De nombreux comptes pro-Trump sur X ne viennent pas des États-Unis

Vous êtes-vous déjà demandé qui se cache derrière ces comptes qui soutiennent avec tant de ferveur Donald Trump sur les réseaux sociaux ? Eh bien, une nouvelle fonctionnalité sur X, la plateforme que l’on connaissait avant sous le nom de Twitter, vient de lever le voile sur un secret assez étonnant. Cet outil, qui indique le pays d’origine d’un compte, a révélé que beaucoup de ces fervents supporters, qui semblaient si américains, ne le sont en fait… pas du tout.

C’est une nouvelle qui a fait l’effet d’une petite bombe, on peut le dire.

Sur le papier, l’idée de X partait d’une bonne intention. La plateforme a présenté cette mise à jour comme un moyen d’aider les gens à faire le tri entre le vrai et le faux. Un certain M. Bier, de l’entreprise, a même qualifié cela de « première étape importante pour garantir l’intégrité de la place publique mondiale ». Il a aussi promis que d’autres outils viendraient pour aider les utilisateurs à vérifier si ce qu’ils lisent est authentique. Une belle promesse, n’est-ce pas ?

Rapidement, des grands journaux comme le New York Times et The Guardian ont commencé à enquêter. Et ce qu’ils ont trouvé est stupéfiant. De très nombreux comptes très populaires, connus pour leur soutien inconditionnel à Trump, ne sont absolument pas basés aux États-Unis. Ils opèrent depuis des pays comme la Russie, la Thaïlande, le Nigeria, des pays d’Europe de l’Est ou encore d’Asie du Sud.

Forcément, ça a mis le feu aux poudres. Beaucoup d’utilisateurs accusent maintenant X d’avoir laissé des puissances étrangères s’immiscer dans la politique américaine pendant des années. Une accusation plutôt grave.

Et puis, il s’est passé quelque chose de curieux. Quelques heures à peine après ces révélations, l’outil de localisation a… disparu. Pouf, envolé. Certains ont tout de suite pensé que c’était pour cacher ces origines étrangères un peu gênantes. Finalement, la fonction est revenue, mais avec des précisions. X avertit maintenant que la localisation peut être fausse, notamment si les gens utilisent ce qu’on appelle un VPN, un outil pour masquer sa vraie position. Enfin… une façon de se protéger, je suppose.

Les preuves sont assez accablantes quand on regarde les noms. Le compte « Trump Is My President » ? Il est basé en Macédoine. Un autre, « ULTRAMAGA 🇺🇸 TRUMP🇺🇸2028 », prétend être à Washington, mais X le situe en Afrique. La liste est longue : « MAGA NATION » (près de 400 000 abonnés) vient d’Europe de l’Est, « Dark Maga » de Thaïlande, et même un compte de fans d’Ivanka Trump, « IvankaNews », avec un million d’abonnés, serait géré depuis le Nigeria.

Le commentateur politique Harry Sisson a bien résumé le sentiment général en disant : « Voir tous ces comptes MAGA démasqués comme des acteurs étrangers […] donne raison aux démocrates […] qui ont mis en garde contre ce phénomène. » On comprend mieux pourquoi certains s’inquiètent de ces réseaux d’influence.

Au final, cette histoire nous laisse avec pas mal de questions. Elle montre à quel point le monde numérique est complexe et, parfois, trompeur. Ce qui semble être un mouvement politique purement américain peut en réalité être animé depuis l’autre bout du monde. On ne sait pas toujours qui est derrière l’écran, ni quelles sont ses véritables intentions.

Cela nous rappelle une chose essentielle : sur internet, il faut rester prudent. La vigilance est plus que jamais notre meilleur outil pour ne pas se faire manipuler. Il est important de toujours se demander qui parle, et surtout, d’où il parle.