La règle méconnue de McDonald’s que tous les employés doivent impérativement suivre

On connaît tous McDonald’s. Le géant du fast-food est partout, avec ses plus de 44 000 restaurants dans une centaine de pays. Difficile d’y échapper. Ces dernières années, l’enseigne a bien changé, s’adaptant à notre époque avec les livraisons à domicile ou ces bornes de commande automatique qui nous font gagner… ou pas… quelques précieuses minutes. On pourrait croire que tout est fait pour aller plus vite.

Mais ce qui fait vraiment la force de McDo, c’est aussi la rigueur de ses règles, appliquées partout dans le monde. Et parmi elles, il y en a une, très peu connue, qui la distingue vraiment de la plupart des autres chaînes de restauration.

Alors, quelle est cette fameuse règle ? Non, ce n’est pas de ne pas mettre les doigts dans la friteuse ou de rester poli avec les clients impatients. C’est bien plus subtil que ça. Ça concerne les pourboires.

Chez nous, en France ou en Belgique, laisser un pourboire chez McDonald’s semble un peu bizarre, n’est-ce pas ? Sauf si un employé a vraiment été exceptionnel. Mais aux États-Unis, c’est une autre histoire. Là-bas, le pourboire est presque une religion, souvent 15 ou 20 % de la note. Pourtant, même là-bas, si vous essayez de donner un petit extra à un employé de McDo, vous le mettriez dans une situation très embarrassante.

Le site officiel de McDonald’s est très clair à ce sujet. Il est écrit noir sur blanc : « Les pourboires ne sont pas acceptés car les restaurants McDonald’s ont un environnement d’équipe qui ne vise pas à récompenser les individus. » En gros, c’est le travail de toute l’équipe qui compte, pas la performance d’une seule personne. C’est une philosophie, je suppose.

L’idée, c’est que si un client veut manifester sa satisfaction, il peut le faire d’une autre manière. L’entreprise suggère de faire un don dans les boîtes prévues pour la Fondation Ronald McDonald (RMHC).

Cette politique n’est pas anodine, surtout aux États-Unis. Là-bas, le salaire minimum fédéral est de 7,25 $ de l’heure. Mais pour les employés qui reçoivent des pourboires, il n’est que de 2,13 $ ! C’est fou, non ? Les restaurants comptent sur les pourboires pour compléter ces salaires de misère. C’est un système que McDonald’s refuse.

L’entreprise a même quitté la National Restaurant Association (l’association nationale des restaurateurs américains) en septembre dernier à cause de ce désaccord. Le PDG de McDonald’s, Chris Kempczinski, a été très clair : « Commençons par dire que tout le monde devrait payer le même salaire minimum, qu’il y ait des pourboires ou non. » Il a ajouté que dans les États où cette distinction n’existe pas, la pauvreté et le renouvellement du personnel diminuent, sans pour autant entraîner de pertes d’emplois.

Si vous êtes vraiment touché par le service et que vous voulez laisser un petit quelque chose, la solution est simple : les boîtes de dons pour la Fondation Ronald McDonald. Cet organisme, créé par l’entreprise, offre un soutien précieux aux familles. Il leur propose un lieu chaleureux et confortable pour se reposer et manger, juste à côté de l’hôpital où leur enfant est soigné.

En fait, vouloir donner un pourboire à un employé, c’est un peu comme lui demander de prendre de l’argent destiné à ces familles qui en ont bien plus besoin. La meilleure façon de montrer votre gratitude, c’est de faire un don à la fondation. On se souvient peut-être tous de ces drôles de boîtes transparentes en spirale où l’on aimait faire glisser nos pièces quand on était gamins. L’idée est la même.

Finalement, cette règle du « zéro pourboire » n’est pas juste une lubie de la direction. C’est une décision qui repose sur des valeurs fortes : l’équité salariale, la valorisation du travail d’équipe et le soutien à une cause caritative. Plutôt que de récompenser une seule personne, McDonald’s préfère encourager un geste solidaire qui bénéficie à des familles en difficulté.

C’est une approche qui peut sembler surprenante, surtout face à la culture américaine du pourboire, mais elle montre une volonté de défendre un modèle social différent. Une petite règle qui, au fond, en dit long sur la philosophie de l’entreprise. C’est quelque chose à garder en tête la prochaine fois que vous commanderez un Big Mac.