Victoire ukrainienne à Ivanivka : 53 soldats russes éliminés, 19 capturés

Une nouvelle vient de tomber du front ukrainien, et elle redonne un peu d’espoir. Dans le petit village d’Ivanivka, situé dans la région de Dnipropetrovsk, les forces ukrainiennes ont mené une opération d’envergure. On ne parle pas ici d’une grande bataille de chars, mais d’une action ciblée, presque chirurgicale, menée par les courageux marines de la 37ème Brigade.

Le bilan est lourd pour l’armée russe : 53 de leurs soldats ont été tués et 19 autres ont été faits prisonniers. C’est une victoire locale, certes, mais chaque village repris est un pas de plus vers la paix. Pour les gens qui vivent là-bas, c’est surtout le retour à une vie un peu plus normale, loin de l’occupation.

Les marines ukrainiens n’ont pas fait les choses à moitié. Ils ont lancé ce qu’ils appellent des « actions de recherche et de frappe ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Tout simplement qu’ils ont passé le village et ses alentours au peigne fin pour s’assurer qu’aucun soldat russe ne s’y cachait encore. C’est un travail long, dangereux et méticuleux. On imagine la tension, maison par maison, rue par rue.

Le commandement de la brigade a été très clair dans son message : « chaque occupant qui met le pied sur notre terre subira des conséquences inévitables ». Ces mots sont forts et montrent une détermination sans faille. Ils confirment que la présence des troupes russes se termine toujours par des pertes et l’obligation de rendre des comptes. Difficile de ne pas être admiratif devant une telle résolution.

Ce qui est intéressant, c’est l’identité des soldats capturés. Il ne s’agit pas de simples conscrits envoyés au front sans expérience. Non, ils appartenaient tous au 228ème Régiment d’Assaut de la 90ème Division de Chars de Moscou. C’est une unité normalement bien équipée, une force de frappe importante pour l’armée russe.

Le fait que des hommes de cette division soient faits prisonniers ici, dans un petit village, en dit long sur l’état de certaines unités russes. On peut se demander s’ils étaient mal commandés, ou peut-être à court de ravitaillement… En tout cas, c’est un revers pour le commandement russe et une source de renseignements précieux pour l’Ukraine.

Pour bien comprendre, il faut regarder une carte. Les forces de Moscou essaient depuis des mois de conquérir toute la région de Donetsk. Récemment, leurs efforts se sont étendus aux zones sud-est de la région voisine, celle de Dnipropetrovsk. Ivanivka se trouve justement sur cette nouvelle ligne de front.

Reprendre ce village, ce n’est donc pas seulement libérer quelques rues. C’est freiner l’avancée russe et montrer que l’armée ukrainienne peut non seulement défendre, mais aussi contre-attaquer. Chaque position tenue, chaque kilomètre regagné, est une pièce essentielle dans ce grand puzzle qu’est la guerre.

Cette victoire à Ivanivka ne doit pas nous faire oublier que la guerre est loin d’être terminée. Le même jour, l’état-major ukrainien a signalé pas moins de 56 attaques russes dans de nombreux autres secteurs. Des villages comme Yalta, Stepove, ou encore Krasnohirske ont subi des assauts. Le front est immense et la pression est constante.

D’ailleurs, quelques jours plus tôt, le 23 novembre, une autre opération similaire avait eu lieu près du village de Novopavlivka, menée cette fois par la 42ème Brigade Mécanisée. Deux soldats russes avaient été capturés. Cela montre une stratégie ukrainienne faite de petites opérations ciblées qui, mises bout à bout, usent l’adversaire.

Au final, que retenir de cette journée à Ivanivka ? C’est une victoire à la fois stratégique et symbolique. Stratégique, car elle bloque une avancée russe. Symbolique, car elle prouve, encore une fois, que la résistance ukrainienne ne faiblit pas. Le moral des troupes qui se battent pour leur terre est une arme redoutable.

Le message est fort : chaque mètre carré du sol ukrainien sera défendu avec acharnement. Bien sûr, chaque village libéré est une magnifique nouvelle. Mais il est impossible de ne pas penser au prix terrible de cette liberté, en vies humaines, des deux côtés. C’est toute la tristesse de la guerre.