émission gamma attendu lors de l’annihilation de particules WIMP, produisant initialement une paire de quarks bottom (b) ou une paire de bosons W. Ces spectres concordent bien avec les données expérimentales. © Tomonori Totani, Université de Tokyo

Cependant, tout le monde n’est pas convaincu. Loin de là. Un physicien du Fermilab, qui a préféré rester anonyme,  que l’espace est rempli de choses qui émettent des rayons gamma : les pulsars, les trous noirs, et même notre propre Soleil ! Le problème, c’est de faire le tri. Pour ces experts, il faut d’abord exclure toutes les autres explications possibles, comme des collisions d’étoiles à neutrons, avant de crier victoire. La prudence est mère de sûreté en science.

Des doutes sur la méthode d’analyse

D’autres voix s’élèvent pour critiquer la méthode elle-même. Dan Hooper, professeur de physique à l’Université du Wisconsin-Madison, souligne que beaucoup d’autres scientifiques ont analysé ces mêmes données sans rien trouver de tel. Il craint que le signal détecté par Totani ne soit qu’un « artefact », une sorte d’illusion créée par la manière dont les données ont été traitées, notamment en ignorant le centre de la galaxie. Pour lui, bien que la tentative soit louable, elle ne suffit pas à prouver l’existence de la matière noire.

Conclusion : L’enquête continue

Au final, on se retrouve avec un indice fascinant mais pas encore une preuve irréfutable. Comme le résume bien le physicien du Fermilab, la matière noire est incroyablement difficile à trouver et à caractériser. Personne ne devrait y croire sans plusieurs preuves qui se recoupent. Les travaux du professeur Totani ouvrent une porte, c’est certain, mais il faudra d’autres études pour savoir si derrière se cache vraiment le secret de notre univers ou juste un autre mirage cosmique.

Selon la source : space.com

Cet article a été rédigé avec l’aide de l’IA, puis révisé par un humain pour en garantir la précision et la clarté

 

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