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Des tempêtes tropicales sur Mars ? D’étranges roches pâles sèment le doute
Crédit: Des fragments de kaolinite suggèrent qu'il a plu sur Mars pendant des millions d'années. © NASA, via l'Université Purdue

Et s’il avait plu sur Mars pendant des millions d’années ?

On sait depuis un moment que Mars a déjà eu de l’eau. Ce n’est plus vraiment une surprise. Mais alors, imaginer la Planète Rouge trempée par des tempêtes tropicales, ça, c’est autre chose ! C’est pourtant la piste fascinante ouverte par une récente découverte.

Le rover Perseverance de la NASA, notre petit explorateur sur Mars, a trouvé sur son chemin des roches d’une couleur étonnamment claire. Sur notre bonne vieille Terre, cette argile blanche, riche en aluminium et appelée kaolinite, se forme sur des millions d’années lorsque l’eau de pluie dissout lentement les autres minéraux des roches. Cette trouvaille renforce l’idée que Mars aurait pu abriter des oasis, un climat humide et des pluies dignes de nos tropiques.

Les indicateurs d’une pluie ancienne

Chez nous, on trouve cette fameuse kaolinite surtout dans les climats tropicaux, comme les forêts humides. Alors forcément, en trouver sur Mars – un monde aujourd’hui aride, glacial, sans la moindre goutte d’eau liquide en surface – ça interpelle. Adrian Broz, qui travaille sur la mission Perseverance, l’explique simplement : « ça nous dit qu’il y avait autrefois bien plus d’eau qu’aujourd’hui ».

C’est un peu comme trouver un parasol en plein Antarctique ; ça prouve que le climat n’a pas toujours été le même. C’est le signe d’un passé radicalement différent, beaucoup plus… humide.

Des cailloux qui racontent une histoire

Une image prise le 27 mai par le satellite Perseverance de la NASA lors d’une mission d’exploration du mont Washburn a permis d’apercevoir le rocher pâle d’« Atoko Point ». (Crédit image : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS)

Ces fragments de kaolinite, ils sont de toutes les tailles. Certains sont aussi petits qu’un galet, d’autres gros comme un rocher. Les premières analyses ont montré qu’ils ressemblent étrangement à des roches qu’on peut trouver près de San Diego en Californie, ou même en Afrique du Sud. C’est assez fou de se dire ça, non ?

Il faut savoir que la kaolinite peut aussi se former avec de l’eau très chaude, dans des systèmes hydrothermaux. Mais la signature chimique n’est pas la même. Ici, tout pointe vers une formation lente, causée par des millions d’années de pluie à des températures plus clémentes.

Un mystère à élucider : d’où viennent ces roches ?

Bon, ces roches posent quand même une sacrée colle. Comment sont-elles arrivées là ? Il n’y a pas de grand gisement de kaolinite visible dans les environs immédiats. C’est un peu un puzzle. Perseverance a atterri en 2021 dans le cratère Jezero, qui abritait autrefois un lac immense, presque deux fois plus grand que le lac Léman.

Briony Horgan, une autre scientifique de la mission, se demande : « Elles témoignent d’un événement aquatique incroyable, mais d’où viennent-elles ? ». Peut-être ont-elles été charriées par la rivière qui alimentait le lac ? Ou alors, elles ont été projetées là par l’impact d’une météorite. Pour l’instant, on ne sait pas vraiment. C’est le charme de l’exploration.

Ce que le rover voit de près

Les images satellites avaient déjà repéré de grandes zones de kaolinite ailleurs sur Mars. Mais voir, c’est une chose, toucher, c’en est une autre. Tant que le rover ne peut pas se rendre sur ces grands gisements, ces petits cailloux sont notre seule preuve concrète, analysée sur le terrain.

« Et pour l’instant », insiste Briony Horgan, « les preuves contenues dans ces roches pointent vraiment vers ces anciens environnements plus chauds et plus humides ». Chaque petite pierre est une pièce du grand puzzle de l’histoire de Mars.

Conclusion : Sur la piste de l’eau, et peut-être de la vie

Vous vous demandez peut-être pourquoi on passe autant de temps à chercher de l’eau, au lieu de chercher directement des petits hommes verts. En fait, les deux sont intimement liés. Sur Terre, en tout cas, c’est notre seule référence.

Comme le rappelle Adrian Broz, « toute forme de vie utilise de l’eau ». Alors, quand on imagine que ces roches sur Mars témoignent d’un environnement façonné par la pluie, on pense forcément à un endroit incroyablement habitable. Un lieu où la vie, si elle a un jour existé sur Mars, aurait pu s’épanouir. C’est cette quête qui nous pousse à continuer d’explorer.

Selon la source : earth.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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