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Mort de l’ego : comment les psychédéliques imitent les ondes cérébrales de la méditation
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un signal cérébral pour la ‘mort de l’ego’ ?

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Beaucoup de gens qui ont essayé le diméthyltryptamine, ou DMT, parlent d’expériences vraiment intenses. L’une des plus courantes, c’est cette sensation de perdre complètement son sentiment d’identité, ce qu’on appelle la « mort de l’ego ». Forcément, ça intrigue les chercheurs, que ce soit pour trouver de nouveaux médicaments ou juste pour comprendre ce qu’est la conscience. Et il semblerait qu’une nouvelle étude ait mis le doigt sur quelque chose d’important : un signal dans le cerveau qui pourrait bien être la signature de cette fameuse expérience.

L’équipe derrière cette découverte est menée par des spécialistes des psychédéliques, Christopher Timmermann et Marco Aqil. Ils ne partaient pas de zéro, bien sûr. D’autres travaux suggéraient déjà que ces drogues agissaient en modifiant nos ondes cérébrales. Mais eux, ils ont creusé un aspect bien précis : la criticalité de ces ondes.

La ‘criticalité’ du cerveau, c’est quoi au juste ?

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, la criticalité, ça peut sembler un peu compliqué. Mais en gros, c’est un état d’équilibre pour notre cerveau, pile entre l’ordre et le chaos. Comme l’explique M. Timmermann, cet état nous aide à anticiper ce qui se passe autour de nous, à nous adapter et à avoir conscience de nous-mêmes. C’est un peu comme si notre cerveau était sur un fil, ni trop rigide, ni trop désordonné. On pense que c’est cet équilibre délicat qui nous permet d’avoir une expérience de conscience stable et continue dans le temps. C’est le socle de notre perception normale du monde, en quelque sorte.

L’étude sur le DMT et ses effets sur le cerveau

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Pour voir comment le DMT chamboule tout ça, les chercheurs ont mené une expérience assez directe. Ils ont analysé les données de 27 participants qui avaient reçu du DMT. Comment ? Grâce à un électroencéphalogramme, souvent abrégé EEG. C’est un bonnet avec des électrodes qui mesure l’activité électrique du cerveau sans avoir besoin d’ouvrir quoi que ce soit. C’est non invasif, comme on dit. Ils ont ensuite cherché dans ces données des marqueurs bien spécifiques, appelés corrélations temporelles à longue portée (LRTC), qui sont justement un signe que le cerveau est proche de cet état de criticalité.

Des ondes cérébrales qui rappellent la méditation

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Et là, surprise. Leur analyse a montré que la prise de DMT provoquait un changement notable. Les ondes cérébrales alpha et thêta, qu’on associe généralement à la relaxation et à la concentration sur soi, s’éloignaient de la criticalité. Elles devenaient plus simples, moins complexes. Ce qui est fascinant, c’est que ce genre de changement, on l’observe aussi pendant la méditation profonde ou sous anesthésie. Et le plus parlant : plus ce changement était fort, plus les participants disaient avoir vécu une ‘mort de l’ego’ intense. Cela pourrait expliquer pourquoi un trip sous DMT perturbe autant notre perception habituelle et cohérente de la réalité.

Vivre dans l’instant présent, la perte du soi

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Marco Aqil, l’un des chercheurs, a une explication assez parlante. Il dit que notre sentiment d’identité, notre « moi », repose sur nos souvenirs et nos plans pour l’avenir. On se construit une histoire. Mais sous DMT, tout ça vole en éclats. Il n’y a plus ce fil de conscience qui s’étire dans le temps. Tout se passe ici et maintenant, dans l’instant présent. Ce serait cette rupture dans la perception du temps, visible dans les ondes alpha, qui affaiblirait notre sentiment d’être une personne avec un passé et un futur.

Des résultats qui bousculent les théories

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Ce qui est vraiment intéressant, c’est que ces découvertes vont un peu à l’encontre de certaines théories populaires, comme celle du ‘cerveau entropique’. Cette dernière prédisait que les psychédéliques devraient au contraire *augmenter* la criticalité. Les auteurs de l’étude suggèrent que cette augmentation se produit peut-être, mais sur d’autres types d’ondes, les ondes gamma, qu’ils n’ont pas mesurées. C’est la preuve qu’on est encore loin d’avoir tout compris. Chaque réponse semble amener de nouvelles questions. C’est un signe clair que la recherche sur ces substances et leurs effets sur notre cerveau n’en est qu’à ses balbutiements.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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