Quand le froid s’installe, l’arthrose se réveille: les stratégies d’un expert pour apaiser la douleur hivernale
Auteur: Adam David
L’inexorable lutte contre le froid

Chaque année, l’arrivée de l’hiver transforme les articulations en baromètres douloureusement sensibles. Raideurs matinales, genoux lancinants, doigts engourdis : pour les millions de personnes touchées par l’arthrose, le froid est souvent synonyme d’une exacerbation des symptômes.
Pourquoi cette corrélation est-elle si forte ? Pour y répondre et détailler les parades existantes, nous nous appuyons sur l’analyse du Dr Abhishek Vaish, chirurgien orthopédique indien, qui partage des stratégies simples mais fondamentales pour mieux traverser la saison froide.
Le cocktail physiologique qui rend le froid si agressif

Selon le Dr Vaish, l’intensification de la douleur n’est absolument pas psychosomatique. La combinaison du froid ambiant, de la baisse d’ensoleillement et surtout d’une chute de la pression atmosphérique crée un véritable stress pour l’organisme. Dès que le mercure descend, les capillaires se rétrécissent, un phénomène qui entraîne immédiatement des raideurs et un gonflement autour des articulations.
Plusieurs mécanismes s’accumulent. Le froid, d’abord, augmente la sensibilité de nos récepteurs de la douleur. Ensuite, la baisse de pression atmosphérique fait gonfler les tissus, créant une tension supplémentaire dans les articulations déjà abîmées. Sans oublier que le corps réagit souvent par des spasmes musculaires, ce qui accentue encore l’impression de « rouille » et de manque de mobilité.
L’impératif numéro un : rester au chaud

Face à l’agression du climat, l’urgence est de prévenir la contraction des vaisseaux sanguins. Le spécialiste le dit sans détour : « Rester dans un environnement chauffé est la meilleure méthode pour prévenir les douleurs. »
Pour ceux qui doivent sortir, l’astuce réside dans la gestion des couches : il faut superposer des vêtements chauds, privilégier des matières isolantes comme la laine qui sèchent vite, et surtout veiller à protéger les zones critiques (hanches, genoux) avec des sous-vêtements thermiques. Il est tout aussi crucial de bien couvrir les mains et les pieds. Une astuce simple, mais efficace : après une exposition prolongée au froid, prendre un bain ou une douche bien chaude permet de relancer la circulation rapidement.
L’exercice : le meilleur lubrifiant articulaire

Bien que la douleur incite naturellement au repos, l’inactivité est l’ennemi juré de l’arthrose. L’exercice régulier est, paradoxalement, un puissant antidouleur car il améliore la force musculaire et maintient la flexibilité. Le Dr Vaish recommande de se concentrer sur des activités douces et non traumatiques.
Le yoga, le vélo d’appartement, l’elliptique ou la marche sur tapis sont d’excellents choix. L’objectif n’est pas la performance, mais la régularité. Il est conseillé de commencer petit, par des sessions de 2 à 10 minutes, deux fois par jour, et d’augmenter progressivement. Le but ultime est de garder les articulations lubrifiées et d’assurer un soutien musculaire suffisant.
Vêtements compressifs et nutriments : les alliés discrets
Beaucoup de patients négligent le potentiel des vêtements compressifs. Les gants, manchons ou chaussettes de compression améliorent la circulation locale et retiennent la chaleur, offrant ainsi un soulagement notable aux articulations, notamment celles des mains et des chevilles, particulièrement exposées.
Un autre point essentiel en hiver est la nutrition. La raréfaction du soleil entraîne une chute de la vitamine D, indispensable à la santé osseuse. Le chirurgien orthopédique insiste sur la nécessité d’atteindre un taux quotidien de 20 à 50 ng/mL, via des aliments enrichis, des suppléments ou, solution ancestrale, l’huile de foie de morue. Ces apports, couplés aux oméga-3 (présents dans les poissons gras), aident de surcroît à réduire l’inflammation générale du corps.
Ne pas sous-estimer l’impact du poids corporel
C’est un rappel constant, mais fondamental : l’excès de poids exerce une pression mécanique inutile sur les articulations portantes comme les genoux et les hanches. Cependant, le Dr Vaish souligne que l’impact de l’obésité va au-delà de la seule contrainte physique.
Le tissu adipeux (graisse) est métaboliquement actif et produit des substances pro-inflammatoires. Ces molécules aggravent l’état arthritique général du corps. Même une perte de poids modeste, de l’ordre de 5 à 10 %, peut entraîner une amélioration significative de la mobilité et une diminution spectaculaire des poussées douloureuses.
Un hiver sous contrôle

L’hiver impose une vigilance accrue aux personnes souffrant d’arthrose. Néanmoins, en adoptant une approche globale qui conjugue protection thermique, mouvement doux, soutien compressif et ajustements nutritionnels ciblés, il est tout à fait possible de minimiser l’impact du froid sur la qualité de vie. Ces stratégies ne sont pas des remèdes miracles, mais des mesures de bon sens, validées par l’expertise médicale, pour reprendre le contrôle sur la saison froide.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.