L’infidélité, un mal plus courant qu’on ne le pense

L’infidélité, ce mot qui fait frémir… et pourtant, c’est une réalité bien plus fréquente qu’on ne l’imagine. En Grande-Bretagne, par exemple, les chiffres sont assez parlants : un adulte sur cinq avoue avoir déjà trompé son partenaire. C’est énorme, non ? Une étude de YouGov a même révélé des tendances assez… intéressantes. Les hommes auraient une petite préférence pour les collègues de bureau, tandis que les femmes se tourneraient plus souvent vers des amis. Et, tenez-vous bien, les hommes seraient aussi plus enclins à recommencer.
Mais au-delà de ces statistiques, y a-t-il un fil rouge, un point commun qui relie toutes ces histoires ? Selon Esther Perel, une psychothérapeute et experte des relations de couple renommée, la réponse est oui. Et ce point commun a un nom un peu étrange : la « morosité » ou le « sentiment de vide ».
La « morosité » : le point commun surprenant

Esther Perel, qui a écrit des livres phares sur le couple comme L’intelligence érotique et Je t’aime, je te trompe, a passé des années à écouter des histoires d’infidélité. Et un mot revenait sans cesse dans la bouche de ceux qui avaient franchi la ligne : « deadness ». On pourrait traduire ça par « morosité », « vide intérieur » ou même « mort intérieure ». Un terme qui sonne plutôt dramatique, je vous l’accorde.
Pourtant, comme l’explique Jess Matthews, une autre experte qui a étudié les travaux de Perel, ce mot décrit quelque chose de très silencieux, presque insidieux. Ce n’est pas un grand drame, mais plutôt une lente dérive.
Mais qu’est-ce que c’est, au juste, ce sentiment de vide ?

Alors, cette fameuse « morosité », qu’est-ce que c’est concrètement ? Ce n’est pas de la haine, ni même de l’indifférence agressive. C’est bien plus subtil. Jess Matthews le décrit comme un état d’engourdissement émotionnel, de déconnexion et d’érosion personnelle qui s’installe doucement dans beaucoup de relations à long terme. C’est un peu le problème de l’œuf et de la poule : est-ce que c’est nous qui nous sentons vides dans le couple, ou est-ce le couple qui nous vide ? Difficile à dire.
Ce sentiment peut venir de la routine, du manque de nouveauté, du désir qui s’effrite ou simplement du fait de refouler ses émotions. On peut aimer profondément son partenaire, mais en même temps, avoir cette désagréable impression qu’il manque quelque chose d’essentiel à notre vie.
Les quatre signes qui ne trompent pas

Comment savoir si ce sentiment de vide s’est installé chez vous ou dans votre couple ? Selon Jess Matthews, il y a quatre grands symptômes à surveiller. Les voici :
Premièrement, vous avez l’impression d’être davantage des amis ou des colocataires que des amants. La passion a laissé place à une camaraderie un peu plate.
Deuxièmement, votre vie personnelle vous ennuie profondément. Vous avez le sentiment de tourner en rond.
Troisièmement, vous êtes fatigué de toujours jouer le même rôle : celui du « parent » responsable ou du « médiateur » qui aplanit les conflits. C’est épuisant.
Et enfin, le manque de spontanéité et d’intimité est devenu la norme. Les gestes tendres et les surprises ont disparu.
Comment ce vide mène-t-il à l’infidélité ?

C’est là que tout s’éclaire. D’après les recherches d’Esther Perel, la plupart des gens ne trompent pas avec l’intention méchante de blesser leur partenaire. Non, ce n’est souvent pas le but premier. En réalité, ils cherchent désespérément à se sentir vivants à nouveau. C’est une quête pour briser cette morosité.
Jess Matthews va plus loin en disant que l’infidélité est souvent une forme d’égoïsme, mais un égoïsme qui naît d’un manque ou d’une insécurité personnelle. Tromper devient alors une échappatoire, une sorte de « résurrection de soi-même » et, avouons-le, une façon de ne pas affronter les vrais problèmes de fond.
Conclusion : Tromper pour se retrouver ?

Finalement, ce que cette analyse nous apprend, c’est que l’infidélité est bien plus complexe qu’une simple histoire de désir pour une autre personne. C’est souvent le symptôme d’un mal-être bien plus profond, ce fameux « sentiment de vide ». L’acte de tromper ne serait pas tant dirigé contre le partenaire que pour soi-même, dans une tentative, souvent maladroite et destructrice, de retrouver une étincelle de vie.
Bien sûr, ça n’excuse rien, mais ça permet de comprendre un peu mieux les mécanismes complexes du cœur humain. C’est une façon de détourner le regard des vrais problèmes, une fuite en avant pour échapper à un quotidien qui semble… mort.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.