Sida : comprendre les symptômes alors que 3,3 millions de nouveaux cas inquiètent les experts
Auteur: Simon Kabbaj
Un mal qu’on croyait maîtrisé ?

Le SIDA. Un mot qui a longtemps fait peur, et qui continue de résonner étrangement à nos oreilles. On se souvient tous de l’apparition de cette maladie dans les années 80, une véritable hécatombe. Des personnalités comme Freddie Mercury, le chanteur de Queen, ou l’acteur Robert Reed, nous ont quittés à cause de ce virus, le VIH. C’était une époque sombre. Heureusement, les choses ont bien changé. Aujourd’hui, on ne parle plus de condamnation à mort. Non, loin de là. Avec les traitements, on peut vivre une vie longue et en bonne santé, au point que le virus devienne indétectable et donc intransmissible. Mais voilà, une nouvelle alerte de l’ONU nous rappelle de ne pas baisser la garde : près de 3,3 millions de nouveaux cas pourraient apparaître si on relâche nos efforts. Un vrai coup dur.
Le SIDA, c’est quoi au juste ?

Pour faire simple, le SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise) est une maladie chronique causée par un virus, le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Ce virus, il est plutôt malin. Son travail, c’est de s’attaquer à notre système de défense, notre armée intérieure en quelque sorte. Plus précisément, il vise les cellules CD4, qui sont un peu les généraux de cette armée. Sans ces cellules, notre corps a beaucoup de mal à se défendre contre les infections, même les plus banales, ou contre certains cancers. C’est ça, le vrai danger.
Le virus ne se transmet pas par un simple contact, heureusement. Il faut un contact direct avec certains liquides corporels d’une personne infectée : le sang, le sperme, les sécrétions vaginales ou rectales, et le lait maternel. La prévention reste donc la meilleure des protections.
Phase 1 : L’infection primaire, souvent discrète

Quand on est infecté par le VIH, on ne s’en rend pas forcément compte tout de suite. Les premiers signes apparaissent généralement entre deux et quatre semaines après. Souvent, ça ressemble à une bonne grippe. Vous savez, de la fièvre, des maux de tête, des courbatures… On peut aussi avoir des ganglions gonflés, surtout dans le cou, une éruption cutanée ou des aphtes. Mais parfois, les symptômes sont si légers qu’on passe complètement à côté. Le problème, c’est que durant cette phase, la quantité de virus dans le corps est très élevée. On est donc extrêmement contagieux sans même le savoir.
Phase 2 : Le VIH chronique, un ennemi silencieux

Après la première phase, le virus entre dans une sorte de sommeil. C’est ce qu’on appelle la phase chronique. Le VIH est toujours là, bien actif, mais il se multiplie plus lentement. La plupart des gens ne ressentent absolument rien pendant cette période. Pendant ce temps, sans qu’on s’en aperçoive, le système immunitaire s’affaiblit petit à petit. Sans traitement, cette phase peut durer une dizaine d’années. Mais avec les médicaments d’aujourd’hui, les fameuses trithérapies (ou ART), on peut rester à ce stade pendant des décennies, avec une charge virale si basse qu’elle en devient indétectable. C’est une immense victoire de la médecine.
Phase 3 : L’infection symptomatique, quand le corps faiblit

Si le virus n’est pas traité, il continue son travail de sape. Le nombre de cellules CD4 chute, et le corps commence à montrer des signes de faiblesse plus évidents. C’est la troisième étape. Là, des infections qui seraient normalement sans gravité peuvent devenir un vrai problème. On parle alors de fièvre persistante, d’une fatigue qui ne passe pas, de ganglions qui restent gonflés, de diarrhées, ou encore de muguet dans la bouche (une infection à champignon). Des maladies comme le zona ou la pneumonie peuvent aussi apparaître plus facilement. C’est vraiment le signal que le système immunitaire est en difficulté.
Phase 4 et conclusion : Le SIDA, un stade évitable aujourd’hui

Le dernier stade, c’est le SIDA à proprement parler. Il est atteint lorsque le système immunitaire est si endommagé qu’il ne peut plus du tout se défendre. Le nombre de cellules CD4 est devenu très bas. Le corps devient alors une proie facile pour ce qu’on appelle les infections « opportunistes ». Ce sont des maladies qui profitent de la faiblesse du corps pour s’installer. Les symptômes sont alors bien plus graves : fièvre continue, sueurs nocturnes, perte de poids rapide et inexpliquée, éruptions cutanées…
Mais il faut insister sur un point crucial : avec les traitements actuels, la plupart des personnes vivant avec le VIH n’atteignent jamais ce stade. C’est pourquoi le dépistage est si important. Savoir, c’est pouvoir agir et se soigner. L’avertissement de l’ONU nous rappelle que le combat n’est pas terminé. Il faut rester vigilants, informés et solidaires pour que le SIDA ne redevienne jamais la fatalité qu’il a été.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.