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Ces champignons qui défient tchernobyl: la radiosynthèse, nouveau miracle de la survie?
Crédit: lanature.ca (image IA)

La vie dans l’enfer du réacteur

Le site de Tchernobyl, théâtre de la pire catastrophe nucléaire civile, est censé être une terre définitivement hostile à toute forme de vie complexe. Pourtant, au milieu des années 1990, une découverte stupéfiante a eu lieu dans les ruines du réacteur numéro 4: des champignons prospéraient là où toute vie semblait impossible.

Près de trente ans après l’explosion, ces organismes fascinants continuent non seulement de survivre dans la zone d’exclusion, mais semblent s’y développer, offrant aux scientifiques une piste pour de nouvelles technologies anti-radiation, notamment pour les voyages spatiaux.

L’espèce qui se nourrit de radioactivité

credit : lanature.ca (image IA)

Bien que la zone d’exclusion demeure interdite aux humains pour de nombreuses années encore, une espèce de champignon, noire comme la nuit, semble y avoir trouvé son compte. Nommée *Cladosporium sphaerospermum*, elle s’épanouit au cœur même des bâtiments les plus hautement radioactifs de la centrale.

Les scientifiques estiment que ce champignon ne fait pas que tolérer un environnement capable de détruire l’ADN. Ils avancent l’idée qu’il capterait les radiations ionisantes pour les convertir en énergie, un processus qu’ils ont audacieusement surnommé la «radiosynthèse».

La mélanine, pigment miracle et bouclier

credit : lanature.ca (image IA)

Si survivre à une exposition continue à ces niveaux de radiation est déjà une prouesse, l’idée de s’en nourrir pour grandir est réellement déconcertante. Ces champignons, ainsi qu’une quarantaine d’autres espèces identifiées à Tchernobyl, emploient leurs pigments de mélanine – les mêmes qui donnent leur couleur à notre peau – pour absorber les radiations.

Le rôle de la mélanine serait alors similaire à celui de la chlorophylle chez les végétaux, absorbant une source d’énergie externe pour alimenter le métabolisme. De plus, plusieurs études soutiennent que cette même mélanine joue un rôle essentiel de bouclier, protégeant l’organisme contre les effets les plus délétères de l’exposition.

Adapter la vie spatiale grâce au champignon

La capacité de résister et de prospérer sous radiation a rapidement orienté la recherche vers des applications pratiques. Si ce champignon peut survivre à Tchernobyl, ne pourrait-il pas nous protéger dans l’espace, où les radiations cosmiques sont une menace constante pour les astronautes?

C’est l’idée développée par une étude publiée en 2022 par l’Université de Stanford. L’hypothèse est simple : recouvrir l’extérieur de l’ISS, de fusées, ou d’habitats lunaires avec ce matériau biologique pourrait absorber les radiations émises hors de notre atmosphère. De quoi rendre les longs voyages interstellaires potentiellement beaucoup plus sûrs.

Un super-pouvoir encore inexpliqué

credit : lanature.ca (image IA)

Avant d’envoyer ce «super-pouvoir» biologique dans l’espace, il reste toutefois une zone d’ombre majeure : le mécanisme de la radiosynthèse n’est pas démontré à 100 %. Comme l’a souligné Nils Aversesch, directeur de l’étude de Stanford, il est crucial de décortiquer précisément comment ce champignon arrive à convertir cette énergie mortelle.

Le mystère perdure, mais la preuve est là. Le règne fongique semble d’ailleurs particulièrement adapté à ces environnements extrêmes, comme le montrent des cousins du *Cladosporium sphaerospermum*, capables de se protéger efficacement contre les rayons gamma et ultraviolets. L’adaptation à Tchernobyl n’est qu’un cas extrême de cette formidable résilience.

quand la nature reprend ses droits

credit : lanature.ca (image IA)

Quelle que soit l’explication finale de cette prouesse, la prolifération de la vie dans l’enfer radioactif de Tchernobyl est un rappel puissant de la ténacité du vivant. Là où l’homme a causé la destruction la plus complète, la nature trouve toujours, inlassablement, le moyen de se frayer un chemin et de s’adapter.

Ces petits organismes, capables de se transformer en Hulk du règne fongique, nous obligent à repenser les limites de la vie et pourraient, ironiquement, devenir nos meilleurs alliés pour nous aventurer plus loin dans le cosmos.

Selon la source : geo.fr

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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