L’histoire d’un chasseur qui a dit non au plomb
Cet automne, comme depuis quatre ans maintenant, Adam Leontowich est parti chasser le cerf de Virginie et la gélinotte huppée dans le sud-est de la Saskatchewan. Mais dans sa carabine .308, il n’y avait pas de balles en plomb. Il a choisi des cartouches en cuivre. Pour son fusil de calibre 12, des plombs en acier. Un choix personnel, réfléchi, qui prend aujourd’hui tout son sens.
Ce chercheur n’est pas un chasseur comme les autres. Et sa dernière étude risque de faire pas mal de bruit dans le milieu de la chasse. Il nous met en garde contre un danger que beaucoup ignorent, ou sous-estiment.
Une réglementation à deux vitesses

Au Canada, on a pourtant l’impression que le problème est réglé. Depuis 1999, il est interdit d’utiliser des munitions au plomb pour chasser les oiseaux migrateurs, comme les canards ou les oies. Une bonne chose, personne ne dira le contraire. Le plomb, c’est un poison, on le sait tous. Il est même lié à des risques accrus de cancer.
Mais voilà, la loi ne couvre pas tout. Pour le gros gibier ou d’autres types d’oiseaux, beaucoup de chasseurs continuent d’utiliser les munitions traditionnelles au plomb. Par habitude, peut-être ? Ou par manque d’information ? C’est là que le bât blesse.
Une étude qui révèle un danger invisible

La nouvelle recherche d’Adam Leontowich, publiée dans la prestigieuse revue Scientific Reports, vient jeter un pavé dans la mare. Son équipe a découvert que les fragments de plomb laissés dans la viande de gibier sont bien plus petits que ce que l’on imaginait. Minuscules, vraiment. On parle de particules de la taille de 50 nanomètres. Pour vous donner une idée, un cheveu humain est des milliers de fois plus large !
Et le plus inquiétant, c’est que la concentration de ces micro-fragments dépasse les niveaux considérés comme sûrs par les agences de santé. C’est la toute première fois qu’on observe des particules aussi fines directement dans de la viande chassée. Avant, les tests se faisaient sur de la gélatine balistique, comme dans les séries policières. Là, on est dans le concret, dans nos assiettes.
Les limites des technologies de dépistage actuelles

On pourrait se dire : « Pas de panique, il suffit de passer la viande aux rayons X pour vérifier ». C’est d’ailleurs ce que font certaines banques alimentaires aux États-Unis, comme dans le Minnesota, pour la viande de gibier donnée par les chasseurs. Eh bien, l’étude de Leontowich montre que c’est parfaitement inutile.
Les appareils à rayons X classiques, comme ceux des hôpitaux, ne sont tout simplement pas assez puissants. Ils ne peuvent pas détecter cette « poussière » de plomb, ces particules plus fines qu’un cheveu. En gros, on se fie à une technologie qui nous laisse croire que la viande est saine, alors qu’elle ne l’est pas forcément. C’est une fausse sécurité, et c’est ça qui est grave.
Quand la science nous ouvre les yeux

Pour voir ces fameux fragments, les chercheurs ont dû utiliser les grands moyens : des synchrotrons. Ce sont des accélérateurs de particules qui produisent des rayons X des milliers de fois plus brillants que la normale. Ils en ont utilisé deux, un au Canada (le Canadian Light Source) et un près de Chicago. Grâce à ça, ils ont pu voir des détails incroyablement petits, jusqu’à 10 nanomètres.
Le résultat est sans appel. La quantité de plomb que les rayons X classiques ne voient pas… dépasse les seuils de sécurité pour la consommation humaine. Et n’oublions pas les animaux charognards qui finissent les restes laissés par les chasseurs. Eux aussi sont empoisonnés. Le problème est donc bien plus large qu’on ne le pensait.
Conclusion : Une solution simple à portée de main

Alors, que faire ? Le message d’Adam Leontowich est finalement assez simple et plein de bon sens. Il existe des alternatives. Des munitions sans plomb, qui ne présentent aucun de ces risques pour notre santé ou pour l’environnement.
Lui-même les utilise, et il le dit clairement : « Je sais par expérience qu’elles sont tout aussi efficaces que les munitions au plomb pour la chasse ». Et la question du prix ? Quand on pense à tout ce que coûte une journée de chasse, la différence de prix pour les munitions est vraiment minime. Au fond, il n’y a plus de vraie bonne raison de continuer à utiliser des munitions au plomb pour la chasse. C’est une question de choix, et de responsabilité.
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